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Mer 18 Sep - 22:43
Catherine Howard - Outlaw
Outlaw
icon Catherine Howard
“La loi, j'l'emmerde. Elle m'a jamais fais peur et elle m'empêchera jamais de faire ce que j'veux. Ma vie j'la mène comme j'l'entends.”


Qu'est-ce qu'tu m'veux, coyote ? T'as affaire à la terribe Catherine Howard, enfin plutôt Cath l’écarlate. Et crois moi, tout le monde tremble quand il entend mon nom. Providencienne de naissance, j'mets à mal tout Coppertown depuis 30 ans . Car c'est moila cheffe des Deadlocks Rebels, une hors-la-loi d'enfer. D'ailleurs je fais partie des Outlaw. J'suis de tout bord alors t'as pas trop à t'en faire si tu veux prendre sur ce pieu. Mais j'suisCélibataire, personne n'est vraiment fait pour moi. Enfin, jusqu'à maintenant. Si je suis liée avec une I.M.R ? non, Mais dès que j'en trouve un aussi fourbe que moi, j'saute sur l'occasion. D'ailleurs, je pense que franchement, on devrait s'en foutre. Ils ont autant le droit à la liberté que nous. Qu'importe la façon. Ce n’est pas moi qui leur jettrait la première pierre. Ha et pendant que j'y pense : dégaine son colt Haut les mains, c'est un hold up.


Mon histoire



Les saloons, c’est un peu ma deuxième maison. J’les fréquente depuis que mon père m’y a trimballé quand j’avais six piges. Dans le bruit que font tous les pieds tendres et les cow-boys de Coppertown, j’suis parfaitement à l’aise. J’soupire de contentement quand je jette un coup d’œil aux autres joueurs de la table.

Franchement, plumer Cath l’écarlate, faudrait vraiment se lever tôt pour que ça arrive. En même temps, j’vois le barman servir le verre que j’lui ai commandé et se faufiler à travers la bande qui ripaille pas loin.

Il me dépose mon whiskey on the rock et repart aussi sec. D’une main nonchalante, j’le saisis et le bois presque d’une traite. Nan, ça se savoure ces choses-là. Faut faire durer. J’finis par en avoir marre de cette tension autour de la table et change de position pour me retrouver le dos contre le bras de ma chaise et mes bottes à talon par-dessus l’autre. J’croise les jambes pour plus de confort. Ouais, la décontraction et l’insolence jusqu’au bout. J’remets mon stetson comme il faut et romps enfin le silence.

Bon, les gars, faites vos jeux, ça assez durer,
lancé-je à l’égard des autres participants, par-dessus mon importante pile de jetons.  
Je suis, répondit aussi calmement que possible Randal, à ma gauche.
T’as intérêt à avoir un jeu d’enfer, ma poulette. Me menace Sean, sans sourcilier. Je relance de 15 000 Dols.
J… j’me couche, souffle Nelson, un peu nerveux de voir ses finances fondre comme neige au soleil devant lui.

Kenneth se contente de seulement profiter de son cigare. C’t un taiseux pour sûr, j’arrive difficilement à lire en lui. Avec assurance, il fait glisser les jetons pour payer sa part. Je laisse quelques secondes défiler, histoire de faire planer le doute, et puis j’m’aligne sur eux.

Bon, t’attaques, c’est toi qui te découvre en premier, Sean,
balancé-je, innocemment.
Héhé, rit-il lourdement, sûr de lui, et en abattant ses cinq cartes, quinte au roi.
Oh, je suis déçue, lâché-je en m’étirant, j’te pensais bien meilleur qu’ça.

Un sourire arrogant apparaît sur mon visage, laissant bien voir ma mouche. Kenneth lui laisse passer la mise avec un brelan, battu par la main de Sean. Mais, rien de bien folichon comparé à la mienne.

Full aux rois par les as,
soupiré-je, en réajustant mes mitaines métalliques.

C’était couru d’avance. Je joue contre des brèles, après tout. Toujours souriante, j’me remets droite sur ma chaise et commence à récupérer mes jetons. Ça a pas plus à Sean faut croire. Il renverse la table, faisant voler tout le pactole… et l’alcool.

— Tricheuse !

