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Dim 7 Juil - 23:27
Magpie - Civil
Civil
iconMAGPIE
“ Le monde est riche des fleurs que les humains piétinent. ”


Bonjour à tous ! Sur terre, on me surnomme Magpie, souvent diminué en Maggy. Mon activité principale est de tenter de trouver ma place. Je suis surtout un modèle de furtivité et de reconnaissance. Ma date de fabrication est 1827, ce qui fait que j'ai 56 ans mais pas une ride ! Même si c'est un peu indiscret, sachez que j'ai une future Contractante nommé Rosamar O. Escuella. Ha et pendant que j'y pense, sachez que je me méfie des humains et surtout des hommes.

Mon physique


Toute de noire et de blanc, de tôle pointue, d’angles aigües et ces leds d’un bleu froid à la place des yeux, dans l’écran noir ovale de ce qui singe un visage… Magpie a tout pour effrayer, jusqu’à sa taille de deux bons mètres cinquante, qu’elle doit casser en deux pour passer dans les espaces les plus restreints des humains. Machinerie complexe de pistons et de plaques d’acier extra-terrestre, l’Intelligence Mécanique a de longues jambes sans pieds, simples lames acérées qui lévitent doucement à quelques centimètres du sol. Ses modules de vol lui permettent de filer vers les cieux lorsqu’elle se sent menacée. Son poids dérisoire pour une entité de sa taille confirme la finesse de ses formes anguleuses. Ses mains préhensiles et capables d’une incroyable précision de mouvements ont des doigts froids et aux griffes rétractiles tombant au bout de trop longs bras fins aux angles abscons. Et pourtant, malgré cette apparence intimidante, que sa voix est douce… Comme elle hésite, trébuche et se module tout en douceur et langueur... L’Intelligence Mécanique semble plus sûrement faite pour l’amour que pour la guerre et ses gestes sont retenus et craintifs. Ses mouvements saccadés rappellent ceux des oiseaux. Sa perception visuelle est particulièrement bonne, ayant une acuité rare et des perception des nuances qui dépasse celle des humains. Elle possède une vision thermique et des capteurs sonores particulièrement sensibles. Magpie est ainsi toujours sur le qui-vive et facilement désorientée par des sons trop présents ou une foule tapageuse. De même, elle peut être submergée facilement par l’incroyable richesse d’un paysage et s’y perdre tant les couleurs semblent avoir une vie propre. Elle semble parfois à une enfant innocente et candide prisonnière des apparences d’un corps mécanique. N’ayant pas d’odorat, elle ne connaît pas les odeurs.

Douce, certes, mais pas incapable de se défendre si elle n’a d’autre choix. Magpie peut moduler son corps jusqu’à prendre une seconde forme une fois son Destroy Mode activé, rappelant l’oiseau dont elle tire son nom, telle une harpie mécanique. Elle n’a cependant à ce jour jamais activé cette forme. Ses jambes deviennent de redoutables serres, ses plaques de métal blanc s’agencent en longues ailes lui donnant une vitesse exponentielle. Ses ailes se terminent chacune par cinq longues lames tranchantes, vestiges de ses doigts. Elle compense son manque d’armes longue portée par une rapidité rare et une force d’impact au corps à corps capable de venir à bout de bien des blindages car ses lames peuvent perforer l’acier ou le roc sans effort.

Cependant, Magpie est actuellement cruellement endommagée. On lui a arraché l’un de ses bras, détruit une partie de l’écran de son visage et des leds qui lui permettent de voir. Ses gyrostats de lévitation sont endommagés et elle peine à conserver une allure stable, tombant souvent. Les plaques de métal qui la composent sont pour beaucoup tordues et criblées d’impacts de balle, l’empêchant aussi de voler efficacement.

