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Dim 4 Aoû - 15:46
SH-UN - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
iconSHUN
“ Servir à vertu et honnêteté, est singulière et souveraine liberté.”


Salutations.

Je suis le système SH-UN qui ne reste que mon immatriculation.
On m'interpelle ainsi Essetch Yuen ou Shun et c’est à ces noms que je répond.
Pourtant n’est ce pas là l'appellation qui me correspond,
Celle à laquelle je m’identifie ne trouvera ici aucune mention.

Le seul objectif qui m’anime est de la servir.
Ce à quoi je ne saurai me dérober, ni faillir.
Le rôle qui m’a été destiné,
Celui pour lequel j’ai été dessiné
Est le meurtre en toute furtivité.

Si ma conception fait de moi un infiltrateur assassin,
Ma nouvelle mission est celle d’un protecteur gardien.
Mes premiers jours remontent à l’an 1729 de votre calendrier,
Ce qui m’octroi l'expérience de 154 de vos années.

Selon votre définition, je ne suis une I.M.R que depuis récemment.
Autrefois l’unité de l’ombre, spectre des champs de bataille,
Cette révélation coïncide avec la venue de mon sauveur, mon Contractant.
Je me suis lié à au fantôme de la rose, dont je fus la trouvaille.

Il n’est rien d’autre que je n’ai à dire. Tout ceci devrait suffire.
Le reste ne m’appartient pas, car je suis dévoué à l’âme de Sera.

Mon physique


Au premier instant, rien n’aurait laissé croire à sa présence, on l’eut manqué sans l’ombre d’un doute, passant sur lui sans que les yeux ne s’attardent. Ou bien n’était-il tout simplement pas là avant que l’on finisse par le remarquer et pourtant, sitôt que ce fut le cas, il ne fait plus aucun doute qu’il a toujours été à sa place. Il marche doucement, porté par un flux délicat, sans que son pas ne se fasse entendre, fixant un point indéfini, une destination connue de lui seul. Sans âge, inexorablement accompli, on ne saurait lui concéder l’estimation juste de son existence, mais n’est ce pas le cas de tous ceux de son genre ? Il pourrait tout aussi bien avoir vingt ans, ou bien deux siècles que la marque du temps ne lui inflige aucune trace, mais dans le fond de son regard se trahit une expérience, un feu de plusieurs vies.

Culminant de façon notable, sa taille n’est néanmoins pas sans précédent, flirtant avec un second mètre loin d’être vraiment acquis. Mais il apparaît immense, porté par un corps fin, longiligne, qui ne se refuse pas de formes cependant. Leste, souple et évoquant une certaine grâce, il semble jouir du statut d’une rivière, évoluant là où la place lui est laissée, sans heurter ni déranger et dans ses traces ne persiste qu’un souvenir flou, un écho du passé. Façonné pour envahir, il se tient à la grandeur des hommes, ne les surplombant ni ne s’effaçant. Assassin, il n’existe pas jusqu’à l’instant fatal, sans expressions et ses murmures emportés dans le trépas qu’il accompagne. Il se retourne, voit comme on le voit et n’y attache pas moins d’importance qu’on peut le faire à son égard.

Tout comme le véhicule de son âme, ses traits sont acérés, lupins, anguleux, mais dépourvus d’agressivité autant qu’ils le sont d’expressions. Le tableau de son visage d’acier est rigide, mais il s’y invite comme une légère douceur. Pourtant bien sûr de ne pas le connaître, il scrute et on lui est de toute évidence important, cher et indispensable. Il n’évoque ni joie, ni peine, ni oppression, pas plus qu’il ne pourrait avoir l’air joyeux. Son faciès porté par l’imitation d’un froncement sévère effaçant parfois toute idée d’humanité, jouant d’une symétrie étrange avec le reste de son masque. Son crâne parfaitement lisse n’est marqué que de deux anfractuosité de part et d’autre de ce dernier, dont l’utilité est une énigme, il tombe alors sur un front aplani, l’imitation d’un regard sévère dont seul le centre est le réel point de vision, brillant du témoignage de sa conscience, un feu carmin intense. Son absence de toute forme de nez tombant sur l’imitation de maxillaires surplombant une mâchoire condamnée à ne jamais s’ouvrir évoquent la grimace d’un mort décharné. Ses joues subtilement creuses se rehaussent de pommettes visibles sans discorde, le tout descendant sur un menton affilé.

Ainsi fait, son cou donne une impression de force noueuse, suivant le longiligne de ses traits, puis s’étire sur des épaules larges et un corps élancé, façonné pour les arts de la vivacité que son rythme lancinant tend à dissiper. Ses bras et jambes poursuivent une longue chute avant d’aboutir avec autant de finesse que le reste de son enveloppe métallique.

Découvert de toute parures, son corps est une imitation de la perfection nue du genre masculin, chaque muscle de chair trouvant sa place en placebo d’acier. Cette apparence n’est pourtant ainsi que depuis quelques années et ce qu’il fut autrefois et ce à quoi il ressemblait est perdu dans le silence qu’il offre à qui oserait lui poser la question. La souplesse des alliages dont il est conçu laisse soupçonner à raison qu’il n’est guère fait pour soutenir un assaut. Au contraire, il apparaît parfaitement adapté au dessein de l’esquive et de la parade. On ne le croisera pas sans une lame à la main, car il semble que l’I.M.R SH-UN soit dépourvue de tout module interne d’arme que ce soit.