Ça m’énerve passablement. Mais, c’est pas le pire. Il se précipite vers moi et essaye de me saisir le col de ma chemise blanche. Mais, j’lui laisse pas vraiment le temps de le faire. Je lui fous un direct dans les valseuses et il s’écroule devant moi, une larme à l’œil. J’dégaine mon colt et lui carre dans nez.

Tu m’as traité de quoi là ? Vas-y. Répète pour voir si t’as des couilles.
— Oh oh, du calme, ça sert à rien de s’énerver,
intervient Randal. Ça serait con d’avoir un mort pour si peu.
— J’ai… j’ai rien à avoir là-dedans,
bégaie Nelson de terreur tout en reculant.
Pardon, j’aurai pas dû m’énerver, souffle Sean dans un demi-râle de douleur.
C’est vrai, t’aurais p’t être pas dû. T’sais pourquoi on me surnomme l’Écarlate ?
— Nan…

Une détonation retentit. Un tir, un mort. Je me retrouve comme d’hab’ avec une giclée de sang sur la moitié de mes vêtements et de la gueule.

Parce que je tue tous ceux qui me manquent de respect, et à chaque fois, je suis couvert de sang.

J’me relève avec grâce de ma chaise, passant avec insolence par-dessus du corps à mes pieds. J’ressers ma cravate autour de mon cou et pousse un soupir. J’vais devoir encore une fois me changer. J’saisis ma veste queue-de-pie sur ma chaise et l’enfile d’un seul geste. Plutôt classe.

Quelqu’un à quelqu’chose à rajouter ?
demandé-je fermement.

Tout le monde fait non de la tête, un peu obnubilé par ce qu’il venait de se passer tout en montrant de la peur. Bien, j'vais avoir la paix. J’ramasse alors un maximum de jetons et les apporte au comptoir du barman. J’sens tous ses péquenauds qui me reluquent. Mais j’m’en fous, j’ai l’habitude.

Patron, mes jetons en dols. Presto. Et un autre whiskey.

J’me retourne, coude sur le bar, regardant les portes du saloon. Ils vont arriver bientôt, comme d’hab. Sont toujours rapides les gars de la confrérie. J’obtiens mon verre assez vite, que j’afonne cette fois. Mon argent arrive juste après ça. Faudrait que j’aille aux chiottes aussi, m’enlever se foutu sang de la gueule. Mais j’ai pas vraiment le temps pour ça. J’saisis mon pactole que j’fourre dans un sac en toile.

Tout en marchant vers la sortie, mes éperons raisonnant dans le silence ambiant, ça rend classe j’trouve et ça me fait jubiler un peu. Mais, ça dure pas. J’vois les portes s’ouvrir. Les membres de la confrérie ont déjà rappliqué. J’croise son regard et j’sens direct qu’il veut en finir avec moi. C’est un gars assez costaud, blond, un peu plus jeune que moi j’dirais. Et il est accompagné par une boîte de conserve qui fait deux fois sa largeur. Fais chier. Vite Cath, réfléchi.

Ni une ni deux, j’cours en direction de la table et glisse pour m’y réfugier. J’dégaine mon six-coups d’une main et tiens fermement le paquet de biftons dans l’autre. Sérieux, pourquoi ça devait mal tourner ? En plus, j’ai laissé ma carabine sur mon putain d’canasson. Ça va être serré cette histoire, c’est moi qui te le dis.

— Rends-toi, hors la loi. Tu es cerné. Tu n’as aucun moyen de t’échapper !  
m’ordonne-t-il.

Rien a foutre de ce qu’il dit, j’prends même pas le temps de lui répondre. J’me relève sur les genoux pour pouvoir tirer une salve de balles. Forcément, ils se mettent à couvert derrière la façade. Chier ! Aller, y a bien un moyen pour que j’me casse d’ici sans frais. Qu’est-ce qui a autour de moi ? Y a un extincteur près de la porte, ça peut faire diversion. J’regarde à mes pieds et je vois un plateau assez réfléchissant. Bien, ça peut aider. Et y a le plafonnier qui tourne. Ok, j’ai tout ce qu’il me faut.

