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Lun 2 Sep - 23:35
Angelique Lloyd - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
icon Angelique Lloyd
« Mais je sais qu'il existe des silences immuables, fixés dans une rigidité définitive : silence des maisons abandonnées, des grandes étendues désertes, des êtres qui n'ont plus rien à se dire. »
- Anne Bernard, La Chèvre d'Or


Bonjour tout le monde ! Je m'appelle Angelique Lloyd, mais on me surnomme occasionnellement Angy. Je suis d'origine providencienne, et je consacre actuellement ma vie à être une bien simple initiée. D'ailleurs je fais partie de la Confrérie. Je crois bien être née à Steelsprings, selon ce qu'on raconte, et ce, il y a 15 années. Même si c'est un peu indiscret, sachez que je suis bisexuelle et célibataire, mais ne vous inquiétez pas, vous ne m'intéressez pas. Si je suis liée avec une I.M.R ? Ça m'étonnerait. D'ailleurs je pense qu'ils sont un peu effrayants... ou plutôt surprenants? Difficile à dire.
Ha et pendant que j'y pense : ne me parlez pas... s'il-vous-plaît.

PHYSIQUE


Lorsque l’on pose les yeux sur quelqu’un pour la première fois, il y a toujours un étrange sentiment qui nous envahit, comme une forme d’excitation, d’incertitude de même qu’un océan d’assomptions et d’estimations variables justifiées ou non. La majorité du temps, la personne générale ne le remarque même pas, le faisant rapidement au plus profond de son esprit en quelques fractions de secondes jusqu’à poser ses yeux sur quelqu’un d’autre. Il arrive cependant, à quelques occasions, que ce temps particulier s’allonge qu’on le veuille ou non, qu’on le réalise ou non. Habituellement, cette situation se présente surtout lorsque l’être encontré possède des caractéristiques particulières, positives ou non. Il peut s’agir d’une beauté indéniable, d’une masse impressionnante ou d’une laideur surprenante et fascinante. Toute chose peut être « vue pour la première fois » par quelqu’un et créer ce que nous appellerons une fixation doublée. Fixer une première fois pour finalement fixer de nouveau pour s’assurer que l’on a bel et bien vu ce qui se trouvait devant nous.

Aussi bien heureusement que malheureusement pour Angelique, cette situation précise fut toujours quelque chose d’extrêmement présent dans son quotidien. Dans son cas, il ne s’agissait pas d’une apparence plaisante ou d’une caractéristique repoussante et poilue, mais plutôt son apparence entière très inhabituelle qui donnait étrangement le droit aux étrangers de la fixer et de la juger ouvertement. Son apparence globale laissait flotter une impression de maladie, de faiblesse et de doute. Il pouvait même devenir difficile d’établir ce qui était le plus perturbant chez elle, tant il y en avait une longue liste.

Peut-être était-ce sa longue chevelure sauvage, ébouriffée, d’un blanc presque pur qui lui coulait singulièrement sur les épaules jusqu’au bas du dos. N’étant pas une couleur que l’on croisait très fréquemment, elle restait déconcertante, surtout en considérant que chaque poil du corps de la jeune adolescente était de cette même exacte teinte, conséquences d’une anomalie génétique peu courante. Angy, même si elle préférait conserver sa tignasse exempte de toute attache, s’astreignait à l’attacher sur sa nuque ou à la tresser bien simplement, n’étant pas très extravagante sur ce point. Il lui fallait être apte à bouger facilement sans être retardée ou entravée par sa chevelure, considérant ce qu’elle comptait devenir dans le futur. Occasionnellement, on pouvait l’apercevoir avec quelques rubans dans les cheveux, mais cela s’avérait possible seulement en cas de force majeure, soit lorsqu’on lui en donnait l’ordre direct de « faire quelque chose avec cette crinière folle ». En gros, bien que surprenante à cause de sa couleur, la chevelure de Angelique n’avait que très peu de corps et restait habituellement facilement domptable.

Peut-être était-ce plutôt son regard qui désarçonnait la majorité de la plèbe, considérant encore une fois l’insolite pigmentation de celui-ci. Encore une fois, Angelique portait cette étrange nuance de par son anomalie génétique, lui donnant des iris d’un rouge clair où l’on peut sensiblement deviner des teintes bleutées. Bien sûr, en prenant le temps d’observer un peu plus longuement Angy, on devinait le très léger nystagmus qui faisait curieusement danser ses yeux, comme s’ils vibraient, rendant ses aptitudes visuelles assez catastrophiques, surtout combiné à la photosensibilité assez violente de la jeune fille. Combiné avec les longs cils pâles et la peau ivoire de son visage, elle ressemblait à une incroyable poupée défectueuse.

Le reste de son visage n’avait rien de trop inhabituel, pour tout dire. Considérant que sa peau était anormalement pâle, surtout en prenant en compte l’ethnicité de ses ancêtres, le reste était dans la normale la plus simple. Un visage mince aux traits grossièrement dessinés, un petit nez rond, une bouche mince aux lèvres pâles et des sourcils presque imperceptibles, assez hauts sur son visage. Le tout étant encadré de cette même chevelure immaculé, il laissait une impression bien particulière; vertueux tout en étant étrangement vilain.

Quant à son corps, encore là, il ne semblait, à priori, pas y avoir quoique ce soit de remarquable. Du haut de ses quinze années, elle n’en avait pourtant pas réellement l’apparence. Au plus, on lui en aurait probablement donné douze ou treize. Sa petitesse, tant dans l’optique de la grandeur que dans celui du gabarit lui faisait perdre quelques années, même si elle y gagnait en agilité et souplesse. Effectivement, ayant grandi dans un environnement pauvre et difficile, la nourriture n’avait jamais été quelque chose d’acquis. Il lui avait tant fallu travailler pour la moindre petite chose qu’elle s’était retrouvée à de nombreuses occasions avec à peine la peau sur les os, sans plus. Son corps avait conservé cette caractéristique même si les difficultés alimentaires ne l’étaient plus, elles. Seules ses capacités physiques hors du commun plaçaient Angelique sur un podium complètement différent du reste de l’humanité populaire. Son corps, bien que mince et presque maigre, permettait à chacun de ses gestes d’être extrêmement précis, sec, presque rêche et violent. Elle avait beau n’être « qu’une petite fille », gare à ceux qui osaient se mettre au travers de son chemin lorsqu’elle avait quelque chose à accomplir, car il était bien possible de perdre la face tant elle semblait bien loin de la femme forte, gracieuse et infiniment habile.  Angelique maintenait donc cette perpétuelle apparence de gamine prépubère, sans poitrine et sans aucune rondeur où qu’elle soit, même si, sous cette apparence se cachait une force indéniable, sauvage et méticuleusement construite dans une enfance ardue et raide.

