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Sam 27 Juil - 12:31
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
icon Rosamar Escuella de Párragas
La vie est trop importante pour être prise au sérieux.


Bonjour tout le monde ! Je m'appelle Rosamar Odalis, mais on me surnomme Rosa. Je suis métisse car ma mère était Caibo et mon père Providencien, et je consacre ma vie à être arnaqueuse professionnelle et occasionnellement prostituée. D'ailleurs je fais partie des Outlaws. Je suis née sur les routes proches de Serenity Hallow, il y a 33 ans. Même si c'est un peu indiscret, sachez que je suis demisexuelle (je n'ai aucun désir sexuel en général sauf pour des gens dont je serais profondément amoureuse, quelque soit leur sexe) et que je suis célibataire endurcie. Si je suis liée avec une I.M.R ? Oui, avec une dénommée Magpie mais c'est une longue histoire. D'ailleurs je pense qu'ils me font un peu peur et que je préfère les éviter en général. Ah et pendant que j'y pense : Au cas où vous voudriez me faire plaisir et m'offrir un petit quelque chose, je raffole plus que tout des cigares et les bonbons !

Mon physique



Une figure voluptueuse et une taille lancinante soutenant une poitrine arrogante marquée d'un grain de beauté incitateur sur une peau halée, entre deux teints, deux ethnies. Un brin d'audace dans le regard, mais sans arrogance. Le regard ardent, les sourcils épais, les lèvres pleines découvrant un beau sourire qui croque la vie à pleines dents. S'il est vrai qu'il y a dans sa personne quelque chose de charmeur et d'un peu vulgaire, Rosamar n'est pas exactement une séductrice. Manquant de grâce, la jeune femme n'a - et elle l'avoue sans fard - aucun talent pour plaire autrement qu'avec son physique généreux. Son sourire rouge, toujours un peu chantant et ses grands yeux clairs pétillant d'une lueur de malice lui donnent un air sympathique, abordable. Ses longs cheveux noirs ondoyants encadrent un visage à l'ovale agréable aux traits matures et une bouche qu'on pourrait comparer à une grenade en bouton. C'est une belle femme, indéniablement, mais des belles femmes comme elles il en existe bien d'autres et la plupart d'entre elles n'ont pas vraiment grand'chose dans la vie : être métisse n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une bénédiction, surtout lorsqu'on a grandi à Serenity Hallow. Du genre plutôt solide, la jeune femme dispose d'une santé de fer qui se répercute sur tout son physique, capable de soutenir une grande charge de travail physique sur une longue durée. Elle est de taille moyenne avec un mètre soixante-cinq plutôt quelconque mais qui s'harmonise bien avec son corps tout en rondeurs perclus de grains de beauté et a une large tâche de naissance sur le coude gauche, hérités de son père. Son corps brun dégage toujours une très singulière odeur de cannelle, de fruits secs, de sueur douceâtre et de tabac fort mélangés, qui est sa marque de fabrique.

Elle est vive, Rosamar, toujours en train d'aller à droite à gauche en papillonnant d'une personne à l'autre dans ses atours colorés. Elle est l'idée même de la femme facile au sourire facile, avec qui il n'y a jamais aucune complexité ; mais c'est simplement une apparence. Robe rouge, jupons safrans ou coquille d’œuf qui volent au vent, écharpe nouée à la taille, breloques sans valeur couvrant sa gorge toujours déployée, elle vit pieds nus autant qu'elle le peut et s'il est vrai qu'elle n'aime pas s’embarrasser de fanfreluches, Rosamar est plutôt coquette. Elle fait avec ce qu'elle glane pour se mettre en valeur, ne se maquille que fort peu et ne s'attache jamais les cheveux : elle se préfère nature, un peu sauvage car elle sait que c'est exactement cet aspect qui attire les autres : fille née entre deux ethnies, elle n'a sa place nulle part mais se retrouve exotique pour les deux parties ; pure hypocrisie. Trop hâlée pour les Providenciens et trop pâle pour les Caibos, Rosamar ne trouve sa place nulle part. Mulâtre, entend t-elle souvent sur son chemin et des deux côtés, si bien que les routes ont été bien plus accueillantes que les gens pour elle. Les Caibos ont tendance à l'éviter à cause d'un signe particulier qui est vu de manière occulte : Rosamar a ce qu'on appelle des Yeux-Sorciers, des yeux bleus - chose qui est extrêmement rare chez les Caibos et les métis - dont la rétine est toujours très dilatée, ce qui donne l'impression d'un cercle très bleu dans l’œil et donne un regard imprécis. On dit que les porteurs d'Yeux-Sorciers ensorcelleraient les autres et qu'ils seraient nés sous la protection des Guédés, qui sont les esprits de la mort dans le vodoun.