D’un geste vif et précis, merci à l’entraînement de mon père quand j’étais petite, j’recharge mon colt. Aller, j’suis prête. Je souffle une bonne fois pour me donner du courage et j’me lance. D’un coup sec du talon, j’fais bondir le plateau dans les airs et, quand c’est le bon moment, j’tire dedans. La balle ricoche vers une des pales du plafonnier et rebondit en direction de l’extincteur. Le talent, que voulez-vous.

Quand il explose et dégage toute sa fumée, du coup tout le monde est aveuglé à l’entrée, j’saisis mon butin et me carapate vers la fenêtre qui donne vers la rue. J’saute et la traverse rapidement en me protégeant le visage. Dehors, j’vois qu’il a du renfort, comme il l’a dit. De mieux en mieux c’te plan…

Et comme de bien entendu, ils me disent qu’il faut que j’arrête de m’enfuir. C’te bonne blague. Comme si j’allais le faire. J’attache en vitesse mon sac au croupion de mon cheval et saute en selle. Triples gallots pour se sortir de c’merdier. Aller, forcément, les rues sont pleines de pécores qui faut éviter. Mais bordel, pourquoi c’est toujours dans ce genre de moments que tout se ligue contre moi. Soudainement, j’entends une détonation au loin et le sifflement d’une balle qui me frôle. Merde, sont déjà à ma poursuite.

Pas le choix, faut riposter. Les brides dans une main, mon revolver de l’autre, j’me tords afin de pouvoir viser. J’tire tout le reste d’mon barillet. Ça les fait dévier un peu, mais faut croire que ça n’aura pas d’autre effet. C’te mascarade dure comme ça pendant encore plus ou moins cinq cents foulées de canasson. Finalement, l’un de ces coyotes finit par m’mettre en rogne. Une balle à toucher mon sac, laissant s’échapper ton mon magot. J’vois rouge, ça peut pas continuer comme ça.

J’manœuvre pour qu’on s’retrouve dans une rue plus tranquille, quasi déserte en fait. D’un geste, j’sors ma carabine, la corpsmaker, de son étui et me mets debout sur le dos de mon cheval. J’essaye de rester consciente de la route, mais j’connais le quartier comme ma poche, ça devrait aller. J’me concentre du coup, sur ma visée. J’prends le temps, enfin pas trop non plus hein.

J’vide mes poumons et, une fois stabilisée, j’actionne la détente. La balle fuse et se loge dans l’épaule de celui qui était tout derrière. L’impacte est trop puissant pour lui et il est projeter par-dessus le croupion de son cheval. Pas le temps de niaiser, j’reste dans le feu de l’action. J’vide la chambre avec le levier et retire aussi sec en direction du blond. Et faut qu’il l’esquive en plus. Putain, on est pas sorti de l’auberge.

J’continue, une balle. Deux balles. Chargeur vide. Merde. Bon, j’suis prévoyante, j’ai des cartouches à ma ceinture. J’recharge rapidement et continue ma douche de munitions. Après, ce que j’avais pas prévu dans cette poursuite, c’est la vitesse de la boîte de conserve. Il cavale bien plus vite qu’on pourrait le croire. D’ailleurs, il est quasi à ma hauteur, l’enfoiré. J’l’ai pas vu passer. Il saute pour essayer de me plaquer au sol. Mais, j’l’esquive en faisant un tour sur moi-même. Mais, il se retrouve affalé sur le cul de mon cheval. J’lui file un coup de crosse dans l’oculaire, le rendant aveugle, et le fait tomber en le poussant du pied.

Un malheur n’allant jamais seul, il a fallut que tout dérape à ce moment-là. Vu que j’faisais pas attention, bah le blond en a profiter pour me tirer dessus. J’ai bien essayé de me protéger, mais bon tout ce que j’ai réussi à faire, c’est de dévier la balle avec ma carabine. J’me la suis quand même mangée en pleine épaule, me faisant tomber cul par-dessus tête.

Je me voyais déjà perdue, mais j’ai quand même un semblant de chance avec moi. Ma main s’est emmêlée dans la bride qui pendait. Alors, j’traîne mes fesses sur le sol, mais au moins j’cavale toujours.

Putain de bordel de merde. Une journée qui commence bien et qui finit en désastre. Bref, faut que j’me tire de là. En plus, le blond va bien me rattraper. Bon, sans hésiter j’tire un peu dans un dernier espoir toute les balles qu’il me reste. Il les évite toutes… C’est bien ma veine. En plus, j’me prends dans la tronche pleine de machins dans la rue. Encore heureux, le canasson parvient à se diriger dans la ville.