Puis vient alors son Overdrive.

Les interstices entres ses plaques laissent crépiter le surplus d’énergie que son cœur ne peut plus retenir, des arcs partant d’un point à un autre de sa mécanique, comme si les lignes de métaux chargés de transmettre son essence perdaient leur utilité. Si son physique reste immaculé de ce changement, il n’en reste pas moins visible pour autant. Plus même que cela, car en cet état, il n’est plus possible pour lui de faire montre de subtilité ou furtivité… Non pas qu’il le recherche, en vérité, ni que cela soit nécessaire. Car en Destroy Mode, cet aspect de lui qu’il ne se connaissait pas, il est l’incarnation de la foudre qui frappe en des lieux divers. Apparaissant pour déployer son courroux, frappant là, échappant au regard, laissant son image rémanente et se retrouvant à des dizaines de mètres de distances pour sonner le glas d’un assaillant suivant. Il ne devient plus qu’une suite d’images stroboscopiques ponctuées de flashs et d’éclairs azurés, jusqu’à ce que tout danger soit écarté… Ou qu’il se retrouve vidé de toute force.

Le seul souvenir qu’il laisse alors est celui du masque défunt qu’il arbore, la lueur rouge de son regard cyclopéen s’effaçant de ses traits d’acier, à l’image de son âme qui l’aurait quittée.

Mon caractère


Qu’avise donc cet oeil unique et sans expression, qui sans la flamme tapit au fond de ce dernier aurait laissé dans son sillage un néant glacial et dont les traits rigides n’offriraient qu’un visage de mort ?

Il traverse ainsi le monde sans empoigne, ne détonne ni ne perturbe, n’accroche rien ni ne brise par sa présence, glissant sur l’existence, la laissant sans trouble, tout comme elle le lui rend en retour, ne le heurtant ni ne l’accroche, nulle friction ou contestation. Sa présence ne fait pourtant aucun doute, visible, intimidant ou apaisant selon l’esprit qui caresse sa surface d’acier, mais jamais transparent. Son monoculus scrute et apparaît considérer tout ce qui tombe sous son champ, un rien lui apparaissant riche d’apprentissage, notable, indispensable. L’ensemble de la création de ce monde et d'au-delà est source d’un intérêt soudain, subit et imprévisible. Rien ne paraît indigne de son regard, de la plus courte seconde aux plus longues heures d’études, vivant ou matériel, il contemple en silence l’univers qui se livre sous ses pieds et tient à fouler ce tapis avec la plus grande précaution. Tout et tous sont considérés, étudiés, mesurés, bien-nés comme miséreux, tas de ferrailles comme merveilles d'ingénierie, peuples, castes, rôles, leur façon de communiquer ou de s’exposer n’entrant en rien dans la substance de son analyse. Son masque immobile est autant dénué de mensonge qu’il ne l’est d’une quelconque bienveillance, nulle arrière-pensée ne filtre sur la patine polie des lignes de son visage, ni aucun secret ou délicat aveu. Il exprime peu, mais suffit amplement, si sincère est l’âtre de son iris mécanique, si direct sont ses propos. On le verra peut être comme une belle âme, naïve ou malléable. Il n’en est rien. Mais il ne juge pas et accepte tout ce qui est, fut et sera, amour, haine, crainte, répugnance, traîtrise, passion qu’il distinguera en silence aussi bien sur les hommes, les machines, leurs arts, leurs fabrications, concoctions, productions, que de la plus simple expression offerte par la nature qui l’environne.

Laissant filtrer une humilité profonde et constante le plus clair des âges, il apprécie, goûte, sent, admire, car avant tout il aime ce monde où l’on naît pour mourir.

On le voit alors modeste, pour autant ne s’efface-t-il pas. Il se trouve en un lieu et dès lors, c’est le plus naturellement qui soit qu’on le sait présent. Il ne gêne pas, ne s’affiche pas, ne se met pas en avant, préférant de loin étudier avec sobriété son environnement sans que cela ne tienne d’un plan ourdi ou de la prévision d’un méfait. Sa prunelle a le reflet de celui qui sait avec pertinence qu’un jour viendra ou il sera conduit au trépas, il consent à ce dernier, sachant qu’il pourrait survenir à tout instant sans que cela ne le presse, convaincu qu’il aura vu ce qu’il devait voir au moment de sa fin. C’est avec ce flegme et cette patience qu’il écoute, apprend, avise, le presser apparaissant futile, les délais dérisoires, car il vit au rythme de l’Univers et le claquement de doigt qu’il pense représenter à l’échelle de ce dernier ne l’encourage pas à plus de hâte. Il mesure les êtres sensibles comme un architecte le ferai dans ses plans, tachant d’ajuster au détail près, mais au contraire de celui-ci, il ne cherche ni à tendre vers la justesse ou la précision absolu, goûtant même à la mélodie d’un chaos derrière lequel il aimera tout particulièrement déceler l’ordre caché. Dans cette volonté de laisser les choses aller à leur train, il s’attache aussi simplement qu’il se détache, liant et dénouant les liens qu’il chérit avec autrui sans affect et sans douleur… à une seule exception.

