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Mar 29 Oct - 9:24
Goliam - Civil
Civil
iconGogol
“ Dégagez d'mon comptoir! ”


Bonjour à tous ! Sur terre, on me surnomme Goliam, souvent diminué en Gogol. Mon activité principale est Barman. Je suis surtout un modèle de Cuistot, amigo. D'ailleurs je fais partie des CIVIL. Ma date de fabrication est ERROR, ce qui fait que j'ai ERROR mais pas une ride ! Même si c'est un peu indiscret, sachez que je suis une I.M.R. solitaire. Ha et pendant que j'y pense : Je recherche un emploi dans la restauration.

HRP : Les mentions ERROR sont des information que Goliam ne connaît pas (ou qu’il renie, étant donné que le petit texte ci-dessus est écrit à la première personne voici donc les informations manquantes :
Spoiler:

Mon physique


Une odeur de tabac froid et  de gnôle bon marché gravite autour de la carcasse clinquante et peinturlurée de Goliam.

L’IMR barman se distingue de ces semblables de par son apparence plus ou moins humanoïde. Elle s’explique par le fait qu’il a été presque intégralement réparé par des mains humaines.

Goliam mesure un petit mètre soixante huit. L’intégralité de sa silhouette est faite d’alliage bon marché et peinte en bleu marine, si ce n’est son bras droit qui est peint en orange. Sa tête a une forme vaguement arrondie qui peut rappeler un crâne humain, juchées au sommet, deux excroissances métalliques qui s’assimilent à des oreilles gigotent de temps à autre. Elles sont fixées par des sortes de billes qui permettent à Goliam de les bouger dans à peu près tous les sens. Au gré de son humeur.

Ses épaules et son torse se composent d’un amas de plaques de métal, LED et câbles apparents. Dans son dos, il y a une sorte de trappe que donne accès à son armature d’origine. Composé de multiples câbles enfermés dans un boîtier cubique et imposant qui est reliée à la tête de l’I.M.R. C’est tout ce qu’il reste de son apparence d’antan. Le bassin, les jambes, les bras et toutes les autres articulations ne sont qu’un amas de prothèses bioniques récupérées et reliées par des amas de câbles. L'apparence de Goliam et ces composants ne cessent d'être modifié et amélioré par son fidèle ami, Pix. Et ceux depuis treize ans.

Ainsi, Goliam est souvent qualifié de tas de ferraille et est, finalement assez peu ressemblant à un humain, si ce n’est qu’il a deux jambes, deux bras et des oreilles.

Mais c'est toutes les parures autour de cette silhouette ferrailleuse qui l’humanise. Il porte à ses pouces, majeurs et index – car ce sont les seuls doigts qu’il a en entier pour le reste, il ne possède que des demi-phalanges – des bagues toute plus clinquantes les unes que les autres. Ses « poignets » sont parés de bracelets argentés, dorés. Et quand il ne travaille pas, il se pare d’une vielle chaîne de moto peinte couleur or.

Pour ce qui est de sa démarche et de sa gestuelle, il roule des mécaniques – et pas seulement parce que ses articulations utilisent des systèmes rotatifs – et parle beaucoup avec ses mains. Sa gestuelle ressemble fort à celle des caïds qu’on croise dans les bas-fonds. Ce qui correspond assez bien à sa voix enraillé qui rappelle celle d’un ivrogne portait sur la clope.

Mon caractère


Goliam adopte des comportements très inspirés de la vie humaine. Son attrait pour les choses qui brillent et le clinquant en est un bon exemple. On le trouvera souvent avec un verre de gnôle à la main et une clope dans l’autre. Ce mimétisme dévoile une certaine fragilité chez ce drôle d’IMR.

Goliam est un individu caractérisé par le manque. D’une part, il ignore une grande partie de ses souvenirs et renie presque totalement sa nature. Ses fausses addictions, son amour pour le blues, il les tient de son ancien contractant.