Par miracle, la dernière que je tire, et qui mets hors service ma carabine endommagée, touche son cheval. J’le vois chanceler et il finit par perdre l’équilibre et tomber à son tour. Quant à moi, tout ce que je parviens à faire, c’est de ranger mon arme avant d’essayer de me relever. Et puis… trou noir. Le néant. Morphée.

J’sais pas combien de temps j’suis restée dans les vapes. En tout cas quand j’rouvre les yeux, j’ai incroyablement mal au crâne. Et au dos. Et à la main. Et à l’épaule. En fait, un peu partout ! Mon putain de canasson continue de me traîne à ses côtés. Ouais bon, ça a pas duré longtemps quoi. Ce qui est bien, c’est que j’suis plus en ville. Mais en attendant, j’déguste.

J’tire aussi fort que je peux sur la bride, histoire d’essayer de calmer la bête. Trois minutes, c’est le temps qu’il m’a fallu pour qu’elle s’arrête. Une vraie galère. J’me relève avec peine, défaisant mon lien. Je vérifie si j’ai rien de cassé ou de plus grave que mon trou de balle à l’épaule. Bon ça va, j’ai rien. Enfin j’dis ça va, c’est relatif. Mes vêtements sont en lambeaux, j’ai perdu mon chapeau. J’ai plus de frics et quand je la regarde, ma carabine est quasi bonne à jeter.

J’soupire lourdement. Me reste plus qu’à rejoindre les Deadlocks pour me faire rafistoler et me changer.


Mon physique et caractère


Les Deadlocks rebels, c’est mon gang et j’en suis la cheffe ! Enfin, c’était surtout celui de mon père. Il l’a créé il y a quarante ans. Mais bon, il est mort ce salaud. Alors, quoi de plus normal que sa fille prenne le relais. Ça fait déjà cinq ans que j’ai repris la relève. Que le temps passe vite.

Pour l’instant, on squatte dans une baraque en ruine à l’extérieur de la ville. Comme j’disais, c’est que j’suis déjà en dehors. Me reste plus qu’à les rejoindre. Ma fallu 30 minutes pour y arriver. Franchement, la demi-heure la plus longue de ma vie. Douleur d’une traînée sur deux kilomètres et balle dans l’épaule, ça aide pas.

J’attache mon canasson devant le bâtiment et fini par rentrée dedans. Mes hommes sont contents de me voir de retour jusqu’au moment où ils me voient complètement en sang.

Boss ! Ça va ?
me demande avec hâte mon second, Aaron.
J’suis en vie, c’est déjà ça. J’ai juste mon épaule en vrac à cause d’une fusillade. Et mes fringues en lambeaux.

J’finis par tituber et tomber à genoux. Il me prend par les épaules et me force à me relever.

Venez, on va s’occuper de vous. Toi là, va chercher l’doc !

On m’amène dans une pièce un peu à l’écart de mes hommes. Une chaise et un lit de fortune sont là. Aaron me force à m’asseoir sur le matelas en attendant le médecin de la bande et me tend un verre d’eau. J’le bois d’une traite, ça fait du bien par où ça passe. J’vois le doc arrivé juste après avoir fini de boire. C’est une jeune femme qui a mon âge. On l’a récupéré alors qu’elle était tabassée par des loubards du gang des Butterfield. C’est pas vraiment un médecin, mais elle sait s’y faire. Alors on l’a gardé. Un atout précieux.

Elle prend la chaise et demande à Aaron de se casser de la pièce, qu’il avait pas besoin de me voir à poils. D’ailleurs, j’finis seins nus. Ça laisse apparaître mes autres cicatrices. Ouais, j’sais pas combien j’ai eu de coups de couteau ou de trou de balle dans ma vie. Cheffe de gang, c’est pas de tout repos.

Bon, c’est pas beau à voir,
me dit-elle calmement, mais au moins la balle est ressortie. Je vais vous recoudre proprement, madame. Quant à vos éraflures dans le dos, il faudra mettre des cataplasmes afin de refermer les plaies.