Mon caractère



Pleine de vie, très émotive et réactive, Rosamar est l'image même de la bonne vivante dont la gaieté est contagieuse et les éclats de rires tonitruants. Cependant moins bavarde qu'elle n'en donne l'air, elle observe beaucoup les autres mais esquive sciemment leurs propres attentions : elle ne répond jamais réellement aux questions posées, s'en tire le plus souvent avec des pirouettes pour changer de sujet. Ce n'est pas qu'elle cherche à se donner du mystère mais plutôt que la jeune femme est bien plus repliée sur elle-même qu'on pourrait le penser de prime abord avec sa bamboche communicative et ses allures légères. Il y a chez elle la façade et la profondeur, qui sont deux choses très différentes : si elle se montre amicale, bon enfant et plutôt aventureuse, le fond de sa personnalité est en réalité plutôt introverti. Rosamar a en effet tendance à intérioriser ses sentiments et parlera beaucoup plus facilement de la pluie et du beau temps que de son jardin secret, ce qui la fait bien souvent passer pour une femme futile et simpliste. On la croit légère, elle est plutôt grave. On la pense superficielle elle est sérieuse et souterraine. Si elle est difficile à cerner et comprendre, c'est parce que sa nature est double. De fait, et à cause de son physique avantageux, les hommes la sous-estiment la plupart du temps : pour une fille belle, elle n'est pas si bête. Elle a un certain charme mais demeure réservée, sans doute par méfiance et prudence. Sensible et pudique, elle se sent le plus souvent incomprise et seule, mais ne le dit jamais : elle maintient un sourire optimiste et enthousiaste, car ses proches ont besoin de sa joie de vivre communicative.

Rosamar est drôle et sociable, communicative, enthousiaste, curieuse des autres, semblant prendre la vie comme elle vient mais sa personnalité est souvent mal comprise par ses proches. Épicurienne, désireuse de prendre du bon temps et de s'amuser, elle dépense sans compter et est tout le temps sur la paille. Malgré ça, elle a un caractère passionné attiré par le merveilleux et motivé par le rêve fou de partir vivre sous les azalées des îles. C'est une idéaliste qui s'ingénie à trouver un sens à sa vie pour se sentir exister pleinement, vivant son idéal au travers d'une vie d'aventures comme de misère. Ni immorale, ni amorale, la jeune femme pense être au dessus des lois, des coutumes et se fabrique sa propre morale, ses principes et valeurs. Toujours en opposition, notamment avec la société actuelle, avec ce qui est trop facilement accepté ou subi, elle n'est nullement abattue par les échecs puisqu'elle considère qu'il est toujours possible de réessayer, si bien qu'elle ne se laisse pas facilement abattre. Mais la réalité a tendance à la décevoir et les prises de conscience sont toujours difficiles : Rosamar rêve d'absolu, de fraternité et de partage mais facilement désillusionnée, elle imagine volontiers tous ses beaux rêves être inaccessibles.

