Mon physique

Si vous souhaitez faire des compliments sur le physique de Dasierra, abstenez-vous, c'est un conseil d'ami. La jeune femme n'est pas spécialement fière de son apparence et lève les yeux au ciel quand on lui fait une remarque. Et pourtant, c'est une belle femme, à n'en point douter ! Même habillée en homme, elle attire les regards (surtout habillée en homme d'ailleurs)...
Avec ses longs cheveux noir corbeau, ses grands yeux clairs et ambrés et un corps féminin que les hommes semblent trouver à leur goût, rien ne la répugne plus que de se servir de ses charmes naturels pour parvenir à ses fins. Après, elle n'a rien contre les femmes qui se pomponnent et se font toutes jolies, juste que ça ne l'intéresse pas. Son truc, c'est des vêtements pratiques, de la propreté, et surtout pas d'artifice. Elle laisse ça volontiers aux autres.
Dixie est plutôt grande et mesure 1m72, ce qui devient franchement comique quand elle se trouve à côté d'hommes plus petits. Elle adore les toiser de haut et leur inspirer un peu de crainte rien qu'avec sa tête plus élevée que la leur. C'est un petit kif secret, ne le dites à personne !
Une seule fois, elle a songé à se faire belle pour son amant, mais c'était avant de le délaisser pour lui éviter de gros ennuis... Elle y pense encore parfois mais se souvient qu'elle l'a abandonné, et son idée disparaît aussi subitement qu'elle est venue...

Mon caractère

Arrogante, fière et sûre d'elle, c'est du moins l'impression que Dasierra donne en la présence d'un tiers. Il lui est très difficile de se comporter autrement, formatée ainsi par la Confrérie pendant ses années d'apprentissage. Elle a été élevée à la dure, très vite renseignée sur le fait de ne jamais faire confiance à personne, pas même sa propre famille. La vie ne l'a pas épargnée et a fait en sorte qu'elle apprenne très tôt à se battre pour s'en sortir.
Mais personne ne connaît la Dixie qui se cache sous ses dehors fermés et confiants. Une femme douce et fragile, inquiète pour sa mère et sa très jeune sœur, même si elle sait que cette dernière a elle aussi intégré la Confrérie peu de temps après sa propre entrée. Elle ne confiera jamais non plus que Joshua lui manque, que les quelques mois de bonheur vécus avec lui étaient les plus beaux jours de sa vie. Elle a toujours su qu'il était LE bon, l'unique, celui avec qui elle aurait voulu finir ses jours...
Mais la Confrérie ne pardonnait pas les rebelles. Son instinct de protection l'a emporté sur tout le reste, il ne devait pas savoir...
Fort heureusement, ses années dans l'ordre lui avaient offert des capacités très utiles pour le fuir : un sens aigu du danger, une perception et une observation accrues, ainsi qu'une adaptabilité à chaque situation qui lui avait valu d'échapper à nombres sorts funestes. En quelques mots : la Confrérie n'arrivait pas à lui mettre la main dessus, quoi.
On aurait pu la surnommer "l'Anguille" tellement elle était douée pour fuir les situations dangereuses. Mais Dixie, ça lui allait très bien.

Mon histoire

Les Bas-Fonds de Coppertown...

Une petite fille avec une chevelure noire de jais court dans une ruelle sombre, ses mains fermées sur sa poitrine, la tête basse. Un homme lui hurle après, l'invectivant de toute sa hargne de mec volé. Mais bien vite, elle fut hors d'atteinte et s'assied au détour d'un chemin pour reprendre son souffle. Entre ses doigts sales et abimés, des petits pains de maïs au nombre de trois, pour sa sœur, sa mère et elle-même. La survie n'était pas une option, et même si leur maman se démenait comme une diablesse pour leur permettre de manger à leur faim, Dasierra était loin d'être dupe.

Leur père était mort dans la mine, là où il passait le plus clair de son temps. La nouvelle leur était parvenue assez rapidement, ce qui avait sonné le glas de ce château branlant qu'était leur vie à peu près stable, simple et sans excès d'aucune sorte (pas les moyens surtout). Pendant six années, la jeune fille devint une jeune femme. Elle voyait bien sa mère ne plus compter ses heures de boulot pour leur ramener de la nourriture et payer leur loyer, elle sentait aussi les parfums d'hommes différents chaque soir quand elle rentrait, exténuée d'avoir usé et abusé de son corps pour leur permettre de prendre une douche à Dyane et elle.