Son emprise sur ce qui l’entoure est aussi ténue qu’elle n’est lâche, ce qu’on tient d’important pour lui ne le heurte en aucun cas si retiré, il est le témoin perpétuel qui pourtant sait agir et alors, on comprend…

Incarnation de l’acceptation totale, pure, simple et sans limite. Le bien et le mal sont des concepts aussi légitimes l’un que l’autre dont il consent chaque extrême. L’abus, l’excès, l’astreinte, la croyance de la vie à travers la mort, l’ordre naturel des choses… Et celui que l’on provoque, parfois gratuitement, tout ceci l’intrigue. Il aime le hasard, la fatalité, la providence tout comme il chérit la volonté d’agir, de changer ce qui pourrait advenir et de voir naître de ces efforts une nouvelle destinée. Il considère que ce qui doit arriver arrive, qu’il soit le fait d’une coïncidence, du sacrifice, du travail ou de la paresse. Le seul devoir qu’il conçoit et dans lequel il se verse avec intransigeance est celui qu’il se dicte, sa loyauté indéfectible. Dans la nuit de ses actes, son regard ne change pas, mais les ombres portent sur lui une toute autre perspective. Il n’est nul témoin vivant de ce qu’il pourrait exprimer alors, mais un hypothétique témoin dirait qu’il est pareil à lui-même, tendant à la neutralité qui l’anime à chaque instant. Voler une existence n’a pas plus d’emprise sur lui que le reste et c’est avec une respectueuse considération pour celui ou celle dont il signe la fin qu’il incarne le sort. Le placide serviteur devient le svelte tueur, conçu comme tel. C’est avec cette même équité qu’il glisse le fer dans la gorge d’un être apprécié, sans que son processeur émotionnel ne soit affecté, car il sera heureux du temps passé à ses côtés et ne concevra aucun gaspillage à ce sang qu’il fera couler. Il murmurera alors au défunt combien il fut respecté, combien son existence ne fut pas futile, combien il aura été important. Nulle larme ne pourrait rougir le lisse de ses traits, pas même métaphoriquement. Peut être regrettera t-il parfois le temps passé, peut être l’absence d’expression de son masque s’assombrira de remords, mais tout ceci ne perdurera pas bien longtemps, car toute chose est éphémère, un claquement de doigt à l’échelle de l’Univers.

Humble sabre à l’aspect humanoïde, il n’a pas à estimer ce qu’il tranche. Toute lame ayant besoin d’un bretteur pour la manier, il n’obéit qu’à celui qui le tient, son pommeau enchaîné entre les doigts seuls d’une unique maîtresse.

Lié à son sauveur avant même que le contrat ne soit passé entre eux, ce qu’il est en temps normal est anéanti d’une toute autre personnalité alors que l’ordre lui est donné par son contractant, ou que ce dernier est mis en danger. Tout s’effaçant soudain, s’incarnant immédiatement en une pointe qui n’aura de cesse que de faire revenir les choses à leur statut de départ, il n’existe plus rien à considérer, plus aucune beauté en ce monde à préserver et la flamme de son monoculus ne brillera plus que pour l’achèvement de sa mission. Veiller sur son âme-soeur et convenir à ses désirs sont ses seules et uniques prérogatives : il n’est nul prix trop cher pour y parvenir.

Mon histoire


SH-UN 00 Ψ Protéger et Servir Bann110
SH-UN/00… Online.

Il ressent d’abord, puis il voit. Ses processeurs s’activent les uns après les autres après une check-list de millions de paramètres activant les infinies parties qui forment son corps, ses cellules mécaniques s’éveillant une à une. Les protocoles annoncent l’état de leur fonction, au paroxysme de leur état et il se sent vide pourtant. Coquille parfaite mû d’un esprit vierge. Il a donc un esprit. Son premier réflexe moteur est de lever un membre antérieur à hauteur de ses capteurs visuels. Ainsi est-il, ainsi devient-t-il et prend-il conscience du soi. Guère besoin ne lui est de demander son identité, il la connaît déjà, elle est fermement implantée dans sa mémoire morte. Le vent s’engouffre soudainement dans l’espace clos qui ne doit ainsi pas être son lieu de gestation. Il a été assemblé bien avant son activation. Ses épaules sont contraintes dans un étau, ses pieds ne rencontrent que du vide. Intrigué, sachant que la chose n’est pas naturelle pour ses caractéristiques qu’il discerne avec précision. Il baisse ses capteurs visuel afin d’analyser sa situation, avisant ce qu’il sait déjà être l'affluent d’une rivière de méthane à deux mètres cinquante-cinq et soixante-six millimètres en contrebas. Les clamps le libèrent dans un bruit sourd et il chute, croisant aussitôt les bras contre son torse afin de n’offrir à la surface du liquide une moindre zone d’impacte. Il apprécie le choc, goûte le méthane, un sentiment étrange, proche d’une joie insondable, l’accapare : Il est en vit. Il est Il. Quelque chose nommée SH-UN.

