Les ethnies humaines.

Les Providenciens sont les colons partis de l'Empire de Providence en 1605 à la recherche d'une nouvelle « Terre Promise » et qui s’installèrent en Terre-Neuve en érigeant le Premier Etat : New Providence. Leurs apparences sont très diverses, on y trouve des bruns comme des blonds, au teint allant de l'olivâtre au livide et toutes les échelles de tailles sont représentées. L'Empire couvrant une vaste superficie, les typages sont très divers. Il y a cependant quelques différences entre Providenciens de l'Empire et Providenciens de New Providence : ces derniers sont plus enclins à porter la barbe et les cheveux longs sont mieux acceptés en Terre-Neuve. Les femmes attachent la plupart du temps leurs cheveux car les cheveux libres sont considérés comme négligés.

La mode Providencienne est sobre et sombre, avec des vêtements pratiques. Les chapeaux de toutes sortes sont extrêmement répandus et prisés chez eux, autant pour supporter le soleil que pour le cachet esthétique : tous les Providenciens en portent, des fermiers en passant par les banquiers ou même les hors-la-loi. Le chapeau est pratique et esthétique, et reflète souvent une partie de votre personnalité. Les autres peuples raillent souvent cet amour du couvre-chef qu'ont les Providenciens et les mystères de la personnalité qu'ils y voient. Il s'agit d'un peuple originellement très superstitieux et puritain qui s'ouvre petit à petit à d'autres cultures mais tend à continuer d'imposer la sienne.

Le Culte du Patriarche est rapidement devenue une religion d'Etat et si tous ne la pratiquent pas, beaucoup se gardent de le dire. Ce culte se compose cependant le plus souvent de beaucoup de petites Eglises de communauté, Eglises indépendantes interprétant à leur manière les Saintes Écritures. Leur langue natale est le Providentiel, langue proche de notre anglais et leurs noms s'orientent vers les noms anglais et américains. Les clichés qu'on peut avoir sur les Providenciens montrent l'image d'un peuple sévère et rude, qui n'aime pas faire de concession.

Les Caibos sont les natifs de l'Archipel d'Acaibo découverte en 1608 par les colons Providenciens. Peuple multiculturel issu de trois îles, ils furent abordés par les premiers colons de l'Empire avant d'être réduits en esclavage pendant plus de deux cents ans. Leur culture est extrêmement riche, notamment sur le plan musical et artistique : les chansons Caibos sont connues dans toutes la Terre- Neuve. Leur culture est fondée sur la tradition orale et la musique. La cuisine Caibos est traditionnellement riche en goût et très épicée. On dit souvent d'eux qu'ils sont un peuple haut en couleurs, un peu excessif et qui aime la vie en communauté. C'est une image d’Épinal même s'il est vrai que depuis la fin de l’esclavage les Caibos ont gardé l'habitude de vivre en communauté restreinte, se mêlant rarement aux Providenciens - la vérité étant surtout qu'ils sont longtemps été leurs domestiques et ont été parqués dans des ghettos...

Les Caibos ont tous, sans exception, les cheveux noirs et les yeux sombres, allant du noisette au noir profond, le teint allant du café-au-lait au noir d'ébène. Les femmes portent souvent les cheveux longs sans attaches, tout comme les hommes, bien qu'il arrivent également que les deux sexes portent les cheveux très courts. Les femmes sont en général plus petites et plus en chair que les Providenciennes, là où les hommes Caibos sont plus grands et plus secs. Quelques rares individus ont ce qu'on appelle des Yeux-Sorciers : des yeux d'un bleu clair dont la rétine est toujours très dilatée et donne un regard imprécis. On dit que les porteurs d'yeux pareils ensorcelleraient les autres et qu'ils seraient nés sous la protection des Guédés, les esprits de la mort dans le Vodoun. Les Caibos ont tendance à éviter ces individus, les voyant comme des sorciers et des enchanteurs.

La religion native des Caibos, le Vodoun, a été interdite par l'Eglise du Patriarche à partir de leur mise en esclavage mais beaucoup la pratique de manière illégale dans des caves ou des endroits plus reculés. L'enclave Vodoune la plus connue se trouve à Coppertown : il s'agit d'un bar nommé le Coq Noir. Si les Caibos sont globalement bien moins superstitieux que les Providenciens, ils tiennent les sorciers Vodouns en grand respect car ces derniers peuvent attirer le malheur comme la bonne fortune. On parle le Carib sur les trois îles mais aussi à New Providence bien que la langue d'Etat soit le Providentiel, et on peut trouver des nuances d'accents : les habitants de Tortola et d'Antigua parlent une forme d'espagnol, et ceux de Barranca ont un accent plus proche du portugais. Quant à leurs noms, ils sont en général de racine latine : espagnols, portugais, caribéens, brésiliens... On peut également trouver des Caibos portant des noms africains, car leurs origines descendent d'un autre peuple ayant vécu sur l'Archipel mais se faisant rare, les Yorubas.

Les métis de Providenciens et de Caibos n'ont pas la belle vie. Issus des deux peuples, la plupart ont pourtant beaucoup de mal à intégrer une des deux communautés et peu d'opportunités s'offrent à eux : trop hâlés pour les Providenciens, trop pâles pour les Caibos, beaucoup de métis doivent se débattre avec la vie. La plupart d'entre eux ont les cheveux noirs et les yeux sombres, bien qu'on trouve plus d'Yeux-Sorciers parmi eux que parmi les Caibos natifs. Ils sont mates, hâlés ou café-au-lait et se distinguent par un mélange des caractéristiques des deux peuples, parlant la langue de la communauté où ils sont nés et on grandi, quand ils ne sont pas tout simplement polyglottes. Quant à leurs noms, ils peuvent être Caibos comme Providenciens, ou un mélange des deux, dépendant de leur histoire personnelle.