Dasierra savait que leur mère faisait tout pour qu'elles puissent s'en sortir... Mais se prostituer n'entrait pas dans les valeurs que leur avait inculqué leur père avant de mourir. Cela brisait le cœur de la jeune brune chaque jour un peu plus, à tel point qu'un jour, elle ne réussit plus à la regarder en face. Pourtant, elle savait. Elle savait que sa mère ne se donnait pas de gaité de cœur, qu'elle était obligée de faire avec ce que le destin lui avait laissé... Mais Dasierra ne pouvait plus supporter cela.

Elle serra fort sa mère et sa sœur dans ses bras, puis partit rapidement en claquant la porte, sans se retourner une seule fois...

La Confrérie...

Cela ne faisait que quelques jours que Dasierra était entrée dans la Confrérie, cet ordre craint par tous les Outlaws, respecté des civils, où les I.M.R. marchaient main dans la main avec des humains comme elle. Pour sa part, elle préférait rester seule. Se lier à des gens, c'était pour les faibles. Sa famille en était la preuve vivante. Il valait mieux avancer en solo plutôt que de se voir ralentir par des liens inutiles... Même si au fond, la jeune femme était bien triste de la tournure des événements.

Alors elle fit de son mieux pour suivre les cours de l'école militaire, excellait dans presque toutes les matières pour bien prouver qu'elle souhaitait ardemment s'en tirer. Elle lutta de toutes ses forces pour repousser son envie de voir sa jeune sœur qui avait intégré l'école à son tour, accompagnée d'une I.M.R. Dasierra avait pris sa décision et ferait tout pour ne pas céder. Cette vie était à présent derrière elle, elle devait aller de l'avant, ne plus se retourner et franchir les obstacles que la destinée placerait immanquablement sur son chemin.

Elle sortit major de sa promotion et intégra la section des enquêtes.

Les Combats Clandestins...

La Confrérie avait tôt fait de tester ses nouvelles capacités sur le terrain. Pendant des années, Dasierra se contenta de ramener seulement les infos demandées. Elle ne se souciait de rien d'autre, même pas des conséquences de ses rapports. C'était sa nouvelle vie et elle s'y était faite avec une facilité plus grande que ce qu'elle escomptait. Elle avait des collègues parfois, devait bosser en binôme, mais ne s'attachait jamais et préférait largement faire ses affaires en solo. Son entourage à l'ordre la traitait souvent de vierge de fer, voir de glaçon éternel, cela lui était égal.

Jusqu'à ce fameux soir où tout allait changer de manière irrémédiable...

Cela faisait des mois qu'elle travaillait sur cette affaire de combats clandestins qui nuisaient au prestige du NPMC, elle se savait méconnaissable et pouvait mener une enquête sans jamais se faire repérer, passant pour une fille ingénue même si cela l'agaçait sincèrement. Seulement, arriva un soir où les choses ne se déroulèrent pas comme prévu...

Un binôme lui avait été imposé pour cette mission, et il avait tout fait foiré en parlant à tort et à travers, faisant comprendre à tous qu'il faisait partie de la Confrérie. Cet âne bâté n'avait pas réussi à mettre son orgueil dans sa poche et cela avait entraîné la fin prématurée du combat en cours, avec en prime, l'arrivée d'un escadron de l'ordre qui avait fait feu sur les belligérants, tout en arrêtant ceux qui ne s'opposaient pas.

Dasierra avait été dans l'obligation de fuir les lieux, blessée au bras par un tir qui ne la visait pas personnellement. Et au moment où elle se pensait perdue en voyant une I.M.R. lui foncer dessus, des mains fortes, une masculine et l'autre en métal, la tirèrent du chemin pour la planquer dans l'ombre des murs...

La Rencontre qui changea la Donne...

Cet homme-là, la jeune brune l'observait depuis quelques minutes, le temps que le calme revint dans les rues. Pour le peu qu'elle en voyait, il lui semblait avoir un beau visage. Par contre, son corps bien viril était comme imprimé dans le sien, lui coupant le souffle après une déflagration d'hormones très féminines qu'elle s'efforça de taire du mieux qu'elle pouvait. C'était bien la toute première fois de sa vie que de telles émotions naissaient en elle !

L'homme tournait la tête en tout sens, attendait que le bordel s'estompe avant de lui sourire, lui causant un deuxième arrêt du souffle. Une envie étrange de coller sa bouche à la sienne lui effleurait l'esprit, tout de suite douchée par ce qu'elle considérait comme une hérésie, à savoir : se donner à quelqu'un avant de créer un lien puissant comme celui du mariage.