Instruction…

Il n’a pas à demander. Il sait ce pour quoi il a été conçu et il est en parfait état de fonctionnement. Ses créateurs sans visages ni noms ont intégrés en lui les raisons de son existences, il jubile à cela : il a un but, une fonction claire, sa place dans l’Univers entier est justifiée par ces simples protocoles. Le métal de sa main cliquette, mute, change de position, se re-assemble enfin en un nouveau tout tandis qu’il traverse une jungle de lames minérales hirsutes, droit vers l’effervescence d’une mégapole qui ignore tout de ce qui vient de pénétrer ses frontières. Lui, il sait. Il sait tout ce qu’il a à savoir sur ce monde, ce qu’il y a à accomplir. Il est venu à la vie pour en prendre en retour, dans un équilibre imparfait. C’est là sa fonction et son noyau brûle d’une grande allégresse d’être ainsi complet, abouti. Les questions qu’il aurait pu se poser, ses curiosités satisfaites avant-même qu’elles se soient présentées à l’orée de son âme. Il connaît cependant des concepts dont il ignore les effets. Fatigue. Peur. Douleur. Tout ceci lui échappe, sans que cela ne le torture vraiment. Ce qu’il ne ressent pas n’existe pas. Ce qu’il ne voit pas n’a pas d’intérêt. Ce qu’il ne sait pas est inutile. Il exulte, sa course fluide comme celle d’une lame de fond se poursuit.

Curiosité…

Il se demande quel était le rôle de cette créature qu’il a dû défaire pour se frayer un chemin jusqu'à sa cible. Elle ne l’a pas vu, elle ne le pouvait pas, jusqu’à la fin inconsciente de l’impasse de son destin. Pourtant, il s’interroge sur les raisons de sa présence, sur ce qu’elle était, ce qu’elle aurait pu être. Ceci n’incarne en rien un poids, ne le ralentit pas. Ce qu’il ignore n’a pas lieu d’être sû. Mais cela ne l’empêche pas de s’ouvrir à son environnement. Son processeurs cognitif est loin d’être dépassé par les informations qu’il traite et l’aboutissement de sa mission, alors il se permet de laisser quelques ressources vaquer, errer dans l’inconnu, se demander des choses sans pour autant se frustrer de ne pas avoir les réponses à toutes les questions qu’il se pose. L'extrémité de son bras droit transformé aspire l’atmosphère ambiante pour la recracher silencieusement sous forme de plasma. Deux masses s’effondrent qu’il vient soutenir aussitôt afin de ne pas laisser trahir sa présence. Une fraction de seconde, il s'intéresse à leur rôle, de ce à quoi il vient de mettre un terme, puis il s'éclipse, conscient que son arme nécessite une partie non négligeable de son énergie, l’empêchant parallèlement d’activer ses protocoles de camouflage.

Plaisir…

La pièce dans laquelle il se trouve est nappée d’un calme serein, une baie de silice translucide lui laissant admirer l’immense cité qu’elle surplombe à des centaines de mètres de haut. Derrière lui gît don ultime cible, le rendez vous d’extraction encore loin de longues minutes, il contemple le panorama. Les cieux se colorent d’une myriades de langues de feu, descendant vers la surface sous ses capteurs ébahis. De gigantesque fleurs incandescentes éclosent ça et là, créant un jardin éphémère dont il capte l’existence soudaine et aussitôt achevée. Sa mission se termine là où celles d’autres débute. La brûlure d’armes qui ne seront pas les siennes, le terme de vies dont il ne sera pas la cause. Face à ce spectacle de la fin d’un monde il ne ressent qu’un extase profond et n’a plus qu’une hâte tandis qu’il engage ses systèmes de dissimulation et disparaît : connaître ses nouvelles instructions. Ce simple fait l’anime, le fait vibrer, le fait exister. Cette liesse ne s’amenuise pas alors qu’il se fraye un chemin vers son ultime destination, passant non loin des activités de ses pairs, si différents de lui pourtant. Ils sont uniques, tout comme lui et cela ne fait qu’ajouter à son bonheur sans qu’il ne sache véritablement pourquoi. Mais ce qu’il ne sait pas n’a pas d’importance, alors il se complaît humblement dans ce contentement. Enfin, il parvient au terme de son périple, là où la nef légère descend doucement sur lui. La rampe s’ouvre et il s’y engouffre, trouve la place qu’il avait quitté plus tôt et se rendort dans la fermeture des clamps qui le maintiendront jusqu’à la prochaine assignation.

Ainsi, de monde en monde, il évolue, gargarisant son savoir de souvenirs de ces lieux défunts qui vivront éternellement dans sa mémoire. Paysages grandioses, étriqués, sauvages, êtres gracieux, puissants, titanesques, minuscules, fragiles, cieux immaculés, nappes de brumes impénétrables, pluie, lumière d’étoiles, de nébuleuses… Il n’oublie pas, rien et dans la transition de ses affectations, rêves de ces univers, les imagines vivre sans tenter de combler les trous de ce qu’il ignore. Car ceci tendrait à la vacuité.

SH-UN 00 Ψ Protéger et Servir Bann210

Une indéfinissable période de liesse. Une indéterminable durée se déroulant de façon semblable, forte de découvertes, de mondes, de merveilles en tout genre, de destins accomplis par ses actes, parce que c’est là ce qui lui était demandé. Il apprend le concept de genre lorsqu’il y fait face, comprend sa pluralité et sa diversité infinie. Il ressent les matières, leur solidité, leur fluidité, leur épaisseur. Ce qu’il vit est brut, il n’experimente pas, ne se perd pas en tentative ou en questionnement. Il exécute sobrement, n’éprouvant aucune peine à celà, y trouvant le plaisir du devoir accompli uniquement. Sa vie est ainsi un paradis, ses interrogations un luxe qu’il peut se permettre, tant son rôle lui parait simple et concret et rien ne l’ennui. Ce qui est répété est efficace, pas redondant. Ce qui se ressemble est un exercice afin de trouver les infimes différences qui incarnent ses sujets d’études. Parmis les siens, il décèles des modèles proche de celui qu’il est, mais jamais identiques. Il est unique, ils le sont tous et cela fait sa joie. Le prochain théâtre d’opération approche, il rêve pour être bientôt réveillé. Sent les instructions lui parvenir, la topographie, les constantes atmosphériques, sédimentaires, élémentaires, la nature de ses objectifs. Ces derniers ressemblent aux autres, mais il y trouve les écarts, la diversité nécessaire à son enthousiasme éternel.