C'est une sentimentale, une romanesque qui apprécie confusément de rêver les yeux grands ouverts pour échapper son quotidien difficile. Elle intense besoin d'émotions et d'expériences nouvelles n'est pas capable de se satisfaire existence routinière. Fantaisiste et bohème, la brune pense que la vie doit être une représentation théâtrale pour être digne d'être vécue ; c'est peut-être pour cela qu'elle est souvent déçue, car ses attentes sont bien trop grandes. Sentimentalement, elle manque de lucidité et ses aspirations sont si élevées qu'un homme ou une femme ne saurait y correspondre : Rosamar est en réalité amoureuse de l'Amour, de cette image de passion romantique qui n'arrive qu'une seule fois dans une vie et qui ne souffre d'aucune médiocrité. Pourtant, l'idée de devenir une femme vivant au travers d'une famille - un mari et des enfants - l'effraye bien plus qu'une vie de bohème. Elle préfère la liberté à une vie bien réglée et a relativement la bougeotte : elle ne reste jamais au même endroit bien longtemps et ne se sent bien que sur les routes. Le choix est pour elle souvent problématique, sinon impossible... mais en contrepartie de son indécision chronique, elle est prête à tous les sacrifices pour ceux qu'elle aime. Son amitié peut être difficile : si elle donne l'impression de pouvoir tout faire pour son entourage - notamment du fait de son activité débordante - elle est moins bonne à aider les autres qu'on pourrait le croire. Si elle se soucie plus des autres que d’elle, la jeune métisse est parfois sociable quand elle en a envie et peut très bien accueillir quelqu'un qui lui "plait" comme jeter les autres. C'est un peu tout ou rien, dépendant de si elle aime ou non. Cependant, il faut toujours oser recommencer avec Rosamar, car rien n'est jamais une fin avec elle : la jeune femme n'a aucune rancune et pardonne facilement aux autres.

Les nuances de Rosamar ne s’arrêtent pas là. Elle est dotée d'une intelligence vive, d'un esprit d'à-propos teinté d'humour qui laisse difficilement indifférent quand on s'y arrête et s'adapte promptement aux nouvelles situations, appréciant confusément le changement. Il la rassure, car ainsi rien n'est sérieux, rien n'est permanent car la jeune femme ne se sent bien que dans le désordre. Si elle se plaint souvent de sa vie de hors-la-loi, elle a également appris à l'aimer pour la liberté qu'elle lui offre bien qu'elle ait souvent la sensation de ne rien posséder ni maîtriser. Plutôt du genre audacieuse, elle n'a aucun dilemme moral à escroquer son prochain si cela lui est profitable et n'hésite pas pour se faire à jouer de ses charmes. Mais si Rosamar ne semble pas avoir de problème avec son physique et met l'accent sur sa féminité puisqu'elle aime l'attention qu'on lui porte., elle vit surtout sa vie avec légèreté pour limiter le plus possible le contact humain et se protège en gardant des relations en surface, et en fuyant. Elle ne parvient pas à avoir une vie privée et amoureuse satisfaisante et a beau avoir choisi une vie de liberté extrême, elle ne souffre pas moins que les autres du manque d'autrui. Le pire ? Elle en est pleinement consciente, avec une acuité de plus en plus aiguë et douloureuse...

Mon histoire



Rosamar ► Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère. 190727011544636875

Walk in the rain, in the rain, in the rain... I walk in the rain, in the rain.
Why do I feel so alone ? For some reason I think of home.

D'aussi loin qu'elle se souvienne, la vie de Rosamar a commencé sur les escaliers d'une grande maison, à jouer aux billes et au chat avec d'autres enfant qui tout comme elle passait le temps tandis que leurs mères travaillaient. Des hommes faisaient des allers et venues dans ces escaliers ; rarement les mêmes, parfois des visages connus. Beaucoup étaient gentils avec elle, offrant à la petite fille des bonbon et des cigarettes si bien qu'elle prit l'habitude de fumer dès la tendre enfance. Le goût du tabac et de la réglisse la rendent nostalgique de cette époque sans souci, où seuls comptaient les misères d'enfant que sa mère chassait d'un baiser sur son front soucieux. La vie n'était pas forcément belle, mais elle était douce. Dans cette grande maison, toutes les femmes faisaient la même chose. Personne ne jugeait sa mère sur la couleur de sa peau, même si Rosamar apprit plutôt tard qu'exotisme pouvait rimer avec racisme. Que faisait sa mère, dans cette grande maison ? Maman dort avec des hommes qui viennent la voir et en échange, ils lui donnent de l'argent et des jolies choses. Les choses peuvent parfois être très simple pour les enfants, là où les adultes ne voient que de la douleur et de la misère.