Au niveau vestimentaire, il n’y avait, encore là, aucune surprise. Tout était au plus rudimentaire possible, sans excès, sans frivolité. Habillée de la tête au pied des couleurs de la Confrérie, elle ne se faisait jamais prier pour s’habiller comme on le lui demandait. C’était plus complexe lorsqu’on la croisait dans les jours libres où les moments où elle avait le droit de porter ce qu’il lui plaisait, car il n’y avait rien d’assez simple pour elle. La majorité du temps, on pouvait la voir dans un pantalon bien simple, un chemisier ainsi qu’un manteau quelconque, considérant qu’elle devait garder la possibilité de transporter une arme sur elle, sans que celle-ci soit visible au regard moyen. Sans surprise, bien sûr.

Mais encore, peut-être, était-ce dû à son expression, tous les seconds regards. Il faut comprendre que malgré le côté très moyen du visage d’Angelique, son expression quant à elle restait assez difficile à comprendre et à analyser. En ignorant complètement le fait qu’elle était elle-même confuse à propos de ses propres sentiments et émotions, ses expressions restaient constamment dans une tranche bien mince. Il n’y avait tout simplement pas de variété dans ce que son visage traduisait. Que ce soit ses lèvres ou l’émotion du regard, tout semblait continuellement prit dans un vide profond et insaisissable. C’était comme si les informations n’étaient tout simplement pas en mesure de passer le mur que représentait la représentation de ses émotions sur son visage et dans ses membres. Elle ressemblait vraiment à une pauvre petite poupée abîmée, brisée et entièrement défectueuse.

En définitive, Angelique Lloyd avait quelque chose qui laissait sa trace dans ceux qui posaient leurs yeux sur elle, même si elle n’interagissait pas le moins du monde avec eux. Que ce soit par son apparence générale ou encore quelques caractéristiques plus précises, elle était une personne surprenante, inhabituelle, intrigante, mais dont l’on continuait de se méfier, soit par peur de l’inconnu, soit parce qu’on ne pouvait tout simplement pas lire aussi facilement en elle que dans la majorité des gens.

Oh, mais elle avait toujours eu une très jolie voix, si jamais on réussissait à l’entendre murmurer quelque chose.

CARACTÈRE


Comme pour l’apparence physique, les traits caractériels psychiques d’une personne peuvent laisser une première impression assez massive et marquante. Il faut, pour cela, être doté d’un fort caractère, cependant. Contrairement aux marques laissées par son apparence corporelle, le comportement ou plutôt le caractère général d’Angelique ne pourrait être plus sans incidence sur l’avis d’autrui. Depuis sa plus tendre enfance, la jeune adolescente avait appris à vivre les choses à l’intérieur, à ne rien laisser transparaître, à cacher aux yeux de tous le cours de ses pensées les plus intimes.

Les choses n’avaient jamais été différentes pour elle, tout s’était toujours déroulé de cette manière, au point où c’en était devenu une simple habitude, d’oublier de penser, d’oublier d’être, de vivre. Jusqu’à ce qu’elle ne remarque même plus qu’il ne se déroulait toujours rien au plus creux de sa tête et qu’elle se sentait désemparée devant ses propres pensées lorsque celles-ci daignaient se présenter devant elle. En ce sens, pour Angelique même, ses propres pensées sont comme une entité différente à part entière, comme si elle affrontait son propre esprit sans arrêt, d’où la tendance à ne simplement pas interagir dans sa propre tête. Elle n’avait, à proprement parler, pas de fil de pensées. Il n’y avait pas une « voix intérieure » avec laquelle elle passait des commentaires. Dans son esprit, c’était le silence complet la majorité du temps et elle s’y sentait parfaitement à sa place. Pour elle, le silence était toujours son endroit préféré, peu importait où, c’était toujours le mieux.

Ayant depuis toujours été considéré comme étrangère, comme unique et bizarre, elle avait fini par, elle-même le croire. On lui avait dit que le Patriarche l’avait maudite, elle l’avait cru. On lui avait promis qu’elle n’apporterait que souffrances aux autres, elle l’avait cru. On l’avait injuriée, rabaissée, traitée de tous les noms et, bien sûr, elle l’avait cru et elle avait fini par l’accepter entièrement. Sa personne propre n’existait plus, en fait, elle n’avait réellement existée à ses yeux, n’ayant pas vraiment de souvenir des seuls temps où elle avait cherché à être autre chose que cette poupée brisée et inutilisable. Ainsi, dans sa propre tête, elle ne possédait pas cette « humanité » que les autres ont, même si elle savait qu’elle était de la même espèce. Pour elle-même, le « je » ne représentait rien de précis, il n’y avait pas d’identité à protéger, il n’y avait pas d’égo à gonfler, il n’y avait rien. Elle existait et s’était simplement cela, rien de plus, rien de moins. On avait fait d’elle une machine humaine, sans réelles émotions, ni vertu, ni sens du devoir. Angelique Lloyd subsistait dans ce monde par une force qui la dépassait, une force qu’elle-même n’avait pas les capacités de comprendre: l’instinct.

Bien sûr, comme elle ne réfléchissait pas à proprement parler et comme elle ne savait pas ce que voulait dire « ressentir » et « désirer », elle n’avait aucune aptitude à établir ses préférences. L’exercice s’avérait toujours assez complexe, surtout considérant qu’on lui demandait habituellement de décider de quelque chose qu’elle « aimait ou détestait » et en plus, il lui fallait l’exprimer, communiquer.

Cette dernière aptitude sociale était immanquablement celle dans laquelle Angelique avait ses plus grandes lacunes. Il était déjà difficile de communiquer intérieurement, lorsqu’en plus on ajoutait l’élément de surprise sociale, alors on perdait considérablement plus de terrain avec Angy. Elle n’avait pas réellement peur de parler, elle n’avait simplement pas de bonne conception de la communication en tant que tel. Pour elle, il était plus facile d’analyser les gestes, les mimiques et les tics des autres personnes pour établir leurs désirs et inconforts, même s’il était assez difficile de le faire. La jeune adolescente était beaucoup plus apte à absorber l’information qu’à chercher à la transmettre ou à l’expliquer. Cela était spécialement vrai lorsqu’on parlait « d’avis » général. Le concept de pensée personnelle n’étant pas quelque chose d’exact pour elle, en discuter l’était encore plus.

Mais laissons les carences d’Angelique de côté pour un moment et arrêtons-nous plutôt sur ce qui rend sa personnalité unique et passablement captivante. Bien qu’au niveau général, la jeune adolescente n’était qu’une entité généralement fade et capable de disparaître dans son environnement tant elle n’avait pas d’individualité propre et éclatante, elle restait tout de même un être humain, avec ses qualités et ses défauts. Même si elle n’avait pas réellement de valeurs qui lui étaient importantes, elle suivait certaines règles qu’elle s’était elle-même imposée sans réellement le réaliser. Angy avait, disons, une ligne directrice, dans sa vie, plutôt qu’une valeur directrice. Elle agissait comme elle se devait d’agir. Elle effectuait ce qu’on lui demandait à la perfection, ou plutôt, à la perfection selon son propre regard. Il arrivait malheureusement assez régulièrement qu’elle se retrouve à devoir recommencer quelque chose, car ça n’était pas satisfaisant aux yeux d’autres êtres. Cette situation était toujours complexe pour la jeune femme, considérant qu’elle ne pouvait pas faire mieux que ce qu’elle avait déjà fait, sauf si bien sûr, on lui indiquait de nouveaux requis plus précis, ce qui lui donnait finalement la possibilité d’ajuster ses angles d’attaque.