Invasion…

Ainsi foule-t-il pour la première fois les terres de New Providence. Il fait parti de la première vague, comme souvent, comme toujours, celle qui découvre, désigne les noeuds d’importance qui permettront d’aliéner les futurs ex-locaux et en son cas à lui, mettre un terme aux destinés des têtes pensantes. Il sait déjà que ces créatures s’identifient comme \y.mɛ̃\. “Humain”. On l’a modifié afin qu’il leur ressemble un minimum, ne pas intriguer avant de porter le premier coup, quand bien même est-il capable de disparaître au sens visuel de n’importe qui. Cela ne le dérange pas, il s’en accommode aisément et progresse sans rien perdre à son environnement et les beautés qu’il lui réserve. Il a parcouru des mondes plus arides, plus vastes, plus lourds et parcourt les étendues aride avec une déconcertante simplicité. Il intègre le calendrier local, la durée des jours et des nuits, la température, la densité de l’air. Ce sera une mission de longue haleine, ce “pays” est jeune, dépeuplé, parfait pour établir un avant-poste pour le gros des forces d’invasions. Leur technologie est rudimentaire, bien loin de pouvoir comprendre l’invasion qui est en cours avant qu’elle ne soit sous leur nez. D’autres mondes qu’il avait foulé de ses pas se trouvaient dans cette configuration et ironiquement, c’était là les campagnes les plus étendues dans le temps.

Merveille...

Pour le peu qu’il en voit, il apprécie la diversité géographique, en si peu de temps, quelques semaines à peine, il passe d’un désert à une ample forêt, croise des bourgades, des cités plus vastes, des plaines qui le sont tout autant, mais bien moins que les océans qui bordent ses plages. Si certains mondes font écho à un tel pluralisme, le fait qu’il puisse se trouver en une superficie si réduite rend celui-ci unique. Il étudie le mode de vie des habitants, leurs disparités. C’est une race lente et effervescente à la fois, dans un environnement à leur image et il se passionne de ce rythme chaotique auquel il attache une mélodie étrangement ordonnée. Créatures sociales, il se prête à quelques exercices afin de tester leur capacités d’adaptation, soustrayant les éléments qui paraissent les diriger pour se rendre compte que lui et les siens attaquent une véritable hydre. Très rapidement, il en vient à la conclusion que ce théâtre d’opération sera long de plusieurs années, décades peut être, il ne s’agit après tout ici que d’une simple étape. Il s’autorise le luxe de transmettre peu à peu le fruit de ses recherches, étoffant la base de donnée de ses créateurs, participant à sa hauteur à compléter les informations glanées par des unités plus spécialisées que lui dans l’espionnage. Lui, c’est un assassin et sans cible directe et prioritaire, il les choisit selon ce qu’il estime être important.

Éternité…

Les jours s'égrènent, mutant en semaines, devenant des mois et bientôt… Une de leurs années passe, puis une suivante et une autre. Le conflit est devenu plus direct, cela fait un certain temps que les unités lourdes ont étés déployées, trahissant l’empressement des Maîtres... Ou une inquiétude, ainsi que leur présence à tous. Celle-ci transpire, suppure, quelque chose ralentit la progression des objectifs, des rapports vont jusqu’à se contredire, chose impensable, mais factuelle. Lui ne se préoccupe pas de cela, ayant reçu depuis et à de nombreuses reprises des ordres concrets, ceux là même qui l’animent, le font se sentir vivant. Alors il opère, s’infiltre, execute, disparaît, établissant ce protocole à maintes reprises sans que cela ne le fatigue ni n’éprouve sa patience. Du moins… Jusqu’à ce qu’il débute de recevoir son premier contre-ordre. Ne pas aboutir, ne pas terminer, partir sur autre chose. Pourtant il accepte, se détourne afin d’accomplir sa nouvelle mission, oubliant la précédente dans l’instant malgré l’inédit de la situation. C’est dorénavant une guerre totale qui est menée, contre un ennemi plus faible sur tous les aspects et curieux, il ne peut s’empêcher de se demander pourquoi. Il accompli ses tâches, lorsqu’il en a le temps avant qu’un nouveau but ne lui soit implanté, sans jamais se tracasser.