S’il peut sembler renfermé sur lui-même, brut de décoffrage, impulsif, à toujours se protéger avec des sarcasmes ou un rôle de pseudo-malfrats, c’est parce qu’il est terrorisé d’être abandonné ou de faire du mal à autrui. Il s’enferme donc dans une solitude plus ou moins voulue. À l'exception de Pix, son meilleur ami et mécanicien.

Néanmoins, il n’est pas du genre à s’apitoyer – éternellement du moins - sur son sort ; il sait ce qu’il veut et il sait qu’il reste pour beaucoup, une machine à tuer. Animé par une grande détermination, il est bien décidé à ne pas passer son existence à se morfondre sur son passé ou le fait qu’il n’est qu’un pauvre barman sans le sou. Il a un rêve, être chef cuisinier dans un grand restaurant. Il veut que tout le monde goûte à sa cuisine et à celle de feu son contractant.

Il a pour lui quelque chose qui fait sa fierté. Tandis que les IMR sont en général capables d’éprouver la vue et l’ouïe, Goliam est aussi doté de capteurs olfactifs. Il ne sent pas les odeurs à proprement parler, mais il est capable d’analyser une atmosphère chargée d’une odeur particulière et ainsi, d’effectuer un classement des différentes effluves. C’est quelque part, la chose qui lui est la plus chère et ce qu’il aime le plus chez lui ; "son odorat".

Mon histoire


Goliam est assis sur une chaise en métal, au milieu d’un atelier lugubre et désordonné. Une ampoule crache une faible lumière jaunâtre, c’est la seule source de lumière présente dans l’atelier. Entre son index et son majeur gauche, il tient une cigarette qui se consume paresseusement. Dans l’autre, il tient un verre où réside un fond de whisky. Une trappe est ouverte au niveau de son torse, à l’intérieur, s’y trouve un petit réservoir à moitié rempli d’un liquide ambrée.

- Une I.M.R qui marche à la gnôle… Je sais pas si j’suis un génie ou un débile profond.

Les capteurs oculaires de Goliam se porte sur le trentenaire bossu et crasseux qui boite vers lui. Il a une bouteille de whisky à la main.

- Tu serais triste si t devais boire tout seul, Pix.

Le mécano ricane avant de tirer une cigarette du paquet de Mecanic’s Addict posé sur la table. La voix désabusée et enroué de Goliam raisonne à nouveau.

- Grouille toi, j’bosse dans deux heures. Si j’me fais virer y aura plus personne pour payer le loyer, la gnôle et les clopes.
-T’sais que si tu faisais de moi ton contractant, on pourrait s’faire le NPMC et t’aurais plus à bosser, moi non plus et on pourrait quitter c’taudis. Vivre comme des honnêtes gens quoi.

Goliam ne répond que par un « hm » distrait tandis qu’il verse le contenu de son verre dans son réservoir.

- Désolé, sujet sensible.
- T’inquiètes. Mets-toi juste au boulot que j’puisse fasse tes repas avant d’partir.

Pix acquiesce et attrape un tabouret pour se placer derrière Goliam. Il ouvre la trappe dorsale de l’I.M.R. Ce dernier referme celle de son réservoir, active une dernière fois ses capteurs olfactifs pour s’imprégner de l’odeur du tabac. Soudain, il se fige et toute sa carcasse se relâche subitement.

Début du mode veille.


Entrée 0.

- Eh beh. Ils t’ont pas raté, p’tit gars.

Une faible lueur violacée émanait du capteur oculaire gauche de l’I.M.R en pièce. Un vieil homme, tassé, les cheveux gris, la mine triste le regardait. Grégorio, qu’il s’appelait, ce vieillard. De ses yeux ternes, il observait le cube qui sert de noyau à l’I.M.R sur lequel repose, en équilibre, le crâne défoncé de l’automate. Tel était le tableau de cette I.M.R agonisante au milieu de l’amas de déchet qui caractérisait la casse du quartier technologique de Coppertown.

Grégorio laissa tomber de son dos une épaisse caisse et se pencha pour soigneusement attraper l’I.M.R. Il le cala dans sa caisse de récupération et l’ensevelit petit à petit de divers matériaux et bibelots bon à vendre ou à recycler.