En ce sens, Angelique Lloyd vivait selon ce qu’on attendait d’elle. Suivant des indications étrangères sans cesse, que ce soit dans les moments les plus simples que dans les moments les plus complexes. Elle était talentueuse, d’ordinaire, mais il fallait pour cela qu’elle sache à quoi s’attendre, ce qu’elle devait viser, ce qu’on voulait d’elle. Ses ennemis étaient les indications vagues et détournées. Les paroles comme « pas si mal, en fait » ou « je ne te trouve pas trop laid, tehe », n’avaient pas réellement de sens à ses yeux et les mots n’avaient pas plus de sens que ce qu’on leur accordait à la base-même. Si des paroles étaient prononcées, elles valaient chaque mot prononcé, ni plus ni moins. En définitive, elle prenait tout au pied de la lettre comme si c’était la chose la plus importante et faisait littéralement tout en son pouvoir pour répondre aux attentes prononcées. S’il y en avait plus de cachées, elles n’étaient pas prises en compte et s’il y en avait des superflues ajoutées au groupe pour faire joli, elle allait les effectuer avec autant de sérieux que le reste.

En fait, Angelique était un petit soldat manipulable à souhait qui ne reculait devant rien pour atteindre un but qu’elle ne connaissait même pas elle-même. À l’origine, elle avait probablement agit de cette façon de manière à ne pas être laissée derrière, à ne pas être oubliée, à ne pas être abandonnée avec sa propre personne. Mais avec le temps, tout était devenu d’autant plus naturel qu’elle ne savait même plus si, autrement, elle aurait été ainsi. De toute façon, ça n’était pas le genre de question qu’elle se posait, en général. Elle ne s’en posait tout simplement pas, de toute manière.

Une autre caractéristique assez particulière de la jeune fille était sa volonté globale. Angelique Lloyd était toujours prête à tout. Peu importait que cela lui demande de se salir les mains, peu importait que cela lui demande de ternir son honneur ou encore celui d’autrui, elle était toujours disposée à relever n’importe quel défi. Il n’y avait rien qui l’effrayait, en tant que tel. La solitude, la souffrance, le noir, le silence, les hauteurs, elle était en paix avec chacun d’entre eux. Ils étaient partie intégrale de son existence, elle ne voyait pas la raison qui la pousserait à craindre l’un d’eux ou encore à rejeter l’un d’eux. Ils ne lui avaient rien fait, de toute façon. Elle vivait main dans la main avec les peurs habituelles et les respectait pour ce qu’elles étaient: rien de plus que des éléments physiques.

De plus, Angelique était quelqu’un de très terre à terre, elle ne se laissait pas impressionner par des « et si c’était vrai » ou des « j’ai entendu dire que ». Ce qu’elle allait croire devait se présenter devant ses yeux, les choses devaient se dérouler directement devant elle pour qu’elle les prenne consciemment en compte dans ses décisions, lorsqu’elle en avait une à prendre, ce qui était rare, quoi qu’il en soit.

La dernière chose qui rend Angelique un peu inhabituelle est son incapacité à donner de la valeur à quoi que ce soit. Autant une vie humaine qu’un simple objet ont la même valeur à ses yeux, soit aucune. Ses décisions d’action, qui viennent en général assez rapidement, considérant son temps de réaction quasi-surhumain, ne prendront en aucun cas en compte le fait de sauver quelqu’un, sauf si bien sûr on le lui a indiqué bien clairement. En ce sens, elle ne convient pas vraiment aux rangs de la Confrérie qui semblait mettre la survie et le bonheur des gens du peuple devant tout le reste. Dans le cas de Angelique Lloyd, elle pouvait être l’arme de la Confrérie, autant que celle-ci le désirait, tant et aussi longtemps qu’on lui exposait un rôle précis et clair.

Angelique était une arme humaine. Créée pour être aimée, mais élevée de manière à ne pas être détestée pour finalement être constamment prête à être utilisée pour la sale besogne.

HISTOIRE



La majorité des naissances proviennent de parents heureux, impatients et excités à l’idée de finalement rencontrer leur progéniture. Certaines naissances se déroulent plutôt dans la peur de l’inconnu, la crainte des conséquences ou encore dans l’effroi de rencontrer un fruit défendu. Certains poupons sont aimés dès le premier regard, certains le sont lorsqu’ils sourient pour la première fois, certains ne le sont jamais, certains sont abandonnés et certains sont donnés à d’autres pour divers biens.

La destiné de chaque nouveau né est souvent déjà dessiné bien avant leur naissance, comme un sombre plan méticuleusement orchestré pour atteindre tel ou tel objectif. Celui-ci commence souvent par les parents, source première de l’environnement immédiat du nouveau-né. Ils sont ceux sur qui la plus grande charge est posée, comme une responsabilité supplémentaire apposée sur leurs épaules déjà fatiguées par l’idée-même de devoir subvenir à des besoins intenses et frugaux.

L’histoire sur laquelle nous nous concentrerons cette fois commence par l’union de deux êtres humains, bien simples, sans aucune histoire particulière de chacun de leurs côtés. Un homme simple, bronzé, au regard sévère, mais à l’âme douce et romantique. Une femme simple, frêle, mais forte et combative qui ne donne pas sa place et qui sait mettre son pied à terre. Deux personnes vivants une vie simple en compagnie l’un de l’autre sous le joug d’un ciel immense, bleu et vicieux ainsi que sur une terre rouge, aride et traître. Ils n’avaient jamais véritablement prévu d’avoir un enfant. Disons que la vie là où ils la vivaient n’était pas une chose facile à entretenir correctement. Les terres teintées de rouge étaient sévères et incapable d’offrir le bonheur de la fertilité et de la facilité. On y survivait plus qu’on y vivait alors lorsqu’ils réalisèrent que leur maigre et mince nid familial allait accueillir une bouche supplémentaire et qu’ils se devraient de subvenir à des besoins primaires durant de longues années, ils paniquèrent un brin.

Les temps devinrent difficiles au fur et à mesure que l’abdomen de la femme se gonflait et que les mouvements se faisaient plus présents au creux de celui-ci. Les jours devenaient davantage épuisants et les dols rares. La quantité de nourriture qu’ils pouvaient se permettre chacun n’était définitivement pas suffisante pour que la macération du petit être humain se fasse sans accroc. Les dernières semaines de grossesse ne furent certe pas les plus faciles, considérant que la pauvre femme avait des douleurs presque constantes, se plaignant toute la nuit, chaque jour, le regard à moitié vide, prête à tout abandonner, à rebrousser chemin si cela avait été possible. Le pauvre homme se retrouvait prisonnier d’une situation qui ne lui convenait pas, épuisé par les douleurs incessantes de sa compagne, priant le Patriarche dès que cela s’avérait possible pour que la femme soit libérée, que l’enfant naisse en bonne santé et que les jours prochains soient heureux et libérateurs. Aux yeux de la femme, le Patriarche gagnait en importance à chaque seconde, réalisant qu’elle ne pouvait placer ses efforts qu’en lui, tant elle commençait à perdre foi en ses propres forces et tant elle avait peur de blesser cet être innocent qui grandissait de plus en plus en elle. Son esprit était prêt à se briser au moindre choc tant elle était complètement asséchée de toute énergie vitale.