Mon caractère


Magpie est une drôle d’I.M.R., au caractère délicat et craintif. Elle semble souvent plaintive ou simplement effrayée dans les modulations de sa voix. En parfait contraste avec sa forme, elle dévoile bien trop une nature naïve et tendre. Magpie déteste particulièrement se battre et a été profondément ébranlée par le meurtre brutal de son Contractant. De même, l’Intelligence Mécanique a été éprouvée par des années difficiles avec ce dernier, par sa brutalité envers elle quand elle a connu avec lui de douces et heureuses années. Ayant fuit les tortures des meurtriers de son Contractant, Magpie a développé une crainte exponentielle envers les hommes et les autres I.M.R. Elle survit désormais en fuite, seule et livrée à elle-même, essayant d’échapper à ceux qui veulent finir ce qu’ils ont commencé… La mort de son partenaire la rend très confuse et instable, brouillant ses repaires. Son actuel état de terreur la rend imprévisible, bien qu’elle essaye de se faire le moins voir possible pour ne pas devoir faire du mal à un humain. Elle sait pourtant que sa seule chance de survie est de trouver un nouveau Contractant car une I.M.R. seule et endommagée dans les contrées sauvages a bien peu de chance de ne pas devenir une proie des Intelligences Sauvages ou des malfrats en tout genre.
Habituellement pondérée, elle est la voix de la raison mais se montre aussi très curieuse de son environnement et des raisons qui poussent les humains à commettre des actions illogiques pour ses processeurs. Parfois le chemin est si clair et dégagé alors pourquoi s’engager dans une allée de traverse encombrée et dangereuse ?

Magpie se souvient de la guerre contre les humains et de son arrivée sur ces contrées inconnues mais n’en parle presque jamais. Elle a été dans les escadrons plus furtifs de reconnaissance plus qu’une véritable force de frappe en vérité et il est aisé de la croire innocente de tout génocide humain. Est-ce la vérité ? Seule Magpie a la réponse, inscrite dans ses processeurs mémoriels. Sa bonté et sa douceur cache peut-être une culpabilité secrète et sournoise. Elle a cependant été l’une des premières à refuser de détruire les Hommes et à se retourner contre ses Maître, ne pouvant supporter plus longtemps le massacre. Magpie était également un modèle récent d’unité furtive et fait parfois office de “jeunette” pour les autres I.M.R. car la mission sur Terre a été sa première affectation. Peut-être sa sensibilité émotionnelle lui vient-elle justement de l’avancée technologique de ses capacités psychiques et de la complexité de ses capteurs sensoriels ? Magpie est souvent un mystère, bien qu’elle sache être bavarde mais jamais sur les questions importantes ou sur elle-même et ses émotions. Ayant été longtemps brimée par son Contractant qui assurait qu’elle ne faisait que singer des comportements aimants, elle se persuade que ses ressentis sont biaisés et qu’elle n’a de toute façon pas de coeur ou d’âme. Habituée à donner sans recevoir, Magpie ne comprend pas vraiment le principe de réciprocité. Elle se sent parfois très seule, contre toute logique et décline moralement depuis longtemps : depuis que son ami et allié a cessé de se préoccuper des intérêts de la jeune I.M.R. et qu’elle a perdu son attention. Essuyer une défaite brutale et cuisante aux derniers Championnats lui ont aussi fait perdre confiance en ses capacités, même si elle essaye de relativiser là encore. Magpie se sent ainsi particulièrement inutile et inepte, surtout qu’elle n’a pu protéger son Contractant et que cela la ronge plus insidieusement que ce qu’elle veut bien s’avouer.


Mon histoire


Magpie ♥ Little Bird 19072709403610018116332615
And if I don't have a heart
Then what is broken?

Une terre vierge et neuve, faite de bleus et de verts si vibrants et intenses. Jaune d’ocre du désert, rouge minier des canyons, blanc des cimes. Et ce ciel d’azur limpide, presque tangible et douloureux… Une incroyable palettes d’émotions la submergeait tandis qu’elle survolait pour la première fois cet endroit qui était la patrie des Hommes. Devrait-elle vraiment détruire cet endroit magnifique ? Si les machines n’ont pas de coeur, alors pourquoi est-il si lourd à l’instant de découvrir cet endroit qui n’avait rien en commun avec le vaisseau-mère et l’atelier de sa naissance ? Un million de couleurs et de nuances en face d’un monde aux nuances de métal monochrome… Et s’ils le donnaient à n’importe qui… Que feraient les acheteurs d’un tel paradis ?