Un mal de dos et quelques ruelles crasseuses plus tard, le vieil poussa la porte d’un petit établissement appelé « Aux fourneaux de Grégorio ». À l’intérieur, quelques tables, des lampes crachant des lumières tandis qu’un blues mélancolique envahissait l’espace sonore.

À l’intérieur, quelques tables, des lampes crachant des lumières tandis qu’un blues mélancolique envahissait l’espace sonore. Elle était néanmoins très bien entretenue. Grégorio ne s’y arrêta pas. Il passa une autre porte et entra dans une sorte de garage recyclé en atelier. Il posa douloureusement son butin sur une petite table en fer.

Pix, alors âgé d’une petite vingtaine d’année, releva la tête. L’air hagard. Grégorio ne le regardait pas encore, il se contentait de sortir la carcasse l’I.M.R de son sac et de le déposer en face du mécanicien. Ce dernier écarquilla les yeux.

- Woh, il est dans un sale état, mais… je crois qu’il fonctionne encore… J’peux le démonter ?

Grégorio fit non de la tête.

- J’veux que tu m’le retape.
- Quoi ?! Mais ça va me prendre des mois, voir une année complète !

Grégorio hausse les épaules.

-J’veux pas un modèle de combat, juste quelque chose qui puisse porter des trucs. Et puis, tu disais que tu voulais quelque chose à te mettre sous la dent pour t’occuper. Bah voilà.

Pix ronchonna et se mit à observer l’I.M.R.

- J’ai jamais vu un truc comme ça… Mais je connais des gens qui pourraient me filer des tuyaux… Mais… j’pourrais avoir besoin d’un peu plus d’argent de poche.

Grégorio le fusilla du regard, il soupira.

- Fais la plonge pendant les mois qui viennent.
- T’es le meilleur Gorio ! La vaisselle brillera !

Le vieil homme grommela quelque chose dans sa barbe avant de se diriger vers sa cuisine. Il était l’heure pour lui d’ouvrir son restaurant.

Entrée 16.

- Une I.M.R ? Mais tu débloques complètement papa !

Grégorio avait la tête enfoncé entre ses épaules, il frotta nerveusement son nez en écoutant les réprimandes d’un grand garçon blond avant de reprendre la parole d’une voix faiblarde.

- Il est inoffensif, il vous aidera à faire le ménage et il pourra amuser le petit. R’garde !

À ses mots, le vieil homme attrapa une balle et la lança au robot, qui jusqu’à lors se trouvait au milieu du salon. Il s’activa soudainement et attrapa la balle entre ses deux doigts gauches puis, il commença à jongler. Grégorio lança un regard fier à son fils et à la femme de celui-ci, assise sur un canapé, son marmot entre les mains. Le fils fronçait les sourcils, sa femme avait l’air inquiète.

- Je veux que tu dégages de ma maison. Et embarque ton tas de ferraille ! Ce n'est pas parce qu’il jongle que ça en fait pas un meurtrier !
- Mais c’est mon cadeau de maria…
- Il arrive un an trop tard ! Dégage de là, putain !!

Grégorio n’ajouta rien, penaud, il tourna les talons faisant signe à l’I.M.R de le suivre. Une fois devant la maison de son fils, il soupira. Tirant de sa poche un paquet de Mécanic’s Addict, il glissa l’une des sucettes à cancer entre ses lèvres et l’alluma.

Immobile, il regarda au loin, en soupirant.

Il sentit soudainement quelque chose contre son omoplate qui tapotait à plusieurs reprises. Il tourna vers l’I.M.R des yeux écarquillés par la surprise.

- Bah quoi ? Vous faîtes pas ça entre humain ?

La voix monocorde du tas de ferraille arracha un sourire amusé au vieil homme.

- Si, si. Juste j’m’y attendais pas trop. De ta part surtout. Mais ça va. C’est sympa… Fin bref, faut y aller… Allez, viens Goliam, Pix doit nous attendre, le connaissant, il a p’tet déjà mis l’feu au restau.
- Goliam ?