Le jour vint. La lumière qui vint caresser leur visages ce matin-là fut comme la réponse divine à leurs pleurs constants. Douleur intense, habituelle. Ou non. Cette fois, c’était différent. Le jour était enfin venu et il ne fallut que quelques instants pour le savoir. On alla chercher de l’aide, on s’attroupa, on discuta, on fit des paris sur le sexe, sur le visage, sur s’il s’agissait bien de la progéniture de l’homme ou d’un autre vagabond du coin. Des claques furent données, des poings furent lancés ici et là, mais au final, tous furent soulagés de voir un poupon pâle, criard, le regard toujours fermé, crispé, émerger de la maison dans les bras du responsable.  

Le faible petit être n’avait que quelques poils clairs sur le dessus du crâne et le regard étrangement pâle, comme si la coloration naturelle ne s’y était pas encore attachée. On mentionna peu d’inquiétude, on mentionna des enfants changeants, des éléments qui ne viennent définitifs que bien plus tard et encore et encore. Les parents furent rassurés, leur première fille semblait être normale et en santé. Que le Patriarche soit loué, leurs voeux avaient été entendus.

Angelique fut-elle nommée. Enfant divin venu du ciel qui, malgré les difficultés était parvenue jusqu’à eux sans encombre. Elle était jolie, joufflue comme tout enfant récemment né et malgré l’étrange vibration de ses pupilles, elle bougeait normalement. Ils étaient épuisés, mais comblés. Dans ce coin blessé de New Providence, elle était venue tel un vent de fraîcheur pour ranimer ces âmes sans vie tachés de la couleur de la terre. Il s’agissait d’un corps neuf, vif, un canvas immaculé qui n’avait connu les douleurs des terres qu’ils fauchaient chaque jour.

Tout se déroula bien pour les premiers mois de la vie de l’enfant. Mais bien sûr, il fallait bien que quelque chose change. Nul ne pouvait naître en ces terres sans en être affecté d’une façon ou d’une autre. L’homme et la femme trouvèrent en l’enfant le cumul de leurs divers péchés, comme une punition divine plutôt qu’une bénédiction. D’enfant encore capable de changer, elle devint un outrance sans couleur, mais tachée d’un regard de sang. Pour eux, il devint difficile de poser leur regard sur elle. Elle ne semblait pas leur ressembler et son visage ne semblait animé de rien, pas de sourires, pas de rires, rien du tout. Ses iris avaient continué de vibrer sans arrêt, comme animés d’une force méprisante. Si les yeux de l’enfant se posaient sur eux, ils se sentaient jugés, étudiés, notés. Bien entendu, toutes ces impressions n’étaient que le fruit de leur imagination, ils ne pouvaient comprendre que l’enfant n’avaient que de très mauvaises aptitudes visuelles et qu’il devenait difficile pour elle d’analyser quoique ce soit. Elle agissait normalement, lorsqu’on regardait la situation avec du recul, elle évoluait au rythme bien habituel des humains, lentement, mais sûrement. Cependant, pour eux, tout était faux avec cette enfant. Elle était anormale, elle n’était plus quelque chose de positif, loin de là. Plus les jours passaient, plus elle adoptait une identité de fardeau lourd.

Le père ainsi que la mère ne purent se résigner à abandonner l’enfant, cependant. Elle était leur fardeau et ils se devaient d’en être garants. Elle fut nourri, elle fut logée, elle fut changée et baignée. Mais elle n’avait pas été aimée. Elle n’avait pas été rassurée, elle n’avait jamais été appelée affectueusement. Elle avait été laissée à elle-même la plupart du temps. Ses pleurs étant souvent ignorés, elle avait rapidement appris qu’ils ne servaient à rien. Lorsqu’elle atteint l’âge de la raison, certains comportements devinrent plus fréquents tandis que d’autres disparurent complètement de son corps. Elle ne parlait pas, elle écoutait. On lui donnait des ordres plutôt que lui demander des choses. Si elle faisait ce qui était attendu, elle réussissait occasionnellement à se gagner un regard ou deux. Étant complètement ignorée par l’ensemble du village, vue plus comme un démon que comme un être humain, elle ne s’attendait jamais à ce que l’un d’eux interagisse avec elle. Malgré son jeune âge, on ne lui offrait rien, on ne lui souriait pas, on ne s’adressait pas à elle sauf occasionnellement pour l’insulter, la traitant de telle ou telle chose, lui rappelant qu’elle était une malédiction, qu’elle avait entaché ses parents par sa naissance et qu’eux aussi devaient être honteux de son existence-même.

À quelques occasions, l’enfant au yeux rouges et aux cheveux de craie se questionna sur sa raison d’exister. Sa propre voix la surpris lorsqu’elle s’adressa à sa propre personne, cherchant les mots qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de prononcer, ceux qu’on ne lui permettait pas de mettre en pratique. Elle était restée immobile, face à ses propres pensées, face à face avec sa propre voix interne, se demandant sans aucune gêne pourquoi personne n’avait mis fin à ses jours.

Lorsqu’un enfant si jeune ne voit pas sa personne comme étant quelque chose à protéger, quelque chose, sur le chemin, fut complètement manqué.

Durant un certain temps, lorsque Angelique fut littéralement jetée en dehors de la petite baraque qui leur faisait office de maison, elle vécu dans les rues du village brisé. Blessée par les vents secs et la rougeur du sol, son corps blanc adopta des nuances rosées, sales, mais vivantes. On lui jeta quelques regards par-ci par-là. On chuchotta sur son passage. On nota sa maigreur, sa faiblesse et le regard vide, mais ardent qui, comme toujours, vibrait indéfiniment. Occasionnellement, on lui laissa une bouchée de pain, prenant pitié de cette âme abandonnée, de cette progéniture maudite qui avait brisée l’homme et la femme. Eux deux avaient de plus en plus de difficultés à s’entendre. Les cris provenant de leur maisonnée brisaient les coeurs des sensibles et enterraient la voix interne d’Angelique qui finit par en oublier la présence, l’existence.

Lorsqu’elle fut reprise dans leur chaume, elle fut violemment battue, mais aucun son ne passa ses lèvres. Elle n’était plus sensible à tout cela, elle s’en était complètement détachée, de son propre corps, de ses sensations physiques. Les larmes silencieuses qui coulèrent alors sur ses joues moururent dans son cou sans qu’elles ne soient notées. Même si son âme ne ressentait plus rien, son corps lui, souffrait tout de même.