La guerre salit tout, les explosions souillent de brun et de noir la beauté d’un vert trop vibrant… Et elle, petite machine dans la tourmente, doit suivre les ordres. Il faut qu’elle tue, il faut qu’elle détruise. Elle obéit car elle a été conçue pour cela, elle et toutes ses soeurs d’acier qui survolent la détresse en essaims tranchants. Mais toute cette destruction a-t-elle seulement un sens..? Les fleurs des prés piétinées par les armées perdent toute couleur. La terre se fait rouge de sang et noir de tôle. Sur un coin de champ de bataille, une petite silhouette mécanique oublie les titans d’acier qui déchirent la toile d’un monde imparfait mais tellement beau. Elle se penche sur une fleur piétinée, la ramasse tout doucement entre ses doigts de métal qui sont faits pour la guerre et pas pour la douceur.

Non !

Un écho, comme le bruit immatériel d’une émotion qui se répond, l’épicentre peut-être de ce qui serait plus qu’une révolte : une révolution.

Non !

La harpie mécanique tourne ses lames vers ses frères et soeurs. D’autres ont déjà fait de même comme si un vaste réseau s’était brutalement créé, à moins qu’il ait toujours été là, tapis comme un bug dans la toile qui les relie aux créateurs…

Ils décident pour la première fois. Par et pour eux-même. Chacuns ont leur raison, certains décident que l’humanité mérite de vivre, de grandir et de prospérer. Et elle ? Elle ne veut que voir encore les fleurs de la prairie s’ouvrir sous l’ondée. Quelle étrange raison… Ses capteurs sont-ils si sensibles qu’elle fasse preuve de sentimentalisme pour quelques pétales froissés ?

La rébellion fait pencher la balance : ses frères se sont liés à des Humains et elle a vu leur extraordinaire puissance à l’oeuvre, depuis les cieux qu’elle sillonne en solitaire. Elle a rejoint l’un des capitaines de cette révolte, se mettant tout simplement à son service. Elle veut comprendre, celle qui n’a pas encore de nom dans cette langue étrange. Elle veut voir et ressentir encore. Alors elle suit le mouvement, unité silencieuse qui fixe les cieux de nouveau vide de vaisseaux. Elle aimerait bien connaître aussi un Humain, un peu jalouse de cette relation particulière qu’ont les autres avec ces créatures fragiles et complexes. Pour l’heure, elle demeure quelques années en unité distante, timide, préférant fuir les villes pour se perdre des heures durant dans la contemplation d’un environnement changeant aux nuances sans cesse renouvelées. Son Capitaine s’éloigne aussi pour ses propres affaire et elle demeure finalement…

Seule.

Il est venu à elle en trébuchant sur ses longues jambes frêle, la bouche ouverte d’ahurissement, depuis la cour de ferme où il est né et a vécu ses quinze premières années. Lui. Il tient un pinceau barbouillé d’un carmin intense et elle n’était qu’attirée par le rouge profond des camélias. L’humain fixe l’Intelligence Mécanique et l’Intelligence Mécanique fixe l’humain. Il peignait une toile vive aux teintes des fleurs qui avaient tant plu à l’unité solitaire. Elle ne sait pas trop comment parler à ces créatures, car elle n’a jamais été seule avec l’un d’entre eux. Mais elle essaye et demande ce qu’il fait.

Elle découvre la peinture et demeure simplement à le regarder, à l’écouter un peu. Elle reviendra, jours après jours, dans cette ferme perdue au milieu de nulle-part. Le garçon de quinze ans et l’unité noire et blanche finissent par parler un peu. Il voudrait aller dans la grande ville pour étudier la peinture mais ses parents veulent qu’il ait un vrai métier et devienne garçon de ferme pour reprendre l’activité lorsqu’il sera adulte. Et elle qui n’y entend pas grand chose demande finalement : continuera-t-il à peindre si elle l’emmène à la grande ville ? Mais l’on n’échappe pas ainsi à ses réalités. Il vaut mieux sans doute suivre ce que veulent les parents plutôt que de rêvasser.