Il l'entraîna à sa suite jusqu'à un endroit qui lui appartenait : une sorte d'atelier où traînaient vraisemblablement tout le nécessaire du parfait "mécano". Le trouble de Dasierra était sans conteste à la hauteur de son système de défense : plutôt que de se laisser flatter, elle usait de son ton sarcastique et de sa fierté pour ne pas lui montrer qu'il avait de l'effet sur elle. Elle le remercia au petit matin pour sa protection mais refusa de lui donner quoique ce fut, sans se douter qu'elle allait tomber dans une spirale infernale qui portait le mot "amour".

La jeune femme n'avait pu s'empêcher de le revoir, savourant son nom lorsqu'elle le prononçait. Pour sa part, elle s'était révélée plus prudente en ne lui dévoilant rien d'autre que quelques pans ténus de son caractère, qui lui servait efficacement pour ses enquêtes sur les combats clandestins. Ces derniers avaient d'ailleurs repris dans un autre endroit, et elle n'avait pas encore pu déterminer qui avait la main-mise dessus.

Cependant, sa romance avec Joshua prit une autre tournure lorsqu'elle se décida une bonne fois pour toute à jeter ses principes aux orties. Dasierra le rejoignit chez lui un soir, à la nuit tombée, après plusieurs jours d'un jeu chat/souris qui la faisait monter en pression. Son exaltation ne connut plus de fin à partir de cet instant. Joshua s'était fait tendre et passionné, comme elle ne faisait que le rêver depuis qu'elle avait croisé ses superbes yeux bleus.

La journée, ils donnaient le change devant les autres, la nuit ils ne faisaient plus qu'un. Leur passion ne semblait pas se faner et continuait même à grandir. Dasierra se voyait bien vivre avec Joshua, abandonner ses fonctions pour se sentir enfin libre de l'aimer comme il le méritait...

Retour à la réalité...

Cela aurait été trop beau. Un soir alors qu'elle allait rejoindre son bien-aimé, Dasierra se sentit suivie... Elle n'était pas née de la dernière pluie, sa relation avait fuité et l'enquêteur avait probablement découvert qu'elle était dorénavant trop impliquée. Elle savait que Joshua bossait au black pour les combats clandestins, le livrer à la Confrérie était absolument hors de question. Elle avait également jaugé son traqueur beaucoup trop fort pour elle et ne saurait pas le maîtriser, même avec sa plus grande dextérité.

Alors elle l'envoya sur une fausse piste. Elle se faufila dans les rues jusqu'à atteindre un bar et y entra, faisant en sorte de se mêler dans la foule noctambule pour ne pas être retrouvée. Avec un sanglot, alors qu'elle ressortait de l'enseigne en étant sûre de l'avoir semé, son désespoir la submergea, ainsi que sa résolution devenue inébranlable. Il lui fallait protéger son amant sous peine de le voir emprisonné.

En vingt-quatre heures, elle avait tout réglé. Il lui était hors de question de se radiner à la Confrérie, la bouche en cœur en disant qu'elle avait échoué. Leur donner les infos qu'elle avait réussi à récolter ? Cela les mènerait direct à Joshua, impossible. Elle n'avait donc d'autre choix que de disparaître, dans tous les sens du terme.

La veille de son départ, elle s'était munie d'une toile de jute pour se dissimuler dessous. Elle avait pris soin de graver une pièce qu'elle gardait depuis l'enfance et qui représentait une démone sur une face, une déesse dansante sur l'autre. Avec le seul prénom qu'elle pouvait lui donner sans crainte : "Dixie".

Ce jour-là, il semblait qu'elle lui avait aussi laissé son cœur, qu'il était resté sur la table, près de la pièce qu'elle avait déposé à son attention. La Confrérie n'allait sûrement pas tarder à mettre sa tête à prix, elle n'aimait pas beaucoup les déserteurs...

Et comme elle était dorénavant une hors-la-loi, il lui fallait sans cesse bouger pour ne pas être repérée... Ce qui la forçait parfois à changer de ville. Mais elle revenait toujours là où se trouvait Joshua, l'observant de loin pour ne pas qu'il la voit. Que devait-il penser ? Qu'elle était lâche ? Qu'elle n'était finalement qu'un moment d'égarement ou même une passade ? En tout cas, il était toujours dehors, ce qui lui faisait penser que la Confrérie n'avait pour le moment pas encore réussi à le démasquer...

Et il était impératif que ça reste comme ça.

Mes caractéristiques