À partir de ce moment-là, le corps d’Angelique commença à changer. On lui ordonna de voler, elle le fit. On lui demanda d’être plus rapide, elle le fit. On exigea d’elle qu’elle en rapporte plus et elle le fit. Lorsqu’elle échouait, on le lui faisait regretter. Enfin, on voulait la faire regretter. L’homme et la femme avaient été changés par la naissance de cette fillette, par la naissance de cet envoyé du Patriarche. D’êtres humains simples et aimables ils étaient devenus des  malfaiteurs invétérés. Les temps étaient durs, pas simplement pour eux, pour le village entier, pour les environs, pour tous. La guerre avait fait rage si longtemps que les répercussions s’en faisaient encore sentir et maintenant qu’elle n’était plus, un certain vide s’était immiscé dans leurs âmes. Le mal s’était profondément incrusté en eux et l’innocence de l’enfance était quelque chose qu’ils semblaient chercher à faire disparaître. Peut-être était-ce en fait la jalousie de ne pas pouvoir profiter de cette innocence eux-mêmes qu’ils laissaient déborder sur la gamine. Ou peut-être n’était-ce qu’une rage violente qu’ils cherchaient à indélébiliser sur sa conscience. C’était difficile à comprendre, même pour eux. Toute raison était bonne de s’en prendre à l’enfant. Toute raison était plus que valable pour la rabaisser, pour l’insulter, pour l’injurier et lui faire perdre le peu d’égo et d’honneur qu’elle n’aurait jamais pu rêver d’avoir.

Les choses changèrent légèrement un jour où elle devait marcher sur ses huit ou neuf ans. Comme à son habitude, on avait exigé d’elle qu’elle aille chercher quelque chose de valeur, on lui avait spécifié un objet bien particulier à un endroit tout aussi particulier chez un homme légèrement plus aisé que les autres. Comme à son habitude, elle s’était éclipsée dès l’ordre prononcé. Ni hochement de tête pour confirmer qu’elle avait compris, ni de regard de sa mère pour lui souhaiter bonne chance, rien de tout cela. La voix rauque, fatiguée, enfumée de sa mère avait craché l’ordre sans réelle conviction. Probablement avait-elle été insultée lors de sa sortie, la veille et elle cherchait à se venger d’une façon ou d’une autre. Pourquoi cet objet précis? Nul ne le saurait jamais, elle l’avait vu, l’avait considéré comme important et en avait fait une obsession toute la nuit. S’ils pouvaient avoir cet objet, ils pourraient demander compensation, ça n’était pas comme si leurs techniques étaient secrètes, quand même. Tous savaient comment ils travaillaient, à quel point ils n’étaient que des fauteurs de trouble et à quel point ils devaient se méfier de la gamine-démon lorsqu’ils la voyaient passer dans le village. En ce sens, on murmurait sur son passage, lui jetant des regards obliques, désobligeants, mais tout de même plus craintifs qu’autre chose. Ne fallait-il pas faire ce qui devait être fait pour survivre, dans ce bas monde? Les pas légers de la gamine faisaient relever la poussière rouge du sol, tâchant toujours un peu plus le torchon qui lui faisait office de vêtement, démontrant la rapidité de ses mouvements étrangement calculés. Les doigts de la fillette frôlaient les murs, lui permettant de garder une distance exacte avec ceux-ci, elle suivait une maison par ici, sautait un petit mur par là et tournait un coin ici, mais pas le suivant. Ses yeux, mi-clos s’agitaient avec ferveur d’un côté comme de l’autre, incapables de contrôler leurs propres mouvements. Mais comme à son habitude, cela ne la ralentissait en rien. Même si sa vision n’était pas très claire et même si la lumière qui se reflétait partout l’aveuglait un peu, elle connaissait tant cet endroit que tout lui était familier, sans réelle exception.

Ce jour fatidique, elle s’était donc arrêtée contre la façade ouest de la maison visée, ses petites mains à plat contre le mur rugueux, sa poitrine se soulevant de plus en plus lentement alors qu’elle concentrait tous ses efforts sur ses oreilles, cherchant à percevoir le plus subtil son possible. Elle pinça légèrement les lèvres lorsqu’elle réalisa qu’il semblait y avoir beaucoup trop de sons autour pour qu’elle puisse discerner quoi que ce soit. Même si la maison visée était légèrement éloignée du centre plus actif du petit village, la proximité relative à d’autres points plus fréquentés rendait les sons généraux plus troubles. N’ayant pas une ouïe surhumaine ou beaucoup plus fine que la moyenne, elle était prise dans une situation plus délicate. Devait-elle y aller directement en espérant ne croiser personne ou devait-elle attendre d’avoir une chance de vérifier la présence de quelqu’un.

La question ne se posait même pas, en fait. Instinctivement, elle su qu’elle devait entrer dès que possible. Les délais n’étaient pas tolérés, ils ne l’avaient jamais été et ne le seraient probablement jamais. S’il y avait bien quelque chose qui était indélébilement marqué en elle c’était l’idée de faire ce qu’on exigeait d’elle de la façon la plus rapide possible, même si cela exigeait une certaine forme de sacrifice de sa part. Il lui fallait donc s’activer. Tout de suite.

Inspirant un grand coup, la petite fille posa une main sur sa poitrine et expira lentement, calmant l’excitation physique que créait ce genre d’activité chez elle. Laissant de nouveau ses doigts toucher le mur de la maison qu’elle devait dévaliser pour les désirs égoïstes de sa mère, la gamine contourna le bâtiment qui même pour un homme légèrement plus riche, restait étonnamment petit. Ses pas la menèrent jusqu’au devant de la maison où une simple porte en bois était bordée de deux fenêtres habillées de lourds voiles, impossible de voir à l’intérieur. Angelique lança un regard autour d’elle et nota de petites bûches, pas plus larges qu’un de ses avants-bras, dans un tas, tout juste aux côtés de la porte. Elle en ramassa un et le garda dans sa main droite, laissant de stressantes secondes s’écouler avant d’étirer le dit-bras et venir cogner quelques faibles coups contre la porte. Aussitôt son mouvement terminé, elle vint s’adosser le plus possible contre la porte, se cachant majoritairement de la vision des deux minuscules fenêtres. Elle était mal famée et elle le savait plus que quiconque, alors il lui fallait prendre certaines précautions.

Quelques secondes s’écoulèrent sans que bruit ne lui parvienne, mais un raclement se vit momentanément entendre, résonnant au creux de ses oreilles comme un lourd glas de victoire. Elle entendit quelques marmonnements sans en comprendre le sens, puis vint le distinct son d’une porte dont on enlevait certaines fortifications. Peut-être était-ce un genre de mécanisme pour empêcher quiconque d’entrer de force? Le grincement de la porte entrebâillée fut accompagné par le gémissement grave d’un vieillard chignant sur ce qui, à ses yeux, semblait être une mauvaise blague, mais fut rapidement remplacé par l’inspiration sifflante de la surprise, lorsque les yeux plissés tombèrent sur la silhouette pâle de « l’enfant maudite ».