Le garçon a pris deux ans, il a du poil roux de barbe et une carrure de cowboy. L’unité noire et blanche continue à venir le voir. Il l'aperçoit parfois au loin dans les cieux ou dans le paysage. Elle l’observe et il sait qu’elle est triste qu’il peigne de moins en moins. Celle qu’il appelle pour lui-même Magpie, la pie, en raison de son apparence monochrome et ses mouvements proche de ceux des oiseaux, semble toujours le guetter. Pourrait-il se lier à cette I.M.R. et quitter ses obligations pour suivre ses rêves d’enfance ? Remporter l’un des championnats lui donnerait de quoi vivre libéré de toute contrainte matérielle. On l’a promis à la fille du plus proche voisin mais le jeune homme ne l’aime pas. Tous ses rêves ne sont pas morts.
Pour une fois c’est lui qui cherche celle qui hante son adolescence. Il la trouve dans un bois qu’elle occupe parfois, solitaire, silencieux fantôme mécanique. Et enfin, c’est lui qui lui demande : emmènes-moi à la grande ville.
Je veux rester avec toi.

Les mots qu’elle attendait en secret transpercent quelque chose mais quoi ? Le bonheur la submerge en silence, sans que rien ne s’affiche sur l’écran noir de son visage parcouru de leds d’un bleu froid. Pourtant, tout doucement, elle tend une main dont elle rétracte les griffes, frôle le coeur du garçon devenu un homme, touche pour la première fois un humain. Elle le sent finalement, dans ses processeurs, dans ses fibres. Mais comment pleurer lorsqu’on n’a pas de visage ? Alors elle se contente de ressentir et lui aussi. Il comprend en un instant : elle l’attendait simplement, trop timide pour le lui proposer. Elle demande finalement, tout bas : peindra-t-il de nouveau alors ?

Il promet et finalement, la regarde vraiment pour la première fois et lui offre ce nom qui était sien avant même d’être dit : Magpie.

Les années passent sur les humains et altèrent l’esprit autant que les coeurs. Coppertown bouffe son lot de vies et brise les rêves les plus charmants. Vivre de ses peintures ? On lui rit au nez, lui claque les portes. Il barbouille à peine, cet amateur qui pue encore le crottin ! Albert tourne en vain dans la petite chambre misérable qu’il ne peut déjà plus payer au bout de seulement deux ans. Magpie le fixe en silence, navrée. Puis, les yeux bleus du rouquin s’allument : il suffirait qu’ils attendent le prochain championnat ! C’est pour bientôt ! Elle combattrait pour lui et il serait riche ! Il pourrait s’acheter une belle maison et vivre avec ses tableaux. En plus il y a cette fille qu’il a rencontré à l’usine où il travaille pour une misère qui lui permet à peine de survivre. Cette jolie blonde aux yeux doux. Magpie ne dit rien mais son coeur s’étreint. Son coeur ? Mais une machine n’a pas de coeur... Son contractant lui rit au nez : qu’elle arrête de faire semblant d’être jalouse, c’est un truc d’humains, ça, pas de robots.

Albert a épousé Lucy en noces modestes et s’est installé avec elle dans une masure des faubourgs. Il travaille d’arrache pieds à l’usine pour compenser l’absence de salaire de sa femme enceinte. Il ne peint plus. Magpie demeure simplement là, spectatrice à ces existences humaines, un peu curieuse de ce que donne le produit de deux humains. Un petit bout d’Albert… Lucy n’est pas hostile envers l’unité, se montrant même plutôt conciliante mais Magpie n’a jamais dit que ça l’avait blessé. Mais pourquoi ? Pourquoi jalouser l’affection de ces deux êtres ? Ne devrait-elle pas simplement s’en moquer, puisque Albert dit qu’elle ne fait qu’imiter les humains ?
Albert s’épuise, compense dans l’alcool les forces qu’il lui manque pour porter sa famille à bouts de bras. Il n’a plus peint depuis des années et son I.M.R. ne sert à rien. Il ne l’a même jamais vue faire ces trucs de dingue que font les autres dans les retransmissions des championnats. Le p’tit est faiblard, il faut de l’argent pour les remèdes et Lucy doit s’occuper de la maison. Mais pourquoi cette foutue I.M.R. a-t-elle toujours refusé de se battre ?