L’I.M.R avait laissé sa tête pencher d’un côté, ses « oreilles » en avaient fait de même. Grégorio, qui avait déjà avancé de quelques pas, se tourna, un léger sourire sur le visage.

- Bah, visiblement tu vas rester avec Pix et moi, faut bien qu’on trouve un nom.
- Goliam. Goliam. Go-Li-Am. J’aime bien Goliam.

Le tout nouveau dénommé Goliam redressa sa tête et ses mandibules crâniennes avant de réaliser quelques foulées vers Grégorio. Ils se remirent en marche tranquillement, côte à côte.

- Tu l’as trouvé comme ça, ce nom, ou tu consacrais tes insomnies à en chercher un ?
- Fermes-là, insolent.

Grégorio grommela et donna une petite tape sur l’épaule de Goliam qui s’écarta légèrement et commença à tourner autour de restaurateur en chantonnant « Goliam. Goliam. Goliam. »

Entrée 102

Les capteurs olfactifs tournant à plein régime, Goliam, affublé d’un tablier noir, jonglait avec différent ingrédients et ustensiles. Il souleva le couvercle d’une marmite pour s’assurer de la qualité des effluves. Ça semblait bon de ce côté. Le four de la petite cuisine couina. Goliam fila l’ouvrir et agrippa le moule qui y était. Il le retourna sur un plat et constata avec fierté qu’il avait parfaitement réussi le marbré que Grégorio n’arrivait jamais à réaliser correctement, du moins au niveau de la forme. Le vieil homme laissait toujours, au moins un quart accroché au moule. Goliam effectua une rapide vérification des odeurs pour s’assurer qu’il n’était pas brûlé. C’était bon !

L’I.M.R marcha jusqu’au frigo et attrapa un petit bol. Il versa la mixture blanche dans une poche à douille, attrapa un couteau puis commença à dresser le gâteau d’anniversaire.

Lorsqu’il acheva le dressage, il jeta un regard à l’horloge.

Il était dans les temps. Pix n’allait pas tarder à rentrer, avec Grégorio. Agrippant la grosse marmite, le cuisinier en herbe la transporta jusqu’à la salle de restauration. Dedans, quelques habitués se comptant sur les doigts d’une main étaient présents. Certains grossissaient les rangs en ayant amenés avec eux leurs I.M.R. Goliam répondit à quelques piques et questions avant de poser sur une grande table disposée au milieu de la salle spécialement pour l’occasion, la marmite. Il se tourna alors vers l’assemblée.

- Ils arrivent bientôt, on éteint tout !

Quelques instants plus tard, la salle était plongée dans le noir et un silence religieux y régnait.

Quelques instants passèrent avant que la porte ne s’ouvre et que la voix grincheuse de Grégorio ne brise le silence.

- Pourquoi les lumières sont toutes éteintes ?! GOLIAM !! Qu’est-ce tu branles ?

La seconde d’après, les lumières s’allumèrent d’un coup et huit voix hurlèrent un « SURPRISE ! » Face à un Grégorio ébahi, derrière lui, Pix ricanait comme un enfant. Il ne fallut pas très longtemps pour qu’un sourire radieux éclaire le visage du vieux restaurateur face à tout ce beau petit monde. Goliam invita les convives à prendre place autour de la table, avant de servir les assiettes de chacun et de remplir les verres de tout le monde. Même des I.M.R.

Après que Goliam ait retourné la pancarte du restaurant sur la porte où était écrit « fermé », la soirée se déroula dans la bonne humeur, tout le monde riaient, buvaient et mangeaient à sa faim. Sauf les I.M.R pour des raisons évidentes. Soudain, la luminosité baissa et tout le monde se tut. Goliam, qui s’était éclipsé en cuisine, en ressortit avec un imposant gâteau, recouvert d’un glaçage blanc sur lequel trônait une bougie. Tout le monde, d’un commun accord, se mit à entonnait le chant d’anniversaire à l’égard de Grégorio. Goliam posa le gâteau sur la table en face de son ami.