Il ne fallut qu’une fraction de seconde pour qu’Angelique place la petite bûche contre la porte. Étant le point qu’elle visait depuis le début, elle avait amplement eu le temps de profiter de la surprise du vieil homme pour la placer et ainsi empêcher l’homme de lui refermer la porte dessus, ce qu’il bien sûr s’était empressé d’essayer, lorsqu’il avait compris la situation dans laquelle il s’était placé. Lorsque l’enfant se releva d’un bond, se projetant tout de même rapidement à l’intérieur de la petite maison qui semblait essentiellement consister d’une pièce principale à l’avant et d’une relativement vaste pour l’époque cuisine au fond, vers la gauche, le vieillard avait titubé vers l’arrière, choqué, incapable de prononcer quoique ce soit de précis et était simplement tombé sur son arrière train. Il ne s’agissait pas de quelqu’un de très fort et encore moins en bonne santé. En ce sens, même Angelique qui était une enfant malade et effrayante aux yeux de tous était plus en forme. Elle avait donc contourné d’un bond le vieil homme et avait commencé sa recherche rapide de l’objet mentionné par sa génitrice.

La petite tête blanche tournait d’un côté à l’autre plus rapidement qu’on aurait cru possible pour elle. Même si on lui avait spécifié un endroit bien précis, il lui fallait tout de même situer celui-ci et identifier l’objet en particulier. Sa tête s’arrêta un instant sur une large boîte aux lanières de cuir.

Bingo.

D’un petit bond, l’enfant se retrouva devant la fameuse boîte qu’elle poussa d’un petit coup de pied bien placé. Elle était plus lourde que prévu, cela laisserait probablement une marque, tant pis. À l’arrière de la boîte, contre le mur, près du sol, se trouvait une enveloppe jaunie, toujours cachetée et autour de laquelle était enroulé un long ruban d’un rouge foncé et délavé. Un marmonnement de panique se fit entendre derrière Angelique qui attrapa l’enveloppe et se retourna rapidement, les cheveux ébouriffés, le visage épuisé, pour jeter un rapide coup d’oeil au vieil homme qui, étendu de tout son long au sol, étirait une main impuissante vers elle, la figure en panique, complètement affolé. Il resta là quelques fractions de secondes avant de détourner le regard vers l’autre bout de la pièce, la main toujours tendue vers elle.

Ce fut à cet instant précis qu’elle le vit, un homme assis sur un vieux fauteuil, un large chapeau sur la tête, le regard mauvais, malicieux et calculateur. Il releva une main vers son chapeau, ce qui fit éclater au plus profond de l’enfant ses instincts. Elle déguerpit. Dans le temps de le dire, elle avait sauté par-dessus le vieillard qui sanglotait alors, impuissant, pour passer par la porte en mettant un pied dans la bûche qu’elle avait installée-là quelques secondes plus tôt. Sa tâche était terminée et contournant les maisons de la façon habituelle, elle fit un détour, s’arrêtant à deux reprises pour reprendre son souffle. C’était tout de même une assez jeune gamine, elle n’était pas une voleuse aguerrie, encore moins en état physique de  perdre des adultes dans une course folle. Son seul avantage était son petit corps à transporter et le fait qu’elle connaissait tous les recoins de ce village pourri.

Ses pas la ramenèrent tant bien que mal à l’endroit décrépi qui couvrait sa tête la nuit. Sa respiration était rapide, sifflante, bruyante et ses pas étaient lourds, ses pieds nus abîmés par les pierres et le sol inégal. Dans sa petite main, elle tenait fermement l’enveloppe, froissant un peu plus le papier déjà craquelé. La sueur de ses mains avait déjà commencé à imbiber le papier vieilli lorsqu’elle changea sa poigne de main, se donnant l’occasion d’éponger la sueur qui lui coulait sur les joues avec son bras, au passage. La gamine  s’approcha donc de la porte, les pas plus lents, les jambes encore un peu tremblantes et le coeur battant toujours la chamade dans sa petite poitrine, faisant siffler le sang dans ses oreilles. Elle poussa doucement la porte qui n’avait pas verrou et croisa le regard dédaigneux de sa mère. Les doigts de l’enfant refermèrent leur emprise sur l’enveloppe lorsqu’elle releva doucement le bras, le visage impassible, blême, mal nourri. Le mouvement de la gamine fut stoppé net lorsqu’elle fut attrapée par le semblant de chemise qu’elle portait. Elle fut soulevée de terre et elle figea.

Le visage de sa mère était stupéfait. Elle n’avait jamais vu cette expression encore, c’était surprenant. Angelique battit des paupières à quelques reprises avant de chercher à comprendre la situation. L’enveloppe qu’elle tenait quelques secondes auparavant était maintenant au sol, froissée, imbibée de sueur. Les yeux mi bleu mi rouge de l’enfant se posèrent sur un visage sévère, mais souriant dont le regard était posée sur la femme du foyer. Tenant fermement la gamine sous un bras, il se pencha pour ramasser la petite enveloppe qui semblait étrangement minuscule dans sa main pour ensuite la fourrer nonchalamment dans l’une des larges poches du manteau sombre qu’il portait. Angelique ne bougeait pas, figée sur place.

« Je… Pense que ça appartient à notre vieux, ça… »

La voix grave et rauque avait résonné avec force dans la pièce presque vide. Il avait tapoté sa poche quelques coups avant de porter sa main à son chapeau, en relevant l’avant un peu plus, dévoilant le regard sombre et impitoyable qu’il cachait. Un sourire noir étira les lèvres de l’homme, dévoilant des dents brunies et croches. Une forte odeur de tabac imprégnait tout son être. Il fit remonter Angelique sous son bras en la lançant légèrement, écrasant son petit être contre ses côtes assez fermement. Même si elle avait voulu s’échapper, elle n’en aurait probablement pas été capable, n’étant pas très puissante physiquement. L’homme releva la tête, un regard défiant accroché au visage et s’enligna pour quitter l’entrée de la maison, Angelique toujours sous le bras, laissant la mère muette pour un moment. Bien sûr, celle-ci se projetta d’un bond vers l’homme, le visage rougit d’une rage difficile à camoufler, lançant tel et tel raisonnement, mendiant la présence d’Angelique, ressortant des excuses comme « comment allons-nous survivre sans ses aptitudes » ou encore « elle est notre gagne pain, on a investi en elle ». Divers techniques de manipulation furent mises en place et l’homme y assista sans réellement broncher.

Jamais un regard ne fut accordé à l’enfant.

L’homme au manteau sombre sorti d’une des nombreuses poches un petit sac d’une toile pâle salie d’où provenait un cliqueti clair et très distinct. Il lança le sac un peu plus loin dans la pièce et moins d’une seconde plus tard, la femme était sur le sac, le regard brillant, complètement absorbée, obnubilée. L’homme marmonna quelque chose dans les lignes de « devrait être suffisant... » et tourna les talons, Angelique sous le bras, les jambes pendantes, le coeur toujours battant férocement dans sa poitrine.

C’était la dernière fois qu’elle poserait les yeux sur ce village dans cet état. C’était le dernier regard qu’elle jetterait à cette maison, à cette mère qui ne l’avait jamais aimée et à cet environnement malsain qui l’avait vue naître. Ce jour-là, elle dû graver dans sa mémoire les dernières images de sa famille biologique comme étant celle de sa mère riant aux éclats d’un rire malsain en comptant les dols brillants qui avaient coulés du sac de toile. Ce jour-là, l’existence d’Angelique prit essentiellement fin au coeur de Steelsprings.