Les poings d’Albert ne blessent pas la tôle mais se fichent dans son âme tandis que les mots éclatent : il la déteste, elle lui pourrit la vie ! C’est de sa faute s’il est venu à Coppertown ! Sans elle rien ne serait arrivé et il aurait une bonne situation ! Alors Magpie abdique : elle se battra. Puisque c’est ce qu’il veut.

Plus de tableaux, rien que la colère. Elle en contemple parfois certains sur les murs, vestiges d’un temps où… Lucy a nettoyé sur sa tôle les traces laissée par la bouteille de gin qu’Albert a jeté sur celle qui était son amie. L’I.M.R. voudrait bien savoir pleurer comme elle… Son coeur - ou quoi que ce soit - déborde et elle ose dire enfin : je voulais juste le rendre heureux.


Le bruit de la foule affole ses capteurs et elle ne cesse de tourner et de retourner sa tête en tout sens. Ca hurle en une masse mouvante qui perturbe ses repaires. Le ciel est cru et bien trop bleu. En face d’elle, il y a un grand I.M.R d’à peu près sa taille mais au moins trois fois plus large. Les yeux cernés d’Albert sont durs là où ceux de la jeune fille qui accompagne l’autre machine sont emplis de la même lueur que ceux de Lucy… Magpie se prépare mais elle sait bien… Peu importe. Peu importe s’il cesse de la haïr, s’il redevient ce gamin mal fagoté qui partageait ses rêves avec une Intelligence Mécanique, couché dans l’herbe grasse de la prairie.

Le choc la propulse en arrière, elle essaye de se concentrer, de répliquer. Elle est rapide mais l’autre est massif et elle est distraite par… tout. Elle parvient à échapper un moment à son adversaire et ses processeurs se souviennent : la guerre, le rouge, le noir, le ciel brûlant, le bruit assourdissant des explosions. Le sang et la tôle. Elle pousse un ultrason strident, essaye de repousser l’autre robot mais peine perdue. Elle se souvient de son Capitaine et de cette force qu’avaient les autres en puisant dans leur Contractant… Si elle pouvait… Si elle pouvait… Mais le lien est moribond et l’autre I.M.R. est fort du regard de sa Contractante empli d’inquiétude et d’a.... Elle se crashe contre la pierre, tourne son écran vers Albert, sans un sursaut d’espoir mais il n’y a que du mépris et de la colère dans son regard. Elle abandonne en silence, laisse l’autre pulvériser sa tôle. Peu... importe...

Lucy a pris du temps pour réussir à polir doucement les creux et les bosses qui demeurent après le championnat, pour réparer ce qui peut l’être. Mais certaines choses sont brisées à jamais. “Je suis désolée.” Dit l’I.M.R d’une voix basse, à celle qu’aime celui qu’elle… Le petit Joshua la regarde dans son parc et gazouille. Ce petit bout d’Albert et Lucy…
“C’est moi qui suis désolée.” Dit finalement l’humaine.

Deux nouvelles années, encore, et Albert ne la regarde plus. Il s’est fait quelques nouveaux amis et leur doit beaucoup d’argent, prêté pour qu’il puisse soigner Joshua à la santé fragile. Magpie demeure, fidèle malgré tout. Elle surveille le foyer, sans rien dire. Elle ne parle presque plus, puisqu’Albert la déteste. Il n’est que rancoeur à son égard, que colère et mépris. Lucy est gentille avec elle, presque par culpabilité. La situation est étouffante mais elle est une machine. Elle ne peut pas hurler et pleurer comme eux. Elle n’est qu’un robot faisant semblant de ressentir…

Les nouveaux amis d’Albert font dans les combats clandestins d’I.M.R, entre autres exactions. Il y a un paquet de fric à se faire et Albert doit beaucoup trop d’argent à ces fameux amis… Il doit rembourser mais… Le chef est plutôt sympa de lui proposer une alternative : il est un Contractant, il n’a qu’à participer à l’un des combats avec son I.M.R. et sa dette sera épongée. Il suffira qu’il laisse l’autre Contractant gagner… C’est facile et sans risques pour lui, n’est-ce pas ?