Luis était son meilleur ami, petit garçon chouinard d'un des filles qui travaillaient avec sa mère. Ensembles, ils refirent le monde, chassèrent des trésors de pacotille en se prenant pour des pirates, accomplissaient les corvées que la maîtresse de maison leur demandaient pour avoir le droit de demeurer dans l'établissement sans travailler aux même tâches que les adultes. C'était dur, mais c'était la loi. Rosamar s’acquittait de ses tâches dans l'espoir de ne pas faire de soucis à sa mère, dans une insouciance qui faisait danser les jours pour les changer en semaines, en années. Elle grandit et devint une jeune fille, petit à petit. La réalité du bordel dans lequel sa mère travaillait avait toujours été clair pour elle, de même que l'avenir qu'on lui destinait : en effet Rosamar était un beau brin de fille, déjà femme à un âge où certaines sont encore des enfants. Luis lui-même l'avait remarqué... les clients qui jadis lui offraient des bonbons lui donnaient des petites babioles, et des cigares à la place des cigarettes, dans l'espoir de la voir s'alanguir pour eux. Cependant sa mère avait d'autres projets pour sa fille, ne désirant pas que cette dernière prenne le chemin qu'elle-même fut obligée de prendre.

Alors que la jeune fille atteint sa quinzième année, sa mère lui offrit une très belle broche dont la facture attestait de la valeur : elle devait coûter très cher... c'était un cadeau que lui avait fait le père de Rosamar. Soudain, l'image fut dans son esprit, et la question qu'elle ne s'était jamais posée auparavant vint à ses lèvres : qui est mon père ? Elle avait toujours cru, enfant métisse, qu'ils 'agissait d'un client de passage. Sa mère lui offrit alors l'histoire de sa naissance : jadis au service d'un homme d'une noble famille militaire, Rosamar était née de leurs ébats très ordinaires : ils n'avaient pas vécu une passion romanesque, mais elle n'avait pas été forcé. Leur histoire avait été une tendresse nécessaire pour les deux, pour supporter un quotidien oppressant. Cependant quand l'homme compris que le ventre de sa domestique s'arrondissait tandis que lui-même allait se marier avec sa fiancée officielle, il ne put la garder à son service. Il lui donna cette broche, souvenir de sa mère, en lui disant de la vendre pour s'assurer une vie avec le bébé. Elle accoucha sur les routes, et gagna la première ville qu'elle trouva : Serenity Hallow. Incapable de revendre le souvenir de son amour, elle finit là où atterrissent celles qui n'ont plus rien, où qui n'ont jamais rien eu : au bordel.

Rosamar ne sut quoi faire de ces informations, les remisant dans son esprit pour le jour où elle se poserait plus de questions sur le sujet; Elle accepta le désir de sa mère de mener une vie honnête et quitta le bordel pour chercher du travail en ville. Mais quand on vit à Serenity Hallow et qu'on a pas la bonne couleur de peau, peu de perceptives s'offrent à vous. La jeune métisse trouva un emploi de fille de cuisine chez un vieux propriétaire terrien, monsieur Grimshaw. Ce dernier traitait ses domestiques, tous Caibos, comme s'ils étaient encore des esclaves. Rosamar s'en accommoda pourtant, travaillant à sa tâche sans se plaindre. Tout comme sa mère, elle n'avait pu se résoudre à vendre la broche, ni même les jolies boucles d'oreilles que sa mère lui avait laissé. Elle s'inséra plutôt bien dans la communauté des domestiques même si les premiers temps furent difficiles en raison de la superstition que les Caibos avaient pour ses grands yeux bleus, ses Yeux-Sorciers. Personne cependant ne lui fit subir sa différence : elle avait la protection des Guédés et personne ne voulait attirer la colère du Baron et de Maman Brigitte. Elle apprit la crainte qu'inspirait son regard auprès de la vieille Tituba, une domestique Yoruba qui conduisait en secret les rites vodounes de la communauté. Ils vivaient dans des cases à côté du manoir, et malgré sa dureté leur employeurs les laissaient mener leurs foi comme ils le souhaitaient. La vie était plus douce qu'il n'y paraissait lorsqu'on acceptait l'indifférence du maître des lieux et les intempestives sorties de sa nièce.