On a pas tout pour faire une bonne opération, donc pas d’anesthésie. J’vais douiller. Elle fait chauffer de l’eau, me donne un gros morceau de liège à mordre et désinfecte ma blessure avec de l’alcool fort. D’une petite trousse, elle sort une pince, une aiguille et du fil, qu’elle stérilise.

Prête ?

J’fais un signe de la tête et la laisse faire. Quand l’aiguille se plante dans la peau, je mords comme jamais dans ce bout de liège et crie de douleur. Et ça pendant une demi-heure. Bah ouais, faut faire l’avant et l’arrière. J’sens une atroce douleur chaque fois que le fil me transperce la chère. Un véritable calvaire. Après l’opération improvisée, elle me pose des pansements. Elle me demande de m’allonger sur ce pieu et de me reposer.

Il me faut même pas trente secondes pour plonger dans le plus profond des sommeils. J’crois que j’ai rêvé pendant c’te sieste. Après, j’serais pas dire de quoi. Elle a été chaotique, voire arasant. Mais sur ma vie, j’crois que j’ai jamais été aussi heureuse de pieuter.

À mon réveil, j’ouvre les yeux péniblement. C’est comme si mon corps voulait pas se remettre en marche. J’constate qu’il fait déjà nuit. Tout l’après-midi, j’ai été dans le coaltar. Fais chier. En plus, ma tête c’est comme si elle était dans une broyeuse. J’me redresse comme j’peux en me tenant l’épaule de douleur. Ça va déjà mieux comparer au moment où j’ai reçu la balle.

En reluquant autour de moi, j’vois une pile de vêtements qu’on m’a préparé sur une chaise. J’les saisis et me dirige vers le miroir cassé de la pièce. J’m’observe quelques instants. C’qui choque le plus en me regardant, j’crois que c’est le mariage de mes yeux rouges à mes cheveux d’argent m’arrivant aux épaules, de ma bouche assez provocatrice et de ma petite mouche au coin de ma lèvre supérieure.

Faut pas croire, j’étais rousse avant, mais mère Nature était pas d’accord pour quoi j’le sois longtemps. À 20 ans, j’étais déjà entièrement blanche de la tête. Mes yeux rouges, j’ai pas d’explication. J’suis pas une albinos, j’devrais pas en avoir de base. Mais bon, j’en ai. Après, j’men fous de savoir pourquoi j’les ai, tant que j’peux m’en servir pour troubler les hommes.

J’touche du bout des doigts les différents tatouages que j’ai de graver sur la peau. Y a une ronce et deux roses entourant le logo de notre gang, une tête de mort barrée par deux chaînes entourées par notre nom, sur mon avant-bras gauche. Sur mon sein droit, j’y ai fait mettre un as de pique, symbole de la mort. Elle me rattrapera un jour, mais pas maintenant. C’est trop tôt.

J’fais un sourire arrogant à mon reflet et j’me rhabille. En épargnant mon épaule, j’enfile une nouvelle chemise au col relevé et aux manches retroussés, blanche comme un mort, que j’colore d’une belle cravate rouge. Mon fute, faut que j’le change aussi, troué comme pas deux. J’l’enlève et en renfile un neuf. Un beau pantalon en cuir, assez moulant. J’raccroche ma ceinture avec mon holster et vérifie que mon colt est toujours à sa place. Mon fidèle compagnon.

C’était mon père qui me l’avait offert à mes huit ans. J’me souviendrais toujours de mon premier entraînement avec lui au tir. Plusieurs bouteilles ont sauté, assez pour l’impressionner. C’est comme ça qu’il a su que j’serais sa relève. Et franchement, à c’t époque j’pensais pas que ça me plairait autant. J’ressens de la mélancolie en repensant à mon père. J’étais assez proche de lui et ça m’a fait du mal de l’avoir perdu. C’était dans une fusillade d’un braquage qui a mal tourné.

J’secoue la tête pour chasser c’te sentiment et enfile une nouvelle queue-de-pie. Me reste plus que mes mitaines métalliques, une protection de bras en laiton et mon éternel chapeau, de remplacement celui-ci, et le portrait est complet. J’marche fièrement vers la sortie et j’toise mes gars une fois que j’suis dans l’autre pièce.