L’évolution d’Angelique à partir de cet instant précis fut assez drastique et surprenante. N’ayant plus à apprendre par elle-même, n’ayant pas à découvrir comment agir par ses propres expériences, ses apprentissages furent exponentiellement plus rapides et ses entraînements devinrent choses quotidiennes. L’homme qui l’avait pris sous son aile avait distingué en elle quelque chose que ses parents n’avaient pas tout à fait estimé valable. Il avait vu en elle du potentiel brute, rêche et immature. Il avait estimé être capable de le polir, d’en faire ressortir toutes les couleurs. Étant lui-même un outcast, l’apparence inhabituelle de la gamine ne l’avait pas tout à fait impressionné. Bien sûr, il avait été surpris et en était toujours surpris, mais l’accepter avait été facile, considérant que c’était le malus nécessaire pour les talents naturels qu’elle avait. L’Horloger maintenant une certaine balance dans le monde, il avait fait d’elle une machine-née avec une apparence qui l’empêcherait probablement toujours de se fondre dans la société. Cet homme ne voyait pas Angelique comme une malédiction, loin de là, il l’avait prise comme apprentie et comptait bien faire d’elle une très redoutable voleuse ou mercenaire, selon ses envies.

Même s’il agissait avec elle comme avec tout autre être humain, Angelique n’avait jamais été capable de s’ouvrir comme il l’aurait voulu. Il avait beau l’encourager à lui parler de ses sentiments, elle n’y comprenait rien et finissait par simplement ignorer le questionnement, s’entêtant habituellement à suivre les ordres directs ou non. Même si elle était « élevée » par quelqu’un d’autres, certaines choses d’elle ne changeaient pas et ne changeraient probablement jamais.

L’homme au sombre manteau s’était présenté à elle comme « Vlad » et l’avait encouragée à l’appeler ainsi. Elle ne l’avait jamais fait. Elle ne lui parlait tout simplement pas, en fait, et ça n’avait pas semblé déranger Vlad plus que cela. Elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait, de toute manière. C’était déjà une bonne chose qu’elle ait accepté si rapidement l’idée de devoir vivre ailleurs, en pleine forêt, avec un homme qu’elle ne connaissait pas et qui avait sur un coup de tête décidé d’en faire son apprentie. Le plus surprenant pour l’homme avait été le fait qu’Angelique s’était mise à effectuer ses ordres extrêmement rapidement, sans qu’il n’ait besoin de la menacer ou quoi que ce soit. Sa façon de vivre n’avait définitivement pas été des plus roses et des plus douillettes.

Enfin, tous deux étaient entrés dans une certaine routine assez rapidement et les années s’étaient rapidement écoulées, enchaînant tâches malpropres et payantes ainsi que certaines plus subtiles, mais meurtrières. La majorité du temps, Angelique n’était pas de la partie, assistant plutôt comme aide au besoin, mais son regard était toujours présent et l’on utilisait occasionnellement la petitesse de son corps à bon escient. La cachette de Vlad étant essentiellement basée dans Whisper Woods tout près de Mushtown, tous les deux étaient relativement bien connus des mineurs du coin qui interagissaient avec eux comme avec de bons vieux amis. Vlad leur rendait bien sûr toujours la pareille, mais c’était différent pour Angelique, elle ne se mêlait à personne et n’interagissait ni avec les mineurs, ni avec Vlad, ni même avec elle-même. Elle était déprimante, pour tout dire. Efficace à ce qu’elle savait faire, mais salement déprimante pour le côté social de la chose.

Ainsi, les choses s’étaient déroulées sans gros accro jusqu’à tout récemment. Rien dans leurs habitudes n’avaient changées, enfin, rien aux yeux d’Angelique. Vlad agissait normalement et c’était la même chose pour elle. Le manque flagrant de parole était toujours présent et leurs gestes calmes, mais assurés étaient identiques à ceux qu’ils avaient toujours fait jusqu’alors. Lorsque Vlad changea les choses, cependant, Angelique le remarqua instantanément. Il cherchait des mots, il marmonnait, tournait divers objets inutiles dans ses mains, chignait, froissait ses cheveux sales d’une main nerveuse plusieurs fois par jour. Plusieurs heures par jour, Vlad quittait la cache, donnant une tâche quelconque à Angelique ou lui indiquant de s’entraîner à faire telle ou telle spécifique chose puis s’enfuyait quelque part sans donner le temps à Angelique de suivre ou d’effectuer quoique ce soit pour qu’il supervise comme il l’avait si régulièrement fait. Souvent, Angelique l’observait du mieux qu’elle le pouvait jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision pour ensuite se mettre à la tâche confiée. Cela ne lui faisait rien, elle n’aurait même pas su exprimer les sentiments qui la traversaient lorsque ce moment fatidique arrivait chaque jour.

Était-ce de la solitude? Ou peut-être était-ce plutôt la peur de l’abandon. Difficile à dire, très difficile.

Puis vint le jour où Vlad revint accompagné d’une autre âme. On présenta la personne à Angelique comme étant quelqu’un d’important, mais Angelique ne retint pas le nom. Son attention était toute tournée sur l’uniforme porté. L’insigne semblait importante et l’être semblait toujours revenir à celui-ci, passant de lents doigts sur l’embossement, comme pour s’assurer que sa présence était toujours là. Comme à son habitude, l’adolescente n’agit pas plus socialement, elle s’occupa des choses dont elle était responsable et effectua le moindre ordre donné de son mieux. À certaines occasions, elle resta plantée quelques secondes avant de bouger, processant l’ordre plus vague donné. À chaque fois, Vlad et l’individu échangeaient quelques paroles habituellement suivis de rires gais. Le regard de Vlad était brillant, sensiblement heureux, partagé par celui de l’autre personne. Lorsqu’il échangeait un regard avec Angelique, cependant, un certain voile de tristesse se tissait devant ses yeux sombres. Il avait vieilli durant les années où il avait veillé sur Angy, ses cheveux, ses sourcils et même sa courte barbe avaient commencé à grisonner. Ses traits s’étaient étirés et la fatigue se lisait de plus en plus dans ses mouvements. Entraîner une gamine d’à peine une dizaine d’année durant toute son adolescence avait été plus difficile sur son corps qu’il ne s’était permis de remarquer. L’endurant grandissante de la jeune fille avait forcé l’homme à ressortir ses dernières réserves presque tous les jours durant plusieurs années. Ça ne pardonnait tout simplement pas.

« L’ami » de Vlad resta avec eux durant quelques jours, observant chaque entraînement, chaque tâche, chaque ordre et chaque mouvement effectué par l’adolescente. Des notes furent prises et des hochements de tête furent exécutés. À quelques occasions des tapotements de dos furent partagés et des poignées de main échangées.

Au bout d’une semaine, Vlad ne fit plus rien faire à Angelique. Littéralement rien. Il lui indiqua qu’elle pouvait faire comme bon lui semblait, qu’elle pouvait s’amuser, qu’elle pouvait sortir. Bien sûr, elle n’en fit rien, ce qui ne lui valait que de tristes regards de la part de Vlad. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Mais il y avait définitivement quelque chose d’anormal.