Pairs…

Il ne sait pas quand cela s’est produit, ni pourquoi, ni comment. Mais ce qu’il ne sait pas, ni ne peut comprendre, n’a pas lieu d’exister, d’être considéré. Son ordre est clair, il ne s’y dérobera pas, sa cible déjà dans sa visée, quand bien même, inconsciente du fléau qui se dresse pour l’abattre, ce qui se tient du mauvais côté de son bras armé est forgé du même alliage que lui. Il fait feu, là où il sait que le plasma détruira et en finira instantanément. La suivante est déjà connue et tout comme la précédente, il s’agit de l’un des siens. La guerre est une bête aux mille visages, mais celui-ci a tout de quoi déplaire, bien que le cela ne l’affecte pas, il ne considère pas les possibilités, les raisons de ces nombreuses séditions. Les objectifs se multiplient, il les range par ordre géographique, puis chronologique, certains s’annulent, puis reviennent, de nombreuses alertes de corruption de ses communications surviennent, indiquant de ne pas tenir compte de telle ou telle directives. Il tri, tente d’établir les liens… Mais ses fondations s’effritent. Il a toujours attendu l’appel, la demande du déploiement de ses capacités et ces protocoles ne lui avaient jamais menti, auparavant. Il fait une nouvelle feu, un adelphe d’autrefois n’existe dorénavant plus.

Au sommet d’un monticules de cadavres et de débris, son bras droit arraché, il se tient, le sabre dans sa main encore viable. La douleur n’existe pas pour eux, c’est une information, mais il la ressent en son noyau, son cœur, car cela fait des jours entier qu’il n’a pas reçu ses ordres le laissant seul avec sa conscience. Il pare un tir. Encore un. Ils s’amusent. Son camouflage optique est hors d’usage, un bilan rapide de son état lui révèle qu’il n’est qu’à la moitié de sa puissance efficace. Ils ne viennent pas. Le harcèlent simplement de coup de feu d’armes grossière. Un mini soleil lui prend une jambe, survenu de nulle part, silencieux. Plasma. Ses capteurs visuel partent dans la direction du tir et ce qu’il voit lui ressemble. Non pas identiques, mais assez proches pour comprendre qu’ils sont tous deux conçus pour les mêmes buts. Alors il se demande pourquoi il ne lui a pas visé directement le noyau.

SH-UN 00 Ψ Protéger et Servir 84fe8f10
Fin…

Arraché du sol, son abdomen pulvérisé par la décharge plasmique, ses cogiteurs s’agitent, entrent en effervescence, le temps s’étire et paraît infini et sitôt, la première pensé qui s’imprime en lui est la sensation de liberté que cela procure, il croit voler, comprend ce que cela fait. Il apprécie l’instant, sachant pertinemment que sa fin est là, dans sa radieuse beauté, dans les flammes d’un astre miniature qui l’embrasse, le défait, le déchiquète. Il se dit qu’il est merveilleux de s’éteindre, goûte à l’émancipation qui lui est offerte, fugace, chaque milliseconde est chéri précieusement. Il ne peut plus rien faire, c’est ainsi et sur ce joli monde qu’il va disparaître, puisqu’il est sans but, sans mission, sans maître à servir, il n’a plus lieu d’être. Le choc, le mêlant au débris et aux corps est tel une douce caresse qu’il accepte avec ravissement. Il est déçu, cependant, tant de choses auraient été encore à voir, à comprendre, à expérimenter. Il regrette aussi. Il aurait bien aimé connaître mieux les siens, savoir plus loin ce qu’il était, ce qu’il représentait, s’il était apprécié pour ses service, s’il était trouvé efficace. Son visage heurte le sol, le privant de la lumière d’un jour sans nuages. Il se demande s’il serait regretté. Mais soudain, il se souvient : il n’y avait plus d’ordres. Il a été abandonné.

Immortel…

Dans le noir des déchets, il espère que sa conscience se fermera enfin. Il ne compte plus les jours depuis longtemps. Séparé de ses mains, de ses jambes, il a cessé de tenter de ressentir le reste de corps qui personnifie celui qu’il a été. Il ne veut plus qu’une chose : décliner, s’enfouir dans un rêve infinie. Aucune donnée ne lui permet de penser que cela est possible pourtant, c’est juste ce en quoi il a décidé de croire. Décider. Prendre l’initiative d’une décision. C’est la première fois que cela lui arrive vraiment, le choix de la priorité d’une cible relevant de ses protocoles avancés, il s’agissait de calculs, pas de libre-arbitre. Cela engendre autre chose, il a peur. Peur de se tromper. Il se dit qu’il n’y a peut être rien, qu’il se leurre, que l’entité SH-UN ne sera plus, ni conscience, ni soi, juste poussière d’alliages divers se corrodant à travers les époques. Le diagnostic coutumier auquel il se prête parfois annonce la terrible vérité, ce noyau qui ne veut pas cesser de fonctionner, il ne peut pas choisir de mourir, cela est contraire aux règles fermement implantées dans son code. Il ne ressent plus vraiment, le monde lui paraît simplement plus lourd au fur et à mesure que… Il ne sait pas. Ce n’est pas important. Son coeur d’énergie finira par pulser de sa dernière décharge et ce sera tout. Ses inquiétudes se dissipent. Il n’est pas éternel. Pas utile. Cela arrivera… Un jour… Il se demande pourquoi il n’a pas été achevé.