Bon les gars, j’vous annonce que c’est pas aujourd’hui qu’la faucheuse f’ra son office. J’compte bien vous mener encore la vie dure longtemps.

Il cri en cœur pour m’accueillir. Faut dire que j’suis bien apprécié de mes hommes. J’les regarde longuement.

Bien, camarades, c’te midi, je suis passée à deux doigts d’un magot putain de magot. Bon, il était réglo, mais des putains de membres de la Confrérie m’ont fait passer à côté. Moi j’dis qu’on va se refaire les fouilles. Ça fait un moment qu’on a pas fait un grand casse.
— Ouais !!! s’écrient mes gars , en joie.
Dans les jours prochains, quand les prochaines diligences arriveront, j’en prendrais quelques-uns pour en voler une et Aaron prendra le reste pour une seconde un peu plus loin. On vous expliquera les détails à ce moment-là.

Mon père m’avait enseigné tout ce que j’avais à savoir sur le taf de chef de gang. La façon de gérer les hommes, de faire des coups d’enfer, à qui faire confiance, mais surtout… à détester les gars de la confrérie.

J’dois dire qu’avec tout ce qu’il m’a appris ce vieux croulant et mon talent naturel, j’en ai gagné une sacrée assurance. Et mes gars me reconnaissent pour ça. N’empêche, c’est pas ma seule qualité. J’suis aussi très tenace. Personne n’a jamais réussi à me briser. Ou, plutôt, n’ai jamais arrivé jusque là. J’me laisse pas faire, pour sûr ! J'suis astucieuse aussi. J'me laisse jamais berner par une situation compliquer et j'arrive toujours à m'adapter.

J’suis très loyale aussi, mais pas à la loi. Ça j’men tamponne la rondelle. Nan, j’suis loyale à la famille que j’me suis créée à travers mon gang. Mes hommes me disent souvent que j’suis intrépide, qu’j’hésite pas à aller au-devant du danger même si c’est mortel. J’aime jouer avec ma vie faut croire ou flirter avec la mort, c’est selon. Après, j’y vais pas sans une bonne dose de détermination. J’fais jamais les choses sans y croire jusqu’au bout.

Ouais j’crois que c’est le principal de mes bons côtés. J’en ai d’autres, mais faut me fréquenter pour le découvrir. J’ai aussi des défauts, ça va de soi. Mon trop-plein d’assurance à mener à de l’arrogance. Mais, personnellement, je le vis bien. Ça permet aux hommes de pas me sous-estimer. J’suis aussi très tentatrice. J’hésite pas à jouer de mes charmes pour avoir ce que je veux.

Face à la loi, j’ai aucun respect. Restreindre les gens de tels, franchement y a pas moyen. J’ferais n’importe quoi pour de l’oseille et foutre la misère aux gars de la confrérie. Ouais, cupide, j’crois que c’est un trait de famille. Enfin sauf pour ma sœur qui a disparu.

Ouais j’ai une sœur, dix ans d’moins que moi. Mais elle a été kidnappée alors que notre mère et elle étaient seules chez nous. Maman a été assassinée et on a pas retrouvé Annie. C’est pas faute de l’avoir cherché pas loin d’un an. Je soupire  en repensant à elle. Ça me rend triste de ne pas savoir où elle et si elle va bien. Aussi triste que la perte de mon père et de ma mère.  

J’aimerais tellement la retrouver, malgré tout. Sa candeur me manque. Clairement, elle me ressemblait pas. L’inverse de moi niveau personnalité. Toujours défendant les choses qui lui tenait à cœur, mais sans forcément y aller par la méthode de violence. Toujours charmante et gentille avec les gens.

J’sors de mes pensées pour refaire face à mes hommes. Ouais, ça devait être cinq minutes assez bizarre, autant pour eux que pour moi.

Bien, jusque là, vous avez quartier libre. Aaron, j’vais dehors, j’ne veux pas être dérangée.
Bien cheffe,
me répond-il.

D’un pas ferme, j’traverse la salle et sors. J’soupire encore une fois, c’est pas si simple de les gérer. J’me dirige vers mon canasson et sors de son étui ma carabine déglinguée. C’est la dernière chose que j’ai fais avec mon daron. Il voulait que je crée une arme qui me serait propre. Alors, à deux, on est parti d’une manual .22 long rifle. On en a garder le mécanisme de base et je les customisé pour quelle me corresponde mieux.