En effet lorsque la musique et les chants montaient en clameurs joyeuses autour du feu, la jeune Rosemary, nièce de monsieur Grimshaw qui l’éduquait depuis le décès de ses parents, tentait d'espionner les domestiques. Rosamar lui offrit à plusieurs reprises du rhum et des cigares, appréciant la timidité un peu confuse qui se dégageait de la jeune fille connue pour aimer la liberté sans la connaitre ; Garçon manqué, Rosemary - la similarité de leurs prénoms les rapprocha rapidement - aimait les longues balades en solitaire à cheval, les grands espaces, la chasse et l'escrime. Elle esquivait les repas, les bals et les autres mondanités pour passer du temps avec son cheval, retrouvant souvent Rosamar dans la grange pur discuter parfois jusqu’au point du jour. L'amitié naquit naturellement entre elles, presque du même âge, avec le même amour pour la liberté sans la connaitre. Peu importait le statut : elles n'étaient que des adolescentes en train de tomber amoureuses l'une de l'autre. Lorsque Rosemary confia son secret à la jeune métisse, cette dernière comprit pourquoi son amie faisait la mauvaise tête quand on lui présentait des prétendants potentiels : Rosemary n'aimait que les femmes et la proximité des hommes la répugnait. Naturellement, cette déclaration ne fit que les rapprocher et à mesure que leur amitié devint de plus en plus fusionnelle, les deux jeunes filles commencèrent à se retrouver dans la grange pour autre chose que brosser les chevaux. Rosamar ne trouva pas ça plus étrange qu'autre chose mais avouait qu'une relation entre deux femmes n'était pas monnaie courante et n'aurait pas de dénouement public ; mais elles étaient jeunes et amoureuses et s'en moquèrent.

Trois ans passèrent dans la tendre insouciance de cette relation demeurée secrète et qui malgré sa force n'était pas vouée à durer : Rosemary accepta finalement une offre de mariage afin d'honorer la dette qu'elle avait auprès de son oncle. Ce dernier l'avait en effet recueillie toute petite, éduquée, nourrie et vêtue et la jeune fille voyait cela comme un retour des choses et ce malgré la déchirure que ce choix allait entraîner pour elle comme pour Rosamar. Cette dernière prit la nouvelle avec philosophie ; elle comprenait ce besoin d'être honorable et de s'acquitter de sa dette. Cela signifiait également que Rosemary allait partir du domaine pour aller vivre avec son mari à Coppertown, la capitale... la jeune métisse décida alors tout simplement de changer de vie, ne supportant pas l'idée de continuer à vivre dans ces lieux qui lui rappelleraient douloureusement l'absence de l'être aimé. Avant de se séparer, les deux jeunes filles se jurèrent de ne jamais s'oublier, et Rosemary affirma à son amie qu'elle "l'aimerait même quand elle serait grand-mère". C'était beau et très triste à la fois. Un peu stupide quand on y pensait, mais suffisant à fendre son jeune cœur d'adolescente. Une semaine après leur décision, Rosamar avait pris ses économies, sa broche et les jolies boucles d'oreilles de sa mère et était partie à la faveur d'une nuit comme les autres, sans dire au revoir à personne. Elle l'aimerait aussi, même quand elle serait ridée comme la vieille Tituba. Mais une chose lui semblait sûre : jamais elle n'aurait de foyer, ni d'enfants. Jamais Rosamar ne se soumettrait à l'autorité d'un homme.

Elle chercha l’aventure au coin de la rue, finissant par travailler dans une usine de fabrication de cigares à Serenity Hallow avant de quitter cette ville qui n'avait plus rien à lui offrir. Sa mère a présent décédée - elle avait contracté une maladie pulmonaire - le secret de sa naissance fut totalement perdu. Elle retrouva Luis a la sortie de la ville ; il était devenu un jeune jeune homme fort et bien bâti et Rosamar songea que son aide ne serait pas de refus. Luis, de son côté, n'avait pas oublié son amie d'enfance dont il était toujours amoureux. Mais son affection n'était pas réciproque. Malgré tous, les deux compagnons de galère quittèrent Serenity Hallow pour un avenir qu'ils espéraient meilleur. Ils se trompaient lourdement puisqu'ils ne croisèrent jamais la fortune, toujours fauchés, toujours sur les routes. Rosamar ne put tenir son emploi de lavandière, Luis dilapidant leur argent en boisson. Il monta une affaire avec quelques types louches près d'une scierie et ce fut Rosamar qui dut le sortir de l'impasse en remboursant ses dettes avec son corps. Elle ne lui en voulu pas : c'était peut-être le moyen le plus simple pour gagner de l'argent et si elle s'était toujours refusée à la prostitution en souvenir de sa mère, le commerce de ses charmes amena bien plus de viande dans leurs assiettes que les plans de Luis. Alors, à l'occasion, Rosamar offrait son corps sur les routes, entre deux commerces de pièces qu'ils avaient récupérés, deux gains de pokers que Luis avait ramené. Leurs affaires stagnaient, mais ils avaient de quoi survivre.