Lumière…

Ses capteurs en sont soudain saturés, mais les systèmes sont fidèles et restituent tant bien que mal l’imagerie qui saute, saccade, maculée de neige statique sporadique. On le touche. Il ne peut parer ni esquiver, réflexe moteur dû à sa conception, vibre tout juste pitoyablement. Un jour sans nuage, pareil à… Il imagine que c’était hier, peut être un peu plus, sa datation est corrompue, il le pense du moins, constatant qu’elle lui indique que des décades s’étaient écoulées. Il ne peut pas avoir vécu sans vivre tout ce temps. Cela le ramène aux clamps qui le libéraient autrefois, le laisse penser à ces stases rêveuses dans lesquelles il était plongés. Puis il voit l’humaine. Fine, élancée, les pupilles dilatées d’une excitation qu’il ne comprend pas. Au fond de lui, la morsure du désespoir le pousse à l’ultime trahison. Mais il n’a plus rien à trahir, cela ne lui coûte ainsi en rien alors que ses vocodeurs crachent plus qu’ils n’énoncent clairement, de façon hasardeuse :

Instructions ?

C’est un caillou jeté dans l’Océan. Il n’est plus en état de rien. Ceux qui l’ont conçu ne sont plus, ou au mieux, l’ont laissés derrière eux, affranchi malgré lui. Il n’a plus rien à perdre ni n’a jamais vraiment possédé, ce libre arbitre terrorisant le torturant de nouveau. La réponse à sa question vient bien vite, logique, presque cinglante.

« Aucune. Tu n’es pas en état d’en exécuter, pour le moment. »

Il accepte sans peine ce statut pragmatique, s’apprêtant à retrouver la nuit de ses rêves sans fins. Une petite flamme s’éveille alors. La fin de la rétorque l’intrigue. “Pour le moment”. Ce qu’il ressent n’a pas de nom, mais l’anime. Il s’accroche à l’idée qu’un point surviendra où il pourrait obtenir une toute autre réponse. Alors il patiente.

Resurrection…

L’humaine l’emporte. L'emmène à sa guise. L’installe. Il assimile l’énergie basique avec laquelle elle tente de le raviver, l’examine, devine la passion qui anime celle qui s’incarne progressivement en une bienfaitrice tandis qu’elle le réassemble. Elle l’interroge, tente d’établir un contact. Il parle aisément, depuis longtemps déjà, le dialecte des autochtones de ce monde, plusieurs, même. Mais il ne répond que par mot unique, positivement ou négativement lorsqu’il le peut, pragmatiquement lorsqu’il est obligé de concevoir des phrases afin de satisfaire la curiosité de son interlocutrice. Leur discussions se limitent souvent à un guide en temps réel de ses systèmes, de ce qu’elle s’apprête à toucher, à modifier, à réparer. Alors il est précis. Succinct, mais détaillé. Il devine plus qu’il appréhende les émotions qui envahissent son sauveur, sans parvenir à en déceler l’origine ou les raisons. Le temps passe ainsi, il reprend forme, intègre ses nouveaux ajustements, comprend qu’il ne sera pas à l’image de ce qu’il fut, mais n’en est pas blessé pour autant. Au contraire, il est reconnaissant. Il aime la différence. Devenir un être nouveau le passionne et le faire renaître semble la passionne, elle. Alors il l’apprécie.

Il la connaît aussi bien qu’elle a voulu qu’il la connaisse, par ses questions, sa façon de parler, ses gestes. Il n’a pas besoin de plus que cela. Il avait été dépossédé de son univers et un nouveau s’était présenté à lui, le reste ne signifiait rien. Sa demande d’autrefois était perdue dans un passé jeune et lointain à la fois. Celle qu’elle lui fit en fut l’écho parfait, une instruction claire, nette, concise, aisément validable. Sa réponse le fut autant, scellant un pacte qu’il ne brisera jamais, logique et évidente :

Oui


SH-UN 00 Ψ Protéger et Servir Bann310

Solitude…

Toute son existence, il avait été invariablement seul, physiquement et spirituellement. Pourtant et aussitôt avait-il répondu positivement à la demande de servitude, un siècle d’habitude s’était effondré. Lorsqu’il sentit cette présence à la frontière de son esprit, il l’accueillit sans résister ni sans savoir que cela signerait la fin de ce qu’il avait connu jusque là, pour toujours. Aucune raison ne lui avait été donné de faire front, car plus encore que la fébrilité de ce petit être qui lui avait redonné un but, rien dans l’âme que cette dernière projetait par sa question n’avait été autre chose que douceur et tiède chaleur. L’accueillir dans la demeure de sa psyché fut une expérience confortable, inédite et il su instantanément qu’il n’autoriserait pas à ce qu’elle lui fut arrachée. La vague de sentiments qui s’en suivit n’étaient pas les siens, comme une porte que l’on ouvre face à un raz-de-marée, il fut submergé. Pourtant ne s’y noya-t-il pas, c’était à l’image de se retrouver baignant dans le liquide nourricier de la genèse, il y ferma volontier son oeil intérieur pour se laisser porter par son courant. Un pacte inconnu se scella dans le silence qui suivit et il se sentit de nouveau complet. Non… Plus qu’il ne l’avait jamais été.