- Félicitation pour tes 70 balais , meilleur contractant d’Copertown !

Tout le monde acclama le héros de la soirée, qui essuya discrètement une petite larme virile. Très vite, des clameurs raisonnèrent « Souffle, souffle ! ». Des applaudissements raisonnèrent quand Grégorio s’exécuta. Goliam, qui s’était assis à ses côtés entre temps, glissa un petit boîtier devant son ami.

- Joyeux anniversaire, vieux.

Intrigué, Grégorio ouvrit attrapa soigneusement le boîtier de ses doigts boudinés. Un sourire éclaira son visage quand il sortit un harmonica de la petite boite. Il ricana légèrement avant de taper doucement son poing contre l’épaule de son I.M.R.

- Imbécile, t’sais que j’suis mauvais.

En guise de réponse, Goliam entonna une série de cris qui se propagea à toute l’assemblée ; « Joue ! Joue ! Joue ! ». Forcé par ses convives, Grégorio se leva tout sourire et commença à jouer. Il n’avait pas menti sur ses talents de musicien, mais l’alcool et la joie qui régnait dans le restaurant transformèrent cette désastreuse performance en un bon souvenir.

Un gâteau engloutit et plusieurs bouteilles vidées plus tard, Grégorio, Goliam et Pix disaient au revoir à leurs invités. Une fois les derniers convives partis, L’I.M.R et son contractant échangèrent quelques mots.

- J’savais que ça cachait quelque chose que Pix m’accompagne faire les livraisons !
- Heureusement que j’ai refusé les dernières, vous auriez jamais été à l’heure sinon !
- Si on doit mettre la clé sous la porte à cause de ça, je vous botte le cul si fort que…

Il fut interrompu par un Pix tout jouasse, un appareil photo et un trépied dans chaque main.

- C’est l’heure de notre photo rituelle !

Le vieil homme soupira et fini par céder aux suppliques de ses deux amis. Ils prirent tous place devant le comptoir du restaurant, Grégorio entourant de ses bras l’I.M.R et le mécanicien boiteux.

Le lendemain, une dixième photo du trio trônait derrière le comptoir. Elles étaient toutes datées « 17/04/xx ». Il n'y avait que l'année qui changeait.

Entrée 124

- Bienvenue messieurs, ce sera une table pour quatre ?
- Je veux parler au gérant.

Quatre silhouettes écrasaient Goliam du regard. Deux armoires à glace, lunettes de soleil, costard cravate, mine sévère, encadraient un petit homme avec le même accoutrement et des cheveux poivre et sel gominés. Sur le côté, une I.M.R reluisante dont la tête touchait le plafond attendait, en laissant échapper un souffle patibulaire.

- Goliam, ferme le restaurant et sers nous deux scotchs.

La voix de Grégorio raisonna dans le dos du tas de ferraille. Il se tourna vers son contractant qui lui adressa un simple signe de tête. Goliam s’exécuta, il alla retourner la pancarte à l’entrée puis passa derrière le comptoir pour servir deux verres. Sur son passage, il fit tomber la treizième photo qui représentait ses deux amis et lui. Il la ramassa rapidement, pestant silencieusement en voyant que le verre du cadre était brisé. Il posa la photo sur le comptoir. Il s’en occuperait plus tard.

Grégorio et le petit homme s’étaient attablés à une table située contre le mur. Les deux armoires à glace et l’I.M.R se tenaient derrière l’interlocuteur de Grégorio. Lorsque Goliam eut posé les verres, il se posta lui aussi, derrière son contractant. Les bras croisés contre son torse. Lui aussi pouvait se la jouer garde du corps, après tout !

Le petit homme sortit de sa veste une boite métallique, il l’ouvrit et y prit un cigare. Il tendit la boite à Grégorio, mais ce dernier refusa d’un signe de tête. Cet élément alerta Goliam. Le vieux cuisinier n’avait pas l’habitude de refuser un cigare, surtout de cette qualité. Son visage était fermé, ses sourcils froncés et son front plissé. L’I.M.R rapiécé put voir une goutte de sueur perlait de la calvitie de son ami.