Corpsmaker:

Ouais, entièrement fait un bois laqué et sculpter par moi. Mon père lui à fait les partie en laiton, le levier et la crosse à l’effigie de crânes de morts. Il y a une inscription sur les deux côtés. Corpsmaker, pour son nom, et « Seul Dieu pardonne ». J’lai gravé là parce que c’était la citation préférée de ma daronne. Le viseur est devenu amovible aussi.

J’m’installe dans le fauteuil à bascule et allume la radio que j’ai posée sur le rebord de la fenêtre. J’observe longuement mon arme cassée. Me faudra sûrement un moment pour la réparée. Mais bon dieu, j’y arriverai ! Pendant qu’j’réfléchissais à un moyen de la rafistoler, j’écoute mon émission quotidienne. Celle de Mimi Achtelfriede. J’la suis parce qu’elle me rappelle ma sœur. Aussi douce, franche et passionnée par ce qui lui tient à cœur.

«Une pensée particulière pour ceux qui, comme moi, ont vu des gens échanger des coups de feu en pleine rue. Aujourd'hui, j'ai vu des gens avec des IMR tirer sur une femme. Elle ne s'est pas laissée faire, je crois bien qu'elle a réussi à s'échapper! Vous auriez vu ça, c'était un sacré spectacle. Bien sûr, j'étais terrorisée, choquée. Si cette dame écoute notre radio ce soir, j'aimerais lui souhaiter bonne chance - mais j'espère qu'elle ne tire pas pour de mauvaises raisons! »

Ah tiens, elle cause de moi, sans s’en rendre compte. Ça me fait sourire. J'pensais pas y apparaitre, même à demi-mots. Quand elle a fini son émission, j'change de poste une pub est crachée par les enceintes. Ça vante le New Providence Mecanical Championship et sa récompense extravagante.

Une idée folle s’empare de moi. Un tel paquet de fric, ça fait rêver. J’compte bien participer à c’foutu tournoi. Mais me faut un partenaire. Une I.M.R. aussi fourbe que moi. Ça peut se trouver. Je souris narquoisement. Ça sera moi la première gagnante de ce tournoi ! Parole de Cath l’écarlate.

Mes caractéristiques


  • Force (FOR)

  • Dextérité (DEX)

  • Vigueur (VIG)

  • Perception (PER)

  • Astuce (AST)

  • Points de vie (PV)


  • 2/5

  • 4/5

  • 2/5

  • 3/5

  • 4/5

  • VIG x 10 = 20




Trop de surnom ! Choisissez entre Ilona, Sora, Ansem ou Faune. Sinon 24 ans pour l'instant


Je fais mon premier compte sur ce forum que j’ai connu via le portail forum rpg science-fiction de Forumactif. Et j’ai un truc à dire : Franchement un beau forum à la direction artistique soignée qui j'ai hâte de découvrir !  


Dernière édition par Catherine Howard le Mer 25 Sep - 13:49, édité 25 fois
Catherine Howard
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Mer 18 Sep - 23:04
Snow I. Summer - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
Bienvenue parmi nous ici Smile Une hors la loi qu'on va adorer pourchasser je sens !
Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si tu as des questions Shocked
Snow I. Summer
Voir les infos du profil
https://intelm.forumactif.com/t72-snow-in-summerhttps://intelm.forumactif.com/t97-snow-inaptitudes-sociales
Mer 18 Sep - 23:43
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
Bienvenue parmi nous ! Une autre Outlaw c'est trop cool ! Bonne écriture de fiche et n'hésite pas si tu as des questions ! <3
Rosamar O. Escuella
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Jeu 19 Sep - 14:12
Séraphine E. Knight - Membre de la confrérie
Membre de la confrérie
Welcome ! \o/
Et bonne fiche !
Séraphine E. Knight
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Jeu 19 Sep - 20:13
Catherine Howard - Outlaw
Outlaw
Merci à vous trois :D

J'espère rester une bonne hors la loi en dehors de la prison en tout cas :p
Catherine Howard
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Mer 25 Sep - 12:48
Rosamar O. Escuella - Outlaw
Outlaw
Rosamar O. Escuella
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