Dix ans de cette vie menèrent les deux compères aux quatre coins de New Providence, entre jeux d'argent, prostitution et le commerce lucratif de lotions et de toniques pour les cheveux, la rage de dents ou les oignons à base d'urine de cheval, quand il ne s'agissait pas de la leur. Ils arnaquèrent nombres de crédules jusqu'au jour où un village entier découvrit la supercherie et les poursuivit dans l'idée de les pendre. Ils durent voler des chevaux pour s'enfuir, et c'est à partir de là qu'ils tombèrent de Charybde en Scylla : recherchés pour escroquerie et vol de chevaux, leurs profils furent donnés à la Confrérie. Ils arrêtèrent une diligence en se servant de Rosamar comme d'appât afin de se rapprocher de Coppetown, ce qui rajouta à leurs crimes pour en faire de parfaits hors-la-loi malgré eux. Il leur fallait bouger sans cesse, avec la crainte que la Confrérie les rattrape et les mettre sous les verrous, ou les exécute. Luis, perdu et angoissé, désireux de concrétiser avec cet amour d'enfance qui partageait ses galères, commença à considérer Rosamar comme son épouse alors qu'elle avait toujours refusé ses avances ; la routine qu'ils avaient entre eux devint aliénante, car la jeune femme en eut assez d'être celle qui lavait les chaussettes sales et vendait son corps quand le pain venait à manquer, en se prenant des remarques d'un homme qui n'était même pas le sien. La jeune femme fit alors ce qu'elle faisait le mieux : elle prit le large, pour continuer son aventure seule en prétextant que séparés, la Confrérie aurait plus de mal à les retrouver. Ce n'était qu'une excuse pour laisser Luis.

Rosamar connaissait la difficulté d'être une femme seule en Terre-Neuve, mais elle prit tout de même courageusement les routes pour se retrouver dans les plaines en rêvant à un avenir plus radieux. Errant sur les chemins, elle trouva un vieux ranch abandnné où elle décida de se cacher en temps, se laissant aller à imaginer une vie plus douce, loin de ses arnaques et de ses déboires. Et la question de l’identité de son père lui revint à l'esprit, maintenant qu'elle était trentenaire. Qui était-il ? Et si... elle avait des demi-frères ou sœurs ? Très certainement. Elle qui avait l'impression d'avoir manqué d'une famille eut l'envie subite de la découvrir, tout en ne perdant pas à l'esprit l'aspect pécunier qu'offrait l'idée d'être l'enfant, même illégitime, d'un homme riche et connu... loin d'elle l'idée de le faire chanter, car elle avait simplement l'envie de découvrir qui était son père et de lui rendre cette jolie broche. Savait-il seulement que sa mère n'était plus de ce monde ? Rosamar en doutait. A la recherche d'un but dans sa vie qui partait à vau-l'eau, elle se décida pour la recherche de ses origines... seul le temps nous dira s'il s'agissait d'une bonne idée...

Mes caractéristiques


  • Force (FOR)

  • Dextérité (DEX)

  • Vigueur (VIG)

  • Perception (PER)

  • Astuce (AST)

  • Points de vie (PV)


  • 2/5

  • 4/5

  • 3/5

  • 2/5

  • 4/5

  • VIG 3 x 10 = 30




Melkin, Ours, 36 ans


Je fais mon premier compte sur ce forum que j’ai connu parce que je fais parti des fondateurs. Et j’ai un truc à dire : Ou-oui. #wtc
Rosamar O. Escuella
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https://intelm.forumactif.com/t26-rosamar-une-femme-libre-est-exactement-le-contraire-d-une-femme-legere#38https://intelm.forumactif.com/t35-rosamar-et-moi-je-joue-ma-vie-a-pile-ou-face#50
Mer 31 Juil - 19:59
Magpie - Civil
Civil
Magpie
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