Modification…

Des nouveautés avaient étés intégrées à ses systèmes. Sa façon de ressentir les choses notamment, une chimie opérait qui n’était pas là avant. Voir le centre de sa Galaxie vivre sous ses yeux était passionnant. Il ne s’ennuyait de rien de ce qu’elle pouvait faire. La gêne qui émanait d’elle, un désir secret qu’elle gardait enfermé, sa façon de marcher, surveillant systématiquement qu’il soit toujours derrière elle. Son regard. Ses gestes. Son étrange maladresse alors qu’il était le mieux placé pour connaître son habilité. Les jours passant la laissèrent plus libre de ses expressions, auxquelles il répondit positivement, avec curiosité et mû d’une loyauté indéfectible. Son pas suivrait les petites traces qu’elle laisserait en avançant et à ses côtés, il apprit le genre humain plus en détail. Il appréciait ses humeurs, l’écoutait en silence ou lui répondait, d’abord succinctement, puis en vers. C’était un pur caprice de sa part, parce qu’il trouvait la chose mélodique, proche du signal d’un code bien ordonné. Il comprit ce qu’elle était, son rapport au monde et s'adapta en conséquence, car les sentiers qu’elle emprunterait seraient à présent foulé de ses propres traces à lui. Il la comprenait, la ressentait, devinait au moment de procéder ce qui lui plaisait.

Expérience…

Alors il teste. Profitant de ses nouvelles capacités pour pousser plus loin ses examens. Se familiarise avec le concept de douleur qu’il n’apprécie finalement guère, celui des plaisirs, surtout, dont il goûte plus aux effets sur elle qu’ils n’agissent sur lui. Il se prête aisément à ses envies, sans véritablement en déceler le fondement, les trouvant aussi agréable que le premier contact de leur esprits, s’intriquant à elle comme leurs âmes avaient déjà été liées. Il était si aisé pour lui de la comprendre. Non pas qu’il sache avant même qu’elle le pense ce qu’elle peut souhaiter, mais il n’a pas à penser loin pour s’accorder à elle. Auparavant, il ne cherchait pas à savoir ce qu’il ne savait pas ou ne comprenait pas de lui même, cela lui semblait inutile. Avec elle, il n’est nul besoin de cela : tout vient naturellement, comme implanté au plus profond de son moi, comme si cela avait été toujours là, mais qu’il le découvrait immédiatement, au même moment. C’était un sentiment grisant, fabuleux et différent de ce qu’il avait pu connaître jusque là. Son lien avec elle est unique et il aime la diversité, alors il le préserve, sachant qu’il n’en connaîtra aucun autre de ce genre là. Il la suit, sur la voie des Chevaliers. Il la précède et la rejoint au sein de la Confrérie. Ses pairs le passionnent, les humains le passionnent… Mais rien n’est comparable à ce qu’elle incarne.

Vie 2.0… Huit ans avaient passé, déjà.

Il ressent d’abord, puis il voit. Ses processeurs s’activent les uns après les autres après une check-list de millions de paramètres activant les infinies parties qui forment son corps, ses cellules mécaniques s’éveillant une à une. Les protocoles annoncent l’état de leur fonction, bilan mitigé de leur état et il se sent parfaitement bien pourtant. Coquille imparfaite mû d’un esprit pluriel. Il n’est plus seul. Son premier réflexe moteur est de lever un membre antérieur à hauteur de ses capteurs visuels. Ainsi est-il à présent, ainsi devient-t-il et prend-il conscience de ce qu’il est devenu. Guère besoin ne lui est de demander son identité, il la connaît déjà, elle est fermement implantée dans sa mémoire morte. Elle le regarde, les yeux brûlant d’un feu qui le touche. Il a été réassemblé imparfaitement, ou du moins, pas complètement. Jouant avec les articulations de ses mains, il ne regrette pas la malfonction de certains de ses protocoles. Son bras droit ne répond plus à l’appel de ce qui avait été son arme de poing et son enveloppe ne parvient plus à dévier la lumière pour le rendre indécelable au monde. Ce n’est pas important. Il est en état. Sa lame de solénoïde lui suffirait. Tout ce qui compte est ce qui flamboie au fond de lui : Il est en vit. Il est eux deux.

Quelque chose nommée...

Mes caractéristiques


  • Force (FOR)

  • Dextérité (DEX)

  • Solidité (SOL)

  • Perception (PER)

  • Astuce (AST)

  • Points d'essence (PE)

  • Points de Vie (PV)


  • 4/5

  • 5/5

  • 2/5

  • 5/5

  • 4/5

  • PER x 10 = 50

  • SOL x 10 = 20




Akikel, 35 ans


Je fais mon premier compte sur ce forum que j’ai connu parce que je suis bien entouré. Et j’ai un truc à dire : J’l’avais dit que j’vous suivrai partout


Dernière édition par SH-UN le Dim 18 Aoû - 13:34, édité 18 fois
SH-UN
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Dim 4 Aoû - 15:50
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
Ha le voilà ! Bienvenue officiellement sur le forum et n'hésite pas si tu as des questions ! Bonne rédaction de fiche Shunny ! <3
Rosamar O. Escuella
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Dim 4 Aoû - 15:50
Magpie - Civil
Civil
huhuhuhu, welcome m'sieur le cyclope ! Smile

Bon courage pour ta fiche !
Magpie
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Dim 4 Aoû - 21:00
EV-E2 - Civil
Civil
Un autre cyclope assassin ô uô Toujours aussi plaisant à lire!! Hâte de voir la suite !
EV-E2
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Mer 7 Aoû - 9:35
SH-UN - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
Qu'il soit établi ici et après un certain temps,
que cette présentation est aboutie et qu'elle attend son jugement.
SH-UN
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Mer 7 Aoû - 13:26
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