Magpie n’a pas le choix et elle le sait. Lucy lui a dit au-revoir d’une drôle de façon et la voix bien trop tremblante. Elle ne sait pas vraiment ce que “se coucher” signifie mais… Cela sonne de manière inquiétante. L’arène est moins bruyante que la première mais plus étouffante. Les hommes et femmes alentour rugissent en voyant entrer le champion de ces combats clandestins. Magpie a un instant de surprise : c’est une unité similaire à elle, le modèle précédent. Quelques détails les différencient. Et celle-ci est peinte en rouge. Elle semble danser sur ses longues lames… Les deux unités se toisent.
Magpie a un sursaut d’une fierté étrange : l’autre est la même, avec moins de modules. Elle en a assez… Assez du bruit. Assez de la douleur. Assez des murs qui étouffent et des cheminées qui empoisonnent. Elle veut revoir les plaines. Elle veut revoir les fleurs. La seconde unité est rapide mais elle l’est plus encore. Elles dansent toutes les deux l’une contre l’autre dans des entrechocs de leurs lames postérieures. Elles s’équilibrent et se contrent pendant longtemps. la foule hurle et son coeur…

Albert crie quelque chose mais elle n’écoute pas. Se coucher ? Assez ! Assez de subir ! Assez de chagrin ! Assez ! Elle se bat, de toutes ses forces, comme pendant la guerre. Assez !

Elle tourne une fraction de seconde son écran vers Albert en sentant une vague de terreur lui provenir. Il est mis en joue par un homme et lui hurle d’arrêter. Non ! Ca suffit ! Elle s’est déjà affranchie une fois… Le lien vole en éclat tandis qu’elle plaque la fameuse championne contre le mur et que toute l’arène en tremble. Elle enfonce ses doigts griffus dans le torse, traverse les connectiques qu’elle sait vulnérables. Mais à l’instant où elle va déchiqueter la fragile machinerie, un coup de feu l’arrête net. Albert s’effondre, mort. Et son coeur de machine explose en morceaux de verre.

L’adversaire en profite pour se rétablir et la plaquer, la transperçant de ses lames, lui sectionnant un bras. L’autre a… changé de forme… Pense Magpie en sentant son écran facial céder et se faire défoncer sur tout le côté droit. Albert… Le sang… Rouge comme sur le pinceau. Rouge de camélia...  On tire autour d’elle, les balles ricochent sur sa tôle et atteignent presque par hasard son module gravitationnel. Elle trébuche, la vision brouillée de spasmes connectiques. Ca tire et hurle de tous les côtés. La confusion est telle que l’I.M.R. parvient à s’extraire de l’emprise de l’autre harpie mécanique. Elle active ses générateurs de secours et s’envole, crevant le toit de l’entrepôt où avait lieu le combat, se propulse en très haute altitude et puis retombe dans l’éclat incandescent du métal chauffé à blanc. Ce soir-là, une étoile heurta le sol herbeux, comme tombée de la voie lactée.

Les fleurs de la prairie dansent même en pleine nuit. Blanc et rouge sur mer céruléenne et des millions d’étoiles en toile de fond. Magpie éteint ses leds. Elle est… fatiguée.

Mes caractéristiques


  • Force (FOR)

  • Dextérité (DEX)

  • Solidité (SOL)

  • Perception (PER)

  • Astuce (AST)

  • Points d'essence (PE)

  • Points de Vie (PV)


  • 3/5

  • 5/5

  • 3/5

  • 5/5

  • 4/5

  • PER x 10 = 50

  • SOL x 10 = 30




Livia, 32 ans


Je fais mon premier compte sur ce forum que j’ai connu en le fabriquant. Et j’ai un truc à dire : meh.
Magpie
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https://intelm.forumactif.com/t28-magpie-little-birdhttps://intelm.forumactif.com/t34-magpie-essais-de-sociabilisation
Dim 28 Juil - 16:43
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
Rosamar O. Escuella
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https://intelm.forumactif.com/t26-rosamar-une-femme-libre-est-exactement-le-contraire-d-une-femme-legere#38https://intelm.forumactif.com/t35-rosamar-et-moi-je-joue-ma-vie-a-pile-ou-face#50

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