- Je ne vais pas tourner autour du pot, Grégorio. Vos retards de paiement sont assez préoccupants. Ça fait deux mois que je n’ai rien de vous.

Grégorio attrapa son verre et le garda en main quelques instants, avant de boire une gorgée.

- Vous m’envoyez navrer, monsieur Soucoline. Mais vos tarifs ont drastiquement augmenté. Je peux pas me permettre de payer plus que ces dernières années.

En face, l’homme toisait Grégorio, ses lunettes étaient tombées sur son nez. Dévoilant de petits yeux de fouine, noirs.

- L’ennui, c’est qu’ici c’est mon territoire et quand on est sur mon territoire, on me paye. J’assure votre protection après tout, non ?

Grégorio fronça un peu plus les sourcils.

- Votre protection ne me sera d’aucune utilité si je ne peux pas servir mes clients.

Soucoline soupira bruyamment en fermant ses yeux.

- C’est pourtant clair, vous êtes sur mon territoire, alors vous devez payer. Si vous n’en avez pas envie, eh bien, il va falloir dégager.

C’est au tour de Grégorio de soupirer. Il se massa les tempes un instant avant de finir son verre d’une traite.

- Très bien. Vous aurez la moitié demain et la seconde la semaine prochaine. Ça vous va ?
- Hm.

Il lorgna sur Goliam, le regardant de haut en bas.

- Je veux ses pièces en plus.

Grégorio et Goliam échangèrent un regard. Le vieil homme se leva, affichant l’expression la plus sereine possible. Lorsqu’il posa à nouveau son regard sur Soucoline, il parla le plus calmement du monde.

- Désolé, nous fermons boutique, veuillez repasser pendant les horaires d’ouvertures.


Soucoline serra les dents. Il écrasa son cigare sur la table.

- David, prends l’I.M.R.

En un instant David, l’I.M.R de Soucoline, apparut devant Goliam. D’un revers de bras mécanique, il envoya Goliam s’écraser contre les bouteilles du bar. Le cuisinier en herbe retomba lourdement sur le sol, couvert d’alcool et liquide en tout genre.

L’un des hommes de mains du petit homme renversa la table et immobilisa Grégorio en mettant sa main autour de son cou.

Goliam, de son côté, bondit pour se redresser. Il attrapa deux bouteilles encore intactes. Le choc avait forcé la trappe de son torse à s’ouvrir.

- Gorio ! J’m’occupe du Cocktail de ces messieurs !

À ces mots, il broya d’un pouce les goulot des bouteilles et versa le tout dans son réservoir.

- Un Destroy Mode pour ces fils de putes.

Un vacarme assourdissant émana de la carcasse de Goliam, des volutes de fumée s’échappaient de ses articulations. Il grimpa sur le bar et bondit sur David. Il écrasa son poing droit contre la face de l’I.M.R adverse, au moment où son contractant lui ordonner de lancer son destroy mode aussi. Cependant, au moment où le poing de Goliam déforma l’armature de son adversaire, une explosion effarante éparpilla David aux quatre coins de la pièce.

Une minute et trente-trois secondes plus tard, le restaurant familial de Grégorio avait été transformé en champ de bataille. Les chaises et les tables étaient retournées et éparpillées en morceaux. Des cadavres de bouteilles éclatées jonchaient le sol, avec ceux des trois hommes en costards. Des pièces d’I.M.R s’ajoutaient au désastre de la scène.

Grégorio était assis contre le mur, les jambes écartées, la tête tombant dans sa poitrine. Le bruit d’articulation mécanique raisonnait. Goliam rampait tant bien que mal à l’aide de son bras gauche vers son contactant. Il n’avait plus de jambes, de bras droit et son torse était salement amoché.

- Gorio… J’arrive…

Une voix cybernétique raisonna dans la caboche métallique de Goliam.

« Fin du destroy mode. Dégâts critique. Mise en veille enclenchée. »

L’I.M.R poussa une dernière supplique en direction de son contractant en tendant son bras vers lui, avant que ce dernier ne retombe lourdement sur le sol.