Puis vint le jour où tout allait, de nouveau, changer. L’inconnu posa ses mains sur les épaules de l’adolescente, pointa son insigne prononça un paquet de paroles embellies, puis caressa la tête de l’enfant en souriant bienveillamment. Vlad sourit, lui aussi. Angelique n’en fit rien. On l’habilla différemment, on rigola un peu, mais Angelique n’y prit pas part. Vlad fit une valise pour Angelique, il y met un paquet d’objets inutiles qui furent rejetés par « l’ami » d’un secouement de la tête, puis Vlad dû malencontreusement les laisser de côtés, sur une petite table, mettant plus de vêtements à leur place. On mentionna l’Horloger, on mentionna une grande ville, on mentionna une tâche importante, plus grande que nature et un rôle important. On promit de belles et grandes choses avec le sourire. Mais Angelique n’y portait que peu d’attention, tenant la valise entre ses deux mains, les cheveux replacés, nettoyés, le visage inhabituellement propre et le regard toujours aussi vide et impuissant.

La prochaine chose qu’Angelique su, elle était devant un long train d’où s’échappait une infinité de vapeur, sifflant une rage contenue, la valise entre les mains. L’inconnu était monté sur la passerelle du train et s’était retourné vers elle, lui tendant une main aidante. Angelique figea un instant.

Ah, c’était donc ça.

Vlad, dans son dos, sanglotait doucement. Il s’était bien retenu, jusque là. Il avait fait de beaux efforts, il avait agit comme un homme, un vrai. Angelique se tourna vers lui légèrement, ses longs cheveux pâles flottant doucement dans le vent. Sur son visage, on ne pouvait toujours rien lire. Ni tristesse, ni peine, ni même de la joie. Il ne s’y déroulait absolument rien. Pourtant, Vlad posa une main affectueuse sur sa tête, la décoiffant légèrement, souriant tristement en essuyant ses joues salies. Quelques secondes s’écoulèrent sans qu’un seul mot ne soit prononcé, Vlad observant les moindre détails du visage féminin qui avait vécu à ses côté depuis tant d’années. Lorsqu’il laissa sa main retomber le long de son corps, il lança un petit coup de tête vers le train, murmurant un petit « Allez, va… Angelique. » au même moment. Puis il recula de quelques pas, croisant les bras sur son thorax avant de lever la main pour saluer son ami qui lui lança quelques mots qui n’atteignèrent pas l’esprit d’Angelique. Celle-ci se retourna vers le train, montant les quelques marches qui lui permettaient d’atteindre les wagons de passagers. La valise dans une main, elle prit tout de même le temps de se retourner de nouveau vers Vlad qui les saluait toujours de la main, un sourire à la fois fier et triste sur le visage.

Puis le visage de Vlad changea complètement, sa bouche devint molle et l’unique expression que l’on pu y lire fut la stupéfaction. Devant lui se trouvait maintenant une majestueuse Angelique, les yeux légèrement plissés, les lèvres légèrements étirées et une main tout juste assez relevée pour que l’on puisse comprendre son geste. Bien sûr, elle n’agita pas la main, sa compréhension des choses n’allait pas jusque là, mais elle était belle dans son immobilité.

On sonna la cloche du départ et Angelique fut emmenée dans le train, sans un regard supplémentaire.

Mais Vlad aurait pu jurer à qui que ce soit qu’à ce moment-là, à ce moment précis-là, Angelique lui avait soufflé des remerciements.

Même si aucun mot ne traversait les lèvres de cette enfant, il avait su y lire tout ce qu’elle aurait voulu être capable de lui dire, sans même qu’elle même ne le sache. Car si elle avait pu traduire les sentiments qui étaient alors au creux de son estomac, ils auraient probablement sonnés quelque chose dans les grandes lignes de « Merci pour tout, Vlad. Merci de m’avoir considérée comme quelque chose de valeur. Merci d’avoir partagé avec moi tout ce qui t’appartenait. Merci de m’avoir nourrie. Merci d’avoir prit soin de moi comme de ta propre fille. Merci de ne pas t’être découragé. Merci de m’avoir offert un futur… Un vrai futur. Merci mille fois. »

Mais bien sûr, tout cela n’était que spéculation. Pour le moment, elle se retrouvait en route vers ce qui deviendrait son nouveau foyer, son nouveau but, ses nouveaux ordres. On l’avait recruté dans l’optique d’en faire un pion de la Confrérie. Elle avait du potentiel et Vlad avait bien su comment le vendre auprès de ce haut placé qui avait, en effet, trouvé en elle un joyau rare, poli à souhait par quelqu’un de qualité, un vaurien, mais un vaurien de qualité.

Ainsi allait Angelique. Nouvellement recrutée comme initiée de la Confrérie. Prête à relever tout défi, prête à affronter n’importe quoi pour écrire ce futur qu’elle s’était vu promise sans pourtant le réaliser. Mais bien sûr, son histoire ne faisait que commencer…

CARACTÉRISTIQUES


  • Force (FOR)

  • Dextérité (DEX)

  • Vigueur (VIG)

  • Perception (PER)

  • Astuce (AST)

  • Points de vie (PV)


  • 3/5

  • 5/5

  • 2/5

  • 2/5

  • 3/5

  • VIG x 10 = 20




M-P, 25 ans


Je fais mon premier compte sur ce forum que j’ai connu par un top-site, y'all. Et j’ai un truc à dire : J'ADORE les chats. C'est tout.


Dernière édition par Angelique Lloyd le Ven 6 Sep - 19:14, édité 8 fois
Angelique Lloyd
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Mar 3 Sep - 9:25
Shiloh Whateley - Civil
Civil
Oh une nouvelle tête ! ** Bienvenue parmi nous ! albino
Bonne fin de fifiche à toi =D
Shiloh Whateley
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https://intelm.forumactif.com/t101-shiloh-si-je-ne-fais-pas-de-bruit-tu-veux-bien-me-laisser-ici#331https://intelm.forumactif.com/t103-shiloh-whateley-d-des-amis-pour-de-vrai#343
Mar 3 Sep - 11:41
Lavinia S. Danse - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
Une personne qui aime les chats est forcément géniale, c'est indéniable. Bienvenue parmi nous et bonne rédaction de fiche, n'hésite pas si tu as des questions !
Lavinia S. Danse
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https://intelm.forumactif.com/t59-lavinia-tout-est-juste-quand-c-est-necessaire#134https://intelm.forumactif.com/t62-lavinia-philia-agape#146
Mar 3 Sep - 20:14
Snow I. Summer - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
Bienvenue sur le forum ! Hâte d'en lire plus sur ton perso ♥
Snow I. Summer
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https://intelm.forumactif.com/t72-snow-in-summerhttps://intelm.forumactif.com/t97-snow-inaptitudes-sociales
Dim 8 Sep - 13:22
Snow I. Summer - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
J'ai bien aimé ta fiche, tu expliques bien l'albinisme et le rend accurate, ça fait plaiz' !
Concernant ton âge du coup tu fais tes petites classes de soldate chez nous cécool ! Sois gentille avec les instructeurs et tes supérieurs stp ! Embarassed


Snow I. Summer
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