Entrée 130.

Un attroupement de gens apprêtés de noir se recueillent devant une tombe ouverte. Il y a une petite dizaine de silhouettes. Quelques personnes sortent de l’assemblée pour dire quelques mots avant de la regagner. Doucement, la foule commença à se disperser.

En retrait, se tenaient Pix et Goliam. L’humain portait une chemise noire, se tenant voûté, les yeux bouffis par les larmes et la mine triste. Goliam, de son côté, avait retiré tous les bijoux qu’il portait habituellement. Il avait passé autour de son cou un nœud papillon noir. Son armature était encore dans un sale état, bien que repeinte en bleu marine. Il avait néanmoins retrouvé ses jambes et son bras droit, peint en orange.

- Tu as du culot de te présenter ici, aux couleurs du restaurant de mon père.

Un homme de grande taille s’était arrêté devant Pix et Goliam. Le regard dur, la lèvre supérieure vrillant de colère.

- J’ai perdu un autre cher aussi.

La voix enrouée de Goliam fit dresser les cheveux du fils de son ami.

- Tu n’es qu’un tas de ferraille arriviste. Ne parle pas de lui comme ça. Et n’espère pas imiter son timbre de voix.

Pour Pix c’en était trop. Pour lui aussi, Grégorio était quelqu’un d’important, il l’avait sorti de la rue et de la misère. Le vieux restaurateur s’était illustré comme un père de substitution pour le jeune mécanicien. Ainsi, en entendant les propos de ce fils qui avait toujours eut honte de son père, Pix ne put se contenir.

- Mais tu t’prends pour qui costard-cravate ?! Qui a aidé Grégorio à tenir son restau, qui a vécu avec lui, l’a aidé au quotidien, hein ? Certainement pas toi.
- Et ce n’est certainement pas moi qui l’ai mené à la mort.

Le fils de Grégorio avait reporté son regard noir sur Goliam à la fin de sa phrase. Pix fulminait, il ne supportait pas qu’on l’ignore et encore moins qu’on s’adresse en ces mots à son ami. Les poings serrés, il fit un pas en avant, bien déterminé à encastré son poing dans le visage suffisant du gratte-papier. Mais il fut arrêté par le bras orange de Goliam.

- Ce n’est pas l’endroit pour ça Pix.

Goliam reporta son regard sur le fils. Si,on ne pouvait pas lire l’expression de l’I.M.R sur son visage, sa voix avait légèrement vrillée et ce calme olympien si inhabituel indiqua à Pix que Goliam était au moins aussi énervé que lui.

- Si vous voulez bien nous excuser, nous aimerions nous recueillir sur la tombe de notre ami.

Et sur ces mots, il dépassa l’homme, entrechoquant leurs épaules au passage – ce qui fit presque tomber le gratte-papier suffisant. Pix emboîta le pas à son ami, lançant un regard noir au fils.

L’énervement laissa rapidement place à la mélancolie quand les deux amis arrivèrent devant la tombe encore ouverte de Grégorio. Pix fouilla dans ses poches et en sortit un cadre ainsi qu’un harmonica. Il tendit l’harmonica à Goliam. Il le prit dans ses mains et l’observa un instant. Finalement, après un regard entendu, les deux amis lancèrent les objets qu’ils avaient entre leurs mains dans la tombe de leur ami.

- Si vous, les humains, vous nous regardez vraiment de là-haut... Regarde bien comme on va honorer ta mémoire, mon vieux.

Fin du mode veille.

Goliam relève lentement la tête. Un soupir émane de sa carcasse tandis qu’il regarde autour de lui. A chaque fois qu’il sort de son mode veille, il lui semble comprendre ce que les humains appelle « gueule de bois ». Encore légèrement vaseux, il soupire.

- T’as apprécié ta sieste ?

Il acquiesce simplement, l’air ailleurs. Pix ne passe pas à côté.

- Tu t’es souvenue de quelque chose ?

Goliam secoue négativement la tête. Chaque fois qu’il passe en mode veille, il revoit ses souvenirs en boucle. Mais, encore une fois, il n’avait rien vu datant d’avant les treize dernières années, et même durant celle-ci, des éléments restaient floues.

- Toujours pas de souvenir du Destroy.

En effet, il se souvenait de l’activation et de la désactivation de ce mode, mais pas de ce qu’il s’était passé après qu’il ait détruit David. Avec ça, continuait de planer le mystère de la cause de la mort de Grégorio. Les deux amis n’avaient pas été autorisés à avoir les détails de l’autopsie.

Goliam se relève difficilement.

- Pause clope ?

Pix acquiesce. Goliam sort deux cigarettes du paquet sur la table et prend le chemin de la sortie du petit atelier dans lequel il vit avec Pix. Il s’adosse contre un mur et laisse son regard se porter sur les bâtiments de la ville de Steelspring.

Avec la mort de Grégorio, Pix et Goliam avaient dû chercher un nouvel endroit où vivre. Le mécano avait fait jouer de ses connaissances pour trouver quelque chose, ainsi avaient-ils acquis leur logement plus que modeste. En échange de quoi, le duo travaillait à l'Arène Clandestine du coin. Pix en tant que bookmaker et Goliam, en tant que Barman.

Alors que les cigarettes se consumaient, Goliam prit la parole, avec un voix presque enjouée.

- T'sais quoi Pix ? Un jour, j'aurai mon propre restau. J'ferais de la grande cuisine. Comme Gorio.

Doucement, ils faisaient leur deuil.

Mes caractéristiques


  • Force (FOR)

  • Dextérité (DEX)

  • Solidité (SOL)

  • Perception (PER)

  • Astuce (AST)

  • Points d'essence (PE)

  • Points de Vie (PV)


  • 4/5

  • 5/5

  • 3/5

  • 5/5

  • 3/5

  • PER x 10 = 50

  • SOL x 10 = 30




Joueur, surnom, âge


Je fais mon premier compte sur ce forum que j’ai connu grâce à vos magnifique participations pour l’Interforum. Et j’ai un truc à dire : j’ai participé pour les forums Terrae et Métro ! En tant que Senri pour Terrae et Sergueï pour Métro! J’ai lu les participation de Magpie et Rosamar pour les minirps et celle de Joshua et Dyane pour les épreuve solo ! J’ai pas encore eu l’occasion de lire les épreuves 5 & 6, malheureusement:x


Dernière édition par Goliam le Lun 4 Nov - 13:20, édité 6 fois (Raison : x)
Goliam
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Mar 29 Oct - 10:55
Magpie - Civil
Civil
Bienvenue sur le forum !
Ca fait plaisir de voir que tu as craqué pour nous rejoindre, bon courage pour ta fiche qui promet d'être super chouette ^^
Magpie
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https://intelm.forumactif.com/t28-magpie-little-birdhttps://intelm.forumactif.com/t34-magpie-essais-de-sociabilisation
Mar 29 Oct - 10:56
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
Oh, ça fait plaisir de voir quelqu'un de l'Interforum ! Bienvenue par ici, ton concept est super intéressant, j'ai hâte d'en lire plus ! <3
Rosamar O. Escuella
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https://intelm.forumactif.com/t26-rosamar-une-femme-libre-est-exactement-le-contraire-d-une-femme-legere#38https://intelm.forumactif.com/t35-rosamar-et-moi-je-joue-ma-vie-a-pile-ou-face#50
Sam 2 Nov - 13:23
Goliam - Civil
Civil
Hello !
Alors tout d'abord, je voudrais vous remercier pour vos messages de bienvenue et d'encouragement (même si je squatte le discord depuis une petite semaine maintenant, ça fait plus officiel) !
Je pense avoir terminé la rédaction de ma fiche o/ J'espère qu'elle vous plaira et surtout qu'elle conviendra !!
Merci encore pour toute vos réponses ! J'attends maintenant votre courroux o7
Goliam
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Dim 3 Nov - 10:36
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
Rosamar O